A l’occasion de la 8e édition de La Grande Palabre, le groupe Samory, éditeur de Germinal et Harmattan Cameroun, organisent une réflexion (conférence-débat) au Djeuga Palace, le jeudi 25 août 2011 à partir de 14 heures, sur le thème suivant : Société civile camerounaise et engagement politique. La société civile camerounaise «existe», même si les contours de ce concept ne sont pas encore maîtrisés par le grand public. Ces acquis sont évidents. Des questions relatives à sa représentativité, à son accès aux fonds, à sa structuration, au renforcement de ses capacités, à son implication dans la gouvernance politique, à sa participation au dialogue républicain et au suivi indépendant des politiques publiques sont régulièrement soulevées.
La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 dispose clairement que ce sont les associations politiques qui concourent à l’expression du suffrage. Autrement dit, le dispositif légal de notre Afrique en miniature prévoit que ce sont « les partis et formations politiques » qui présentent des candidats aux élections en générale, y compris à l’élection présidentielle.
Cette problématique suscite un questionnement. Entre autres: Peut-on à juste titre parler d’un « candidat de la société civile » à une élection politique dans l’environnement juridique spécifique du Cameroun ? Quelles sont les véritables marges de manœuvre de cette société civile ? Quels sont même les contenus réels et les moyens d’action de cette société civile ? Comment expliquer la démobilisation politique (collective) de la société civile camerounaise ou la faiblesse des mouvements sociaux protestataires en faveur des causes légitimes (absence d'eau, délestages intempestifs, absence des voiries urbaines, violations des droits fondamentaux etc.) ? Comment concilier le rôle de chef traditionnel et celui de son engagement politique ?
Voilà un faisceau de questions pertinentes auxquelles il convient d’apporter des réponses aussi claires que possible afin d’édifier une opinion publique camerounaise majoritairement méfiante vis-à-vis de tout ce qui a trait au jeu politique. La problématique ainsi sommairement brossée est d’autant plus importante qu’elle est soulevée dans un contexte social généralement marqué par l’attente anxieuse d’une échéance électorale peu rassurante quant à sa capacité à dégager de façon objective et transparente un consensus politique national apaisant, pour ne pas dire pacificateur de l’atmosphère socio-politique ambiant.
C’est donc pour éclairer l’opinion publique essentiellement camerounaise sur cette problématique de l’engagement politique de facto de la société civile camerounaise et son implication dans la construction pacifique d’un État de droit démocratique que nous avons estimé nécessaire d’organiser une discussion citoyenne publique, dans le cadre de La Grande Palabre sur ce thème.
Principaux intervenants
- Claude Abé, coordonnateur de La Grande Palabre
- Christophe Courtin, responsable du Pasoc, programme Cameroun-Union européenne
- Mme Justine Diffo, présidente Network for More Women in Politics
- Jean-Marc Bikoko, président Csp
- Hervé Zouabet, président de l’Addec
Lieu: Djeuga Palace, le jeudi 25 août 2011 à partir de 14 heures
Modérateur : Jean-Bosco Talla
Contact : 77 31 48 98