Insécurité routière : 15 000 victimes d’accidents en 20 ans
Nouvelle Expression 22-12-2010
Insécurité routière : 15 000 victimes d’accidents en 20 ans
D’après les chiffres de l’association Securoute, les
pertes financières liées à cette statistique s’élèvent à 100 milliards
de francs par an.
« Toutes les 3 minutes, un enfant dans le monde meurt sur la route des suites d’un accident ». À l’ouverture de la conférence de presse de lancement de la campagne « Road safety Cameroon 2010 », Martial Missimikim s’est voulu grave. Le président et directeur de l’Ong de prévention routière, amer, ne s’arrête pas là. « Pour un pays comme le nôtre, le taux d’accidentalité est de plus de 2% de la population. Le phénomène est en augmentation croissante. Il s’attaque à l’économie et compromet même la réalisation des Omd ! » Selon une étude commanditée par les Nations unies et réalisée par la commission mondiale de la route, près de 50 000 000 cas de traumatismes et 1 300 000 personnes trouvent la mort chaque année sur les routes. Les pays en développement, avec seulement 48% du parc automobile mondial, enregistrent paradoxalement 70% des accidents.
Insuffisante mobilisation
Au Cameroun, pour la seule année 2008, l’on a dénombré 7020 accidents, 11 604 blessés et 1450 tués. En 2009, d’après le rapport mondial sur la sécurité routière publié par l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de morts sur nos routes s’est élevé à 1200. D’après les mêmes sources, sur 100% de conducteurs circulant sur nos routes, 70% roulent sans attacher la ceinture de sécurité, 60% ne respectent pas les limitations de vitesse et 70% opèrent en état d’ébriété. Au nombre des causes évoquées par les associations de lutte contre l’insécurité routière, se trouvent l’excès de vitesse, la fatigue, la mauvaise application du code de la route et le manque de moyens financiers. « Le Fonds routier fait une dotation de 700 millions au gouvernement chaque année. Mais celle-ci est insuffisante. Il faut 3 milliards par an sur 5 ans pour diminuer les actions de moitié », plaide le leader de Securoute.
Depuis deux ans, l’association qu’il dirige a initié plusieurs actions de sensibilisation afin de susciter l’intérêt des politiques et des bailleurs de fonds. La campagne, dont le lancement était prévu hier, et qui bénéficie de l’appui de quelques entreprises présentes au Cameroun, rentre dans cette perspective. D’une durée de trois mois, celle-ci devrait s’achever en février 2011, avec pour cibles principales les élèves et étudiants, les conducteurs de bus et de camions, ainsi que les motos-taximen. Depuis 1992, l’Ong est engagée dans la lutte contre l’insécurité routière à travers la formation, l’information, l’éducation et la sensibilisation des usagers de la route. Depuis 2004, elle a été désignée point focal de la campagne mondiale « Make road safe » en Afrique centrale ; et est pressentie pour jouer le même rôle au Cameroun durant la période 2010 – 2010, consacrée par les Nations Unies comme Décennie de la sécurité routière.
Écrit par Serge-Lionel Nnanga (stagiaire)
Insécurité routière : 15 000 victimes d’accidents en 20 ans
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« Toutes les 3 minutes, un enfant dans le monde meurt sur la route des suites d’un accident ». À l’ouverture de la conférence de presse de lancement de la campagne « Road safety Cameroon 2010 », Martial Missimikim s’est voulu grave. Le président et directeur de l’Ong de prévention routière, amer, ne s’arrête pas là. « Pour un pays comme le nôtre, le taux d’accidentalité est de plus de 2% de la population. Le phénomène est en augmentation croissante. Il s’attaque à l’économie et compromet même la réalisation des Omd ! » Selon une étude commanditée par les Nations unies et réalisée par la commission mondiale de la route, près de 50 000 000 cas de traumatismes et 1 300 000 personnes trouvent la mort chaque année sur les routes. Les pays en développement, avec seulement 48% du parc automobile mondial, enregistrent paradoxalement 70% des accidents.
Insuffisante mobilisation
Au Cameroun, pour la seule année 2008, l’on a dénombré 7020 accidents, 11 604 blessés et 1450 tués. En 2009, d’après le rapport mondial sur la sécurité routière publié par l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de morts sur nos routes s’est élevé à 1200. D’après les mêmes sources, sur 100% de conducteurs circulant sur nos routes, 70% roulent sans attacher la ceinture de sécurité, 60% ne respectent pas les limitations de vitesse et 70% opèrent en état d’ébriété. Au nombre des causes évoquées par les associations de lutte contre l’insécurité routière, se trouvent l’excès de vitesse, la fatigue, la mauvaise application du code de la route et le manque de moyens financiers. « Le Fonds routier fait une dotation de 700 millions au gouvernement chaque année. Mais celle-ci est insuffisante. Il faut 3 milliards par an sur 5 ans pour diminuer les actions de moitié », plaide le leader de Securoute.
Depuis deux ans, l’association qu’il dirige a initié plusieurs actions de sensibilisation afin de susciter l’intérêt des politiques et des bailleurs de fonds. La campagne, dont le lancement était prévu hier, et qui bénéficie de l’appui de quelques entreprises présentes au Cameroun, rentre dans cette perspective. D’une durée de trois mois, celle-ci devrait s’achever en février 2011, avec pour cibles principales les élèves et étudiants, les conducteurs de bus et de camions, ainsi que les motos-taximen. Depuis 1992, l’Ong est engagée dans la lutte contre l’insécurité routière à travers la formation, l’information, l’éducation et la sensibilisation des usagers de la route. Depuis 2004, elle a été désignée point focal de la campagne mondiale « Make road safe » en Afrique centrale ; et est pressentie pour jouer le même rôle au Cameroun durant la période 2010 – 2010, consacrée par les Nations Unies comme Décennie de la sécurité routière.
Écrit par Serge-Lionel Nnanga (stagiaire)