Le parti « Etat » du Cameroun accélère depuis quelques jours la mobilisation de ses membres sur l’importance de s’inscrire sur les listes pour que le ridicule ne vienne discréditer les anciennes données communiqués jusqu’ici et qui ont permis à ELECAM de faire des prévisions.Sous enchainement de réunions, le RDPC se mobilise et selon les militants et membres de ce parti politique, aucun moyen ne doit être lésiné pour atteindre cet objectif dans certaines localités. Selon des sources, le parti s’apprêterait à mettre à la disposition des fonctionnaires d’ELECAM son matériel nécessaire pour l’accomplissement de leur tâche. Consigne a été donnée d’offrir voiture, groupe électrogène, domicile et autres.
Aujourd’hui où le taux d’inscription national est de 25%, devrions-nous nous inquiéter sur le devenir des échéances électorales qui se pointent au bout du nez ? Bien sur ! Compte tenu de l’annonce tonitruante de l’organisation des sénatoriales avant les autres, l’accélération des procédures d’inscription étant venu avec la gratuité de l’établissement de la carte nationale d’identité faire conscientiser ou ameuter le parti majoritairement écrasante du Cameroun. On est surpris d’entendre dans ses réunions certains hauts cadres du RDPC dire qu’ils y avait eu auparavant des fraudes massives de la part de certaines militants aux fins de gonfler le nombre d’électeurs dans leurs localités. Aujourd’hui, ils arguent qu’avec la refonte du fichier électoral et l’intensification des inscriptions sur les listes électorales l’heure est à la mobilisation et la technologie actuelle ne favorisant pas l’inscription de « fantôme » ; ne permettant pas aux « fraudeurs » de se mouvoir sur le terrain.
Loin de ces récriminations sur le faible taux de participation des Camerounais, on est surpris par l’absence réelle sur le terrain des partis d’opposition qui, pour certains se plaignent de la non assistance financière d’ELECAM de leurs représentants comme si le travail effectué était assimilé à un mandat. La précarité et la pauvreté dans laquelle ces partis d’opposition croupissent est un réel problème pour la démocratie. Si pour des uns le ridicule ne devrait tuer même s’il faut demander ou se compromettre ouvertement, les autres eux expliquent cette absence par la non représentativité ; causant de fait la problématique de la succession au sommet de l’Etat à la « Macky Sall » au Sénégal. Une opposition « affamée » qui n’a pas encore fait ses preuves depuis le « coup de force » des années 90 du SDF.
Après tout ceci, où sont donc passés le budget annoncé de 8 milliards d’ELECAM si on arrive au stade où dans certains villages le manque d’électricité ne permet pas d’effectuer les inscriptions ? Le Cameroun a mal avec sa gouvernance et rien apparemment ne pourrait changer la donne ; le dilatoire étant pour la plupart du temps l’argumentaire de la fuite en avant. Jour-J moins un mois et l’attente de la publication de la liste définitive d’inscris sur les listes électorales est attendu désormais comme un remaniement ministériel. Just Wait and See.