Le pot aux roses a été découvert pendant une fouille des bateaux orchestrée au port autonome de Douala par les forces de maintien de l’ordre le 21 mars 2013.
Trente sept armes de guerre (37), cent soixante cinq (165) boites de chargeurs et vingt-trois mille soixante dix munitions (23070) exactement, c’est le nombre total des armes de guerres et munitions qui ont été récupérées au port autonome de Douala par l’armée camerounaise ce 21 mars 2013. Selon des sources confidentielles, l’important butin a été saisi grâce à une action combinée de l’armée, de la gendarmerie, de la sûreté nationale et des autorités administratives. Ces armes et munitions étaient gardées dans le navire Antares stationné au port de Douala.
D’après notre source confidentielle, la découverte de ce nouveau stock d’armes de guerre et de munitions au port autonome de Douala est le fruit d’une enquête ouverte par les forces de sécurité depuis plusieurs mois déjà. Il y a quelques semaines, après avoir intercepté au port autonome de Douala cinq caisses d’armes et deux cent vingt cartouches (220) qui selon des informations confidentielles auraient transité par l’aéroport international de Douala et appartiendraient à la société International Sécurity Nework (Isn), une société basée en Allemagne qui fait dans la protection des hautes personnalités et la lutte contre la piraterie maritime, une enquête avait été ouverte par l’armée camerounaise pour connaître l’origine et la destination de ces armes à feu.
Dans le cadre de cette enquête, plusieurs personnes ont été arrêtées et sont actuellement en exploitation par les forces de l’ordre. Il s’agit de Michel Atangana Atangana, directeur de société, arrêté le 12 mars 2013 à Yaoundé, de Patrick Flavien Essengue, officier de police deuxième grade et de Serges Kayo Bopda, inspecteur de police deuxième grade arrêtés et incarcérés dans les geôles du groupement mobile d’intervention n°2 (Gmi2) à Bonanjo. Pour l’instant, rien ne filtre de cette procédure.
Cette nouvelle affaire pose cependant un problème de porosité dans nos ports et aéroports et dans nos frontières en général. On se souvient que le 26 octobre 2011, un conteneur de matériels militaires embarqué par le navire «Mv Pélican» avait été saisi au port de Douala. Dans ce conteneur qui appartenait à une femme d’affaires camerounaise originaire de Bamenda. On avait découvert dans ce conteneur, 58 898 tonnes de minutions, 3 361 tonnes d’engins auto propulsant, 234 264 tonnes de canon, des tenues et des casquettes militaires.
Cependant plusieurs questions se posent. D’où proviennent ces armes? Comment ces armes réussissent à échapper aux différents postes de contrôles existants? A qui sont-elles destinées? On espère tout de même que toutes ces interrogations trouveront des réponses pendant l’enquête qui se poursuit. Les autres complices sont toujours activement recherchés.