Insoutenable chasse à l´homme :Comment les réseaux mafieux français, Béti et Sawa ont demandé et obtenu la tête de Charles Metouck

Cameroun/Insoutenable chasse à l´homme :Comment les réseaux mafieux français, Béti et Sawa ont demandé et obtenu la tête de Charles MetouckSi l'on devait procéder par assimilation, l'infortune de Charles metouck, ci-devant directeur général de la société nationale de Raffinerie (sonara) serait semblable à celle de laurent gbagbo, l'ancien président ivoirien, arrêté un triste jour d'avril traîné devant les caméras de télévision et humilié avant de se retrouver en prison, coupable avoir lutté avec un zèle inénarrable pour préserver les intérêts de son peuple.

Il n'est pas question de donner le bon Dieu sans confession à qui que ce soit. Peut-on d'ailleurs le donner à un être humain ? Mais à bien scruter la situation, et tout bien considéré, le martyre que souffre depuis le 18 février dernier l'homme qui avait été débarqué trois jours plutôt de la direction de la Sonara après y avoir séjourné onze années durant, onze années pendant lesquelles il a fait montre d'états de services louables dans un contexte particulièrement difficile, est la résultante d'une cabale montée contre un patriote camerounais par une pègre qui n'avait rien à cirer du développement de la structure dont le chef de l'Etat lui avait confié la gestion au lendemain de la disparition subite du mythique Bernard Eding.

Une pègre tentaculaire avec, comme pour le cas Gbagbo, au rôle de Nicolas Sarkozy, la compagnie pétrolière française Total, et au rôle d'Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, les réseaux Sawa et Béti, qui voulaient absolument le faire éjecter pour prendre le contrôle d'une entreprise stratégique dont le chantier de modernisation qui a entamé ces derniers temps sa phase finale, aiguise de gargantuesques appétits.

En effet, on savait depuis longtemps, mais surtout depuis l'année dernière quand ses détracteurs ont fait pleuvoir un enchevêtrement de dénonciations aussi farfelues qu'infondées à son sujet, que la tête de Charles Metouck était mise à prix et que tous les moyens, y compris la plus basse calomnie, seraient utilisés pour l'obtenir.

Lui-même le savait peut-être au regard de la profusion des scandales qu'on lui mettait sur le dos (trafic illicite des produits pétroliers, pénuries, marchés surfacturés, et même les défaillances techniques de la raffinerie). Mais il faisait confiance à la lucidité de la plus haute autorité de ce pays qui l'avait choisi parmi de nombreux compatriotes -au point de le sortir du secteur privé dont il est l'un des acteurs majeurs au Cameroun- , pour lui confier les rennes d'une entreprise d'Etat.

Sinon, il y a longtemps que le Directeur Général de Scimpos, président du Syndicat des Industriels du Cameroun et viceprésident du Gicam, aurait jeté le tablier.

Metouck, Cible privilégiée des réseaux " tribalo-mafieux "

De sources très confidentielles, nous apprenons par exemple qu'après sa convocation et son audition à la Direction nationale de la police judicaire le 21 février 2012 au sujet d'un prétendu détournement de 46 milliards des caisses de la Sonara avec pour preuve un chèque estampillé Ccei bank, certains de ses proches lui avaient suggéré de quitter la direction de la Sonara et de s'exiler en utilisant un procédé à la Dieudonné Ambassa Zang.

Certes, Charles Metouck avait donné la preuve de son innocence aux enquêteurs en prouvant que le document étayant la dénonciation calomnieuse était un faux, dans la mesure où c'est vers fin 2002 que la Sonara avait ouvert un compte à Afriland First Bank, mais Charles Metouck n'est ni de la graine des lâches, ni de l'engeance des traîtres. Il n'est pas homme à se dérober alors qu’il ne se reproche rien, pour aller revêtir l'étoffe de néo-opposant au régime en ruant sur les brancards.

