Présidée par Robert Nkili, le ministre des transports, la cérémonie d’installation du nouveau Directeur adjoint de Camair-Co a eu lieu mardi 16 juillet à l’hôtel Sawa de Douala. Fréderic MBOTTO EDIMO a été nommé à ce poste par décret présidentiel en date du 14 juin 2013. Plus qu’une cérémonie d’installation, il s’est agi d’un véritable réquisitoire au cours duquel le ministre a passé au crible les tares que traine la compagnie de navigation aérienne depuis deux ans et qui empêchent son véritable décollage.
Dans le style qu’on lui connait, Robert Nkili a fait, à l’endroit de la nouvelle équipe dirigeante des récriminations avec un zeste d’humour. Le tableau est peu reluisant, il faut faire quelque chose pour que Camair-Co cesse d’être un gouffre à sous pour l’Etat du Cameroun. Pour y parvenir, des recommandations ont été faites à l’endroit de Mbotto Edimo qui manifestement arrive à la tête de la compagnie en sapeur pompier.
Pour le ministre, en privilégiant les vols nationaux et régionaux, Camair-Co gagnerait plus quand on sait que la concurrence internationale est très rude pour cette jeune compagnie. Il faut finir définitivement avec les hésitations et le balbutiement par la reconquête de la confiance des Camerounais avec le respect des horaires. De plus le climat à l’intérieur de la compagnie n’est pas serein. Après une concertation avec les employés il ressort que les conditions pour un travail efficient ne sont pas réunies dans la maison. Il y règne un climat de méfiance préjudiciable à l’envol de la compagnie.
Une indiscrétion puisée à bonne source indique
que certains parmi les travailleurs de la compagnie ne sont pas assurés ;
ce qui est une hérésie au regard du droit sur la navigation aérienne.
Il en est de même pour ces deux pilotes qui se sont retrouvés à se
disputer les commandes d’un vol. L’autre prescription du ministre est la
promotion du bien être du travailleur pour que pour que la sérénité
cède place à l’inquiétude. Cela passe par la réduction de l’écart des
salaires entre les employés en général, entre les nationaux et les
expatriés singulièrement. Cela passe aussi par l’amélioration de
l’accueil et la service en vol et la programmation des vols.
Face à l’ imbroglio managérial observé, le ministre s’est insurgé « Il
faut que la perfusion de l’Etat diminue » Fréderic Mbotto Edimo qui a le
profil de l’emploi pour avoir roulé sa bosse dans les rouages de la
navigation aérienne notamment à l’Asecna est avisé sur les défis qui
l’attendent. Il faut les relever pour que Camair-Co redevienne l’âme du
peuple Camerounais. Sinon, le gouvernement ne va pas continuer à
observer, il va agir.