Insécurité: Les dégâts à Kolofata en images
DOUALA - 01 AOUT 2014
© Gibrile KENFACK TSABDO | Le Messager
L’assaut lancé par les présumés membres de la secte islamiste Boko Haram dans la nuit de samedi à dimanche, à Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord, a littéralement créé un électrochoc dans la localité, de par la violence des exactions au vu des images diffusées par la télévision nationale.
15 morts dont 4 en tenue, 7 blessés, 5 véhicules emportés et 16 personnes enlevées parmi lesquelles l’épouse du vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence de la République chargé des Relations avec les assemblées, Amadou Ali, sa belle-sœur, ainsi que le lamido-maire de Kolofata Seini Boukar Lamine et 6 de ses enfants. C’est le bilan du raid attribué à une bande d’assaillants armés présumés appartenir à la nébuleuse Boko Haram, aux premières heures de dimanche dernier (veille de fête de fin de Ramadan). Une attaque qui a mis en émoi les populations, qui ne sont pas prêtes d’oublier de sitôt ce dimanche « noir » dans l’histoire de la localité. Des voisins qui témoignent n’avoir jamais vu par le passé des assauts d’une aussi grande violence. Qui visaient principalement Amadou Ali, dont le domicile a été incendié. Bouba Moussa, qui a été témoin oculaire de la scène, est sans voix. «Quand ils sont venus, je me suis caché en bas d’un fauteuil au salon. Ils ont demandé le vice-Premier ministre, et son épouse Dr Hélène Maira. L’un d’eux m’a repéré et a demandé qu’on brûle la maison. L’autre a déclaré qu’il fallait d’abord demander les ordres d’Abubakar Shekau (actuel leader de Boko Haram ; Ndlr). … Je n’ai pas pu les déterminer », a-t-il confié sur les antennes de la Crtv-Télé. Avant d’ajouter qu’ils s’exprimaient en haoussa et en kanuri (langue employée dans l’Etat du Borno au nord du Nigeria ; Ndlr).
Face à la riposte des forces de défense camerounaises, les assaillants qui ont généralement l’habitude d’emporter systématiquement avec eux, les corps des leurs tombés sur le champ de bataille, en ont abandonné deux. Non sans abandonner une roquette, et miné un pont dans leur fuite. Malgré la polémique autour du nombre exact, et de l’identité des otages, le préfet du Mayo-Sava, Albert Friki, rassure que le calme est revenu à Kolofata, et que les recherches se poursuivent pour retrouver la trace de ces otages. Toujours est-il que la localité vit relativement ce calme précaire, qui cache mal la psychose dans laquelle vivent désormais les populations.
Gibrile KENFACK TSABDO (Cp)
© Gibrile KENFACK TSABDO | Le Messager
L’assaut lancé par les présumés membres de la secte islamiste Boko Haram dans la nuit de samedi à dimanche, à Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord, a littéralement créé un électrochoc dans la localité, de par la violence des exactions au vu des images diffusées par la télévision nationale.
15 morts dont 4 en tenue, 7 blessés, 5 véhicules emportés et 16 personnes enlevées parmi lesquelles l’épouse du vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence de la République chargé des Relations avec les assemblées, Amadou Ali, sa belle-sœur, ainsi que le lamido-maire de Kolofata Seini Boukar Lamine et 6 de ses enfants. C’est le bilan du raid attribué à une bande d’assaillants armés présumés appartenir à la nébuleuse Boko Haram, aux premières heures de dimanche dernier (veille de fête de fin de Ramadan). Une attaque qui a mis en émoi les populations, qui ne sont pas prêtes d’oublier de sitôt ce dimanche « noir » dans l’histoire de la localité. Des voisins qui témoignent n’avoir jamais vu par le passé des assauts d’une aussi grande violence. Qui visaient principalement Amadou Ali, dont le domicile a été incendié. Bouba Moussa, qui a été témoin oculaire de la scène, est sans voix. «Quand ils sont venus, je me suis caché en bas d’un fauteuil au salon. Ils ont demandé le vice-Premier ministre, et son épouse Dr Hélène Maira. L’un d’eux m’a repéré et a demandé qu’on brûle la maison. L’autre a déclaré qu’il fallait d’abord demander les ordres d’Abubakar Shekau (actuel leader de Boko Haram ; Ndlr). … Je n’ai pas pu les déterminer », a-t-il confié sur les antennes de la Crtv-Télé. Avant d’ajouter qu’ils s’exprimaient en haoussa et en kanuri (langue employée dans l’Etat du Borno au nord du Nigeria ; Ndlr).
Face à la riposte des forces de défense camerounaises, les assaillants qui ont généralement l’habitude d’emporter systématiquement avec eux, les corps des leurs tombés sur le champ de bataille, en ont abandonné deux. Non sans abandonner une roquette, et miné un pont dans leur fuite. Malgré la polémique autour du nombre exact, et de l’identité des otages, le préfet du Mayo-Sava, Albert Friki, rassure que le calme est revenu à Kolofata, et que les recherches se poursuivent pour retrouver la trace de ces otages. Toujours est-il que la localité vit relativement ce calme précaire, qui cache mal la psychose dans laquelle vivent désormais les populations.
Gibrile KENFACK TSABDO (Cp)