Bien plus, il avait un challenge, et il tenait à le réaliser: celui du projet d'extension de la raffinerie qui lui tenait à coeur et représentait le socle de son action. C'est bel et bien ce défi patriotique, tout de bon sens, qui est aujourd'hui la cause de ses malheurs. C'est le lieu de le dire, le projet d'extension de la Sonara a tellement suscité chez d'aucuns l'envie de le gérer personnellement que dès que sa seconde phase a été annoncée, Charles Metouck a commencé à faire face à des blocages occultes orchestrés par les réseaux Bakweri et Bétis qui voulaient voir l'un des leurs prendre la tête de la société pour le gérer.

Des scandales et autres fautes de gestion imaginaires les uns comme les autres lui seront alors imputés, au mépris de la réalité des faits qui montrent le travail gigantesque abattu par cet homme qui, à son arrivée à la tête de la Sonara en 2002, trouve une entreprise en pleine régression sur le plan de ses performances.

C'est grâce à son approche managériale novatrice que seront entreprises la restructuration et la modernisation de la société dans le but de la repositionner parmi les acteurs majeurs du développement du Cameroun. C'est dans ce cadre que Charles Metouck s'appropriera le projet d'extension qui allait permettre à la Sonara de renouer avec les performances escomptées par la haute hiérarchie.

Un audit, accompagné de la contre-expertise du projet d'extension soumis par le groupe français Total, partenaire technique de la raffinerie nationale, lui permettra de comprendre que ledit partenaire technique n'avait d'autre dessein que de maintenir la raffinerie dans un état de dépendance pour mieux la contrôler par personnes interposées appartenant aux entités sociologiques (les Sawa, notamment les Bakweri qui estiment que la Sonara se trouvant sur leur sol, cela devrait en faire leur propriété très personnelle,et les Bétis) qui avaient déjà commencé à bouder du fait qu'après le décès de Bernard Eding, le chef de l'Etat ait de nouveau confié la direction de la Sonara à un ressortissant de la Sanaga-Maritime.

Pour tout dire, son refus sec de participer à un marché de dupes en fit la cible privilégiée des réseaux mafieux qui commencèrent par faire courir la rumeur selon laquelle Charles Metouck aurait acheté son poste de directeur Général de la sonara à 350 millions de FCFA versés à Jean-Marie Atangana Mebara, alors ministre d'Etat Secrétaire Général de la présidence de la République.

Et comme si cela ne suffisait pas, on lui collera aussi une appartenance imaginaire à un certain G11 (prétendument dirigé … tantôt par Polycarpe Abah Abah, tantôt par Atangana Mebara ou encore par Marafa Amidou Yaya au gré des cibles qu'on choisit et de leurs proximités relationelles réelles ou supposés avec ces anciens membres du gouvernement aujourd'hui en indélicatesse avec le pouvoir ou avec la loi), sensé se battre pour mettre le président Biya hors course lors de la dernière élection présidentielle.

Beaucoup en sont, dans leurs niaises rodomontades, à oublier même aujourd'hui que 2011 est passé depuis deux ans déjà et que cette nébuleuse aurait déjà dû se saborder à moins d'être devenu inutile. Conséquence, on impute du G11 comme d'une rage à tous ceux qu'on veut noyer, question d'attirer l'ire du président de la république et de précipiter la déchéance de la cible, en donnant au monde entier en même temps du président de la République, l'image d'un autocrate obtus capable de trucider qui conque oserait seulement songer à devenir chef de l'Etat un jour.

Or si Paul Biya était ce type d'hommes, il y a longtemps que les Fru Ndi, Ndam Njoya et autres Hameni Bieleu, Ekindi, Dzongang… peupleraient les cimetières du Cameroun. Les mobiles cachés d’une infernale cabale juive et les exécuteurs de l'ombre La vérité est pourtant que le groupe Total s'est fait beaucoup d'alliés de poids dans sa guerre contre Metouck.

