Douze corps de jeunes filles, manifestement victimes de crimes rituels, ont été découverts en l’espace de deux mois dans la région du Centre est la capitale camerounaise. Agées entre 16 et 25 ans, elles présentaient presque toutes les mêmes signes sur le corps : sexe, langue, yeux et cœur arrachés, main coupée, en état de décomposition avec souvent des traces de viol. De même, la position des corps des victimes était représentée par une jambe tendue, sur laquelle était accroché un slip ou un pied de pantalon, le bras droit replié vers le haut et le bras gauche dressé le long du corps.
Au même moment, dans la zone appelée Mimboman et
ses environs, l'on signale actuellement la disparition de 11 autres
jeunes femmes. Les forces de maintien de l'ordre, qui ont régulièrement
été alertées, n'ont encore pu mettre la main sur le moindre suspect.
Toutefois, selon des indiscrétions recueillies, les victimes (mortes ou
disparues) ont pour trait commun d'avoir emprunté une mototaxi
desservant des zones enclavées de Yaoundé. Sur le trajet menant à la
destination indiquée, a expliqué une source sous le sceau de l'anonymat,
les passagères se sont souvent retrouvées coincées entre le conducteur
et un autre client, ramassé en cours de route. Elles auraient donc,
selon toute vraisemblance, été droguées ou emmenées de force avec le
concours de l'autre passager.
A Mimboman, d'autres sources signalent la présence, il y a quelques
semaines d'un groupe d'individus généralement habillés en costume, et
qui auraient proposé de fortes sommes d'argent à des moto-taximen qui
leur livreraient de jeunes filles. Le corps de l'un de ces conducteurs
de moto, qui aurait refusé ce marché, aurait été retrouvé dans la
broussaille, il y a quelques jours. La psychose des crimes rituels a à
ce point gagné la ville que de nombreux parents s'enferment avec leurs
familles une fois la nuit tombée sur la ville. D'autres donnent de
rigides consignes à leurs rejetons afin qu'ils ne suivent pas des
inconnus et ne se déplacent plus qu'avec des intimes. Les autorités
locales n'ont à ce jour pas toujours réagi, face à ces drames qui
endeuillent de nombreuses familles à Yaoundé.
Sécurité maritime
Des manœuvres militaires à Douala pour la sécurisation du Golfe de Guinée
La conférence de planification finale de l’exercice «Obangame » 2013
visant la sécurisation du Golfe de Guinée qui se déroule actuellement à
Douala avec la participation d’une trentaine de pays africains,
américains et européens, met un accent particulier sur la lutte contre
la piraterie maritime, le trafic d’armes et de munitions, l’immigration
clandestine et la trafic des stupéfiants. Après le Nigeria, l'année
dernière, l'opération en cours consiste principalement à donner aux pays
africains exposés à la piraterie maritime, des moyens et des stratégies
pour lutter efficacement contre ce mal, ce qui nécessite une bonne
formation des forces de sécurité desdits Etats.
Il s'agit notamment pour les armées des pays africains, de s'organiser au maximum en prélude à la mise en place de la force africaine en attente, et dont Douala a été choisie par l'Union africaine pour servir de base logistique. S'exprimant au nom du ministère camerounais de la Défense, le général de division Sally Mohamadou s'est prononcé «pour une synergie d'actions afin d'assurer l'opérationnalisation de la force africaine en attente, une synergie profitable à tous».
Le commandant de «l'Obangame » 2013, le colonel américain Lawrence Rollo, a rappelé que les exercices maritimes multinationaux visent à «protéger les intérêts vitaux des Etats», une position partagée par le représentant de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Ceeac).