Hier, face à des journalistes qu’il a lui-même triés, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, s’est violement attaqué à notre collaborateur, Jean François Channon, coordonnateur de la rédaction du Messager à Yaoundé. L’objet de la bile déversée par le « porte-parole » du gouvernement est relatif à l’enquête réalisée par sa victime et portant sur le rejet de ses propositions de nominations au ministère de la Communication par le Premier ministre.
Dans un langage indigne de son rang, Issa Tchiroma a vainement tenté de démentir cette information donnée en exclusivité par Le Messager, affirmant qu’après quatre ans à la tête du ministère de la Communication, il en serait encore à peaufiner l’organigramme de son ministère avant l’étape de proposition de nominations. Il a ainsi profité de cette occasion pour lancer une invective sur notre collaborateur, le traitant « de mercenaire de la presse ».
Le Messager, tout en prenant l’opinion publique nationale à témoin, persiste et signe : Issa Tchiroma Bakary a bel et bien envoyé dans les services du Premier ministre des propositions de nominations qui ont effectivement été rejetées. Le Messager se réserve du reste le droit de publier le document en temps opportun.
Alors que la Rédaction attendait la mise au point promise à défaut d’une plainte à laquelle il a renoncé, Issa Tchiroma a préféré prendre notre collaborateur à partie en public. Libre à lui.
Mais ce que nous retenons de cette attitude indigne d’un ministre de la République est qu’en fait Issa Tchiroma Bakary, l’ancien opposant alimentaire comme tous ceux de son espèce, est le produit du système violent qu’il sert obséquieusement et glorifie aujourd’hui.