Refonte
biométrique. Le leader de la Plate-forme de la société civile estime
que les inscriptions faites avant janvier sont illégales. Les
inscriptions sur les listes électorales effectuées avant le mois de
janvier 2013 seraient illégales et devraient être annulées. A en croire
Hilaire Kamga, cette période ne respecte pas la loi en matière
électorale au Cameroun. Il a signé, le 29 janvier dernier, au nom de la
Plateforme de la société civile pour la démocratie au Cameroun, une
correspondance adressée au Conseil électoral dʼElecam dont lʼobjet est :
« Demande dʼannulation de la décision n° 0549/Elecam/Dge du directeur
général des Elections ».
Cʼest par cette décision signée le 27 septembre 2012 que Mohaman Sani Tanimou avait décidé de la refonte biométrique en cours. Cette opération avait commencé le 03 octobre dernier et se poursuit jusquʼau 28 février prochain. Seulement, pour Hilaire Kamga et Cie, il « faudra statuer dʼabord sur le sort des inscriptions illégales effectuées entre le 03 octobre 2012 et le 31 décembre 2012 ; celles-ci ayant été opérées en dehors de la période légale dʼinscription », se plaignent-ils.
Cette plate-forme rappelle que « la loi électorale
en ses articles 74 et 75 est suffisamment claire sur les périodes
dʼinscription sur les listes électorales, que ce soit en période de
révision ou de refonte et que cette période ne saurait se situer en
dehors de lʼintervalle allant du 01 janvier au 31 août de chaqu année».
Pour Hilaire Kamga, la loi ne donne pas au directeur général des
Elections, Sani Tanimou, la possibilité de proroger la période
dʼinscription. La compétence de limiter la période des inscriptions est
du ressort du président de la République, soutient-il. « La compétence
dʼabréger la période dʼinscription est exclusivement réservée au
président de la République (article 74) qui peut lʼexercer à travers la
publication dʼun décret
de convocation du corps électoral », écrit-il.
Dans cette correspondance, la plate-forme se plaint aussi du mutisme complice du Conseil électoral. Hilaire Kamga voit derrière ce silence une simple « incompétence ». Pour sortir de cet « imbroglio », il pense que « le Dg des élections devrait renoncer à sa prétention dʼagir en lieu et place du chef de lʼEtat qui seul peut arrêter les inscriptions avant le 31 août ».