Car outre les réseaux tribaux en lice pour la prise du contrôle de la Sonara, ceux qui sont vraiment au fait de l'affaire Sonara n'ignorent pas que le malheur de l'ancien Directeur Général a pris une tournure dangereuse après la nomination au Secrétariat Général de la Présidence d'un ennemi intime de Atangana Mebara.

Celui-là qui soupçonnait des atomes crochus entre Mebara et Metouck du fait de la grande réceptivité dont la présidence de la république faisait montre à l'égard des projets soumis par ce dernier, a tout fait pour retourner celui qui était alors le patron de la Sonara contre celui qu'il prenait pour son mentor.

En vain ! Viendra s'y ajouter le fait que Metouck ait fait échec à la tentative d'un protégé du successeur de Atangana Mebara de faire main basse sur une somme de 2 milliards à la Sonara.

Récemment, un de nos confrères, parlant de l'affairisme de ce protégé dans le trafic illicite des produits pétroliers et surtout les carences techniques de ses différentes offres qui poussèrent l’ex-DG de la Sonara à ne pas le prendre en considération quoiqu’il se prévalut de la haute recommandation du SGPR pour être qualifié comme prestataire à la Sonara dans le cadre de l'extension de la raffinerie, révélait “Mais loin de s'en tenir aux conclusions objectives de la commission des marchés de la Sonara, le secrétaire général de la présidence vit davantage en la disqualification de son protégé, une sorte d'effronterie à son encontre, quand bien même il y allait du suivi procédural normal régissant les marchés
publics...

Tenant à essuyer l'affront ... de Charles Metouck, il s'employa à commettre à la Sonara une mission de contrôle à l'effet d'y déceler des errements de gestion et de disposer ainsi contre l'irrévérencieux directeur général des mobiles probants pour le faire évincer... A preuve, alors que chaque mission de contrôle est assortie d'un rapport défendu par le mis en cause, dans la cas de la Sonara, il ne sera pas concédé à Charles Metouck de s'expliquer sur les causes des écarts de gestion que releva ladite mission de contrôle qui s'en tint dès lors à commettre un rapport unilatéral incriminant Charles Metouck ".

Paul biya déjoue la manoeuvre

Aujourd'hui, Charles Metouck est tombé au grand plaisir de ceux qui voulaient sa tête, et qui ont voulu faire accroire qu'un homme de sa trempe pouvait, trois jours après avoir été limogé, forcer l'entrée de ses anciens bureaux pour aller y détruire des documents compromettants. Ils n'ont fait preuve d'aucune pudeur en obligeant au reniement le vieux président du Conseil d'Administration qui avait pourtant signé une autorisation permettant à l'ex-DG d'accéder à l'entreprise pour préparer la passation de service technique avec son successeur Talba Malla.

Mais même si les carottes semblent d’autant plus cuites pour l’ingénieur chimiste que son beau-frère ennemi est aujourd’hui à la tête du département de la Justice, l'affaire en réalité ne fait que commencer, et promet des rebondissements du genre effet boomerang, parce qu’il y a de plus en plus au Cameroun des magistrats dignes d’être appelés “juges. Déjà même que dans cette bataille que les contempteurs de Metouck croient avoir gagnée, la victoire n’est pas aussi parfaite que cela, Paul Biya qui est bien au fait du complot, en sa qualité d’homme le plus renseigné du Cameroun créé une fissure tout à fait prémonitoire en nommant un fidèle des fidèles, Talba Malla, au lieu d’un pantin facilement manipulable, et encore moins un Béti ou un Sawa -Bakweri comme attendu.

La preuve en est que lors de sa comparution au tribunal à titre de témoin, le nouveau Directeur Général a confondu le PCA qui voulait faire croire que l’autorisation brandie par Charles Metouck était un faux d’accéder à ses anciens bureaux.

Nous y reviendrons avec de plus croustillants détails dans nos prochaines éditions.

© Horizons nouveaux magazine : Ebogo Fernand


23/03/2013
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