Insécurité: Tentative d’évasion à la prison centrale de Bertoua

DOUALA - 05 AOUT 2013
© Ange-Gabriel OLINGA B. (Cp) | Le Messager

Le détenu qui voulait prendre la poudre d’escampette a été vite rattrapé par les gardiens de ce pénitencier du chef-lieu de la région de l’Est mercredi 31 juillet 2013.

La scène décrite par les geôliers de la prison centrale de Bertoua qui ont réussi cet acte de bravoure, n’est pas différente du documentaire intitulé « Les évadés de l’enfer », régulièrement diffusé sur la chaine de télévision Nationale géographic. En effet, mercredi 31 juillet 2013, aux environs de 6 heures 30 min, heure de sortie pour les condamnés qui vaquent généralement en corvée libre, un prévenu qui a pris soin de se cacher dans l’une des cellules va tenter de se faire le belle. Halilou Hassan, 25 ans bien sonnés et incarcéré dans cette prison depuis le 27 juillet 2013, pour « vol aggravé », a éventré une partie de la toiture de la prison sécurisée avant de se retrouver à l’extérieur en attendant de prendre la clé des champs. « Dès que nous l’avons aperçu en train d’escalader le mur qui sert de barrière pour sauter vers l’extérieur, nous avons tiré deux premiers coups de feu de sommation en l’air avant de braquer le canon sur lui pour le stopper net. C’est ainsi qu’il s’est immédiatement rendu », raconte un gardien qui assisté à l’opération.

En fait, c’est au moment où Halilou Hassan s’apprêtait à respirer l’air de la liberté qu’il a été aperçu par un gardien en faction dans l’un des miradors de surveillance, qui a aussitôt alerté ses collègues qui, promptement ont réagi. Une fois maitrisé, le fugitif a été ramené saint et sauf dans sa cellule. A en croire Ngang Joh Mama Lamya, le régisseur, une correspondance qui pourra certainement alourdir son cas a été adressée aux autorités judiciaires en charge de son dossier.


Surpopulation

En effet, reconnaissent certaines sources comme toutes les prisons du Cameroun, « la prison centrale de Bertoua souffre d’une surpopulation évaluée à plus de 400% de sa capacité initiale ». Ainsi, selon des statistiques recueillies à bonnes sources, « la prison de Bertoua compte environ 500 prisonniers pour une enceinte construite en 1930, pour en accueillir 100 ». La faute à un système judiciaire qui n’a pas toujours intégré l’objectif principal du code de procédure pénale dont l’application devait permettre une décongestion des prisons du Cameroun. Malheureusement, malgré les possibilités qu’offre ce texte sur les mises en liberté, on se rend compte que près des ¾ des détenus de la prison centrale de Bertoua restent des prévenus pour délits et pour la plupart.


05/08/2013
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