Inscription sur les listes électorales: le CCP accuse ELECAM de procéder à des inscriptions sélectives au profit du RDPC
YAOUNDE - 23 JAN. 2013
© Lucien EMBOM | Cameroon-Info.Net
C’est Joseph Désiré Som I, le secrétaire général du parti de Kah Wallah qui l’a signifié dans une interview accordée à Cameroon-Info.Net et à Alerte Info.
Quel commentaire faites-vous de la gestion des inscriptions biométriques des électeurs par ELECAM ?
Inefficace comme je m’y attendais. La première difficulté d’ELECAM tient à son manque de légitimité et à son incapacité à inspirer aux Camerounais la confiance nécessaire à la réussite du processus d’inscription électorale. Les soupçons de partialité qui l’accompagnent depuis la nomination de ses premiers membres, se confirment chaque jour davantage quand on voit des équipes d’ELECAM dans les cortèges du RDPC procéder à des inscriptions sélectives.
Le CPP est-il favorable à une prorogation du délai des inscriptions sur le listing électoral ? Si oui pour combien de temps ?
Une prolongation des inscriptions s’imposent. Celles-ci devraient se poursuivre jusqu’au mois de avril 2013. C’est-à-dire plus de deux mois avant une probable convocation du corps électoral.
Le CPP compte t-il aller aux législatives en formant des alliances ?
Notre démarche a toujours été une démarche de rassemblement. C’était le sens de notre participation au G7. Il faut signaler que nous sommes engagés dans des procédures d’alliances politiques avec d’autres formations politiques et acteurs sociaux depuis les élections présidentielles de 2011. Nous allons élargir ces premières alliances afin de nous doter des meilleures chances de succès électoraux, tant pour les élections législatives que pour les élections municipales.
Le CPP espère remporter combien de sièges durant ces élections ?
Les alliances que nous allons conclure, couplées à notre propre implantation, détermineront les objectifs électoraux du parti. Ces différents éléments étant soit en formation, soit l’objet de discrètes négociations.
Que pensez-vous des nouvelles inscriptions qu’ELECAM compte organiser pour les sénatoriales ?
Elles sont injustifiées. Les sénateurs pour la plupart sont élus par des électeurs qualifiés que sont les conseillers municipaux dans le cas où, le Sénat est mis en place avant les conseils régionaux comme le stipule l’article 67 (2) de la Constitution. Cela démontre de l’irrationalité ou de l’incompétence d’ELECAM dans sa prise de décision.
Une législative sans révision du code électoral, comme demandé par l'opposition, est-elle possible ?
Le régime Biya est connu pour ses passages en force et son mutisme face aux revendications populaires, qu’elles soient d’ailleurs sociales ou économiques. Et plus encore, lorsque ces revendications sont politiques et visent l’expression libre et équitable de la population sur les choix de gouvernement. Je ne me fais aucune illusion quant à un changement d’attitude du régime autoritaire sur lequel trône monsieur Biya. Par contre, je continue à avoir la ferme conviction qu’une mobilisation massive et déterminée de la population est de nature à produire la révolution démocratique que nous appelons tous de nos vœux.
© Lucien EMBOM | Cameroon-Info.Net
C’est Joseph Désiré Som I, le secrétaire général du parti de Kah Wallah qui l’a signifié dans une interview accordée à Cameroon-Info.Net et à Alerte Info.
Quel commentaire faites-vous de la gestion des inscriptions biométriques des électeurs par ELECAM ?
Inefficace comme je m’y attendais. La première difficulté d’ELECAM tient à son manque de légitimité et à son incapacité à inspirer aux Camerounais la confiance nécessaire à la réussite du processus d’inscription électorale. Les soupçons de partialité qui l’accompagnent depuis la nomination de ses premiers membres, se confirment chaque jour davantage quand on voit des équipes d’ELECAM dans les cortèges du RDPC procéder à des inscriptions sélectives.
Le CPP est-il favorable à une prorogation du délai des inscriptions sur le listing électoral ? Si oui pour combien de temps ?
Une prolongation des inscriptions s’imposent. Celles-ci devraient se poursuivre jusqu’au mois de avril 2013. C’est-à-dire plus de deux mois avant une probable convocation du corps électoral.
Le CPP compte t-il aller aux législatives en formant des alliances ?
Notre démarche a toujours été une démarche de rassemblement. C’était le sens de notre participation au G7. Il faut signaler que nous sommes engagés dans des procédures d’alliances politiques avec d’autres formations politiques et acteurs sociaux depuis les élections présidentielles de 2011. Nous allons élargir ces premières alliances afin de nous doter des meilleures chances de succès électoraux, tant pour les élections législatives que pour les élections municipales.
Le CPP espère remporter combien de sièges durant ces élections ?
Les alliances que nous allons conclure, couplées à notre propre implantation, détermineront les objectifs électoraux du parti. Ces différents éléments étant soit en formation, soit l’objet de discrètes négociations.
Que pensez-vous des nouvelles inscriptions qu’ELECAM compte organiser pour les sénatoriales ?
Elles sont injustifiées. Les sénateurs pour la plupart sont élus par des électeurs qualifiés que sont les conseillers municipaux dans le cas où, le Sénat est mis en place avant les conseils régionaux comme le stipule l’article 67 (2) de la Constitution. Cela démontre de l’irrationalité ou de l’incompétence d’ELECAM dans sa prise de décision.
Une législative sans révision du code électoral, comme demandé par l'opposition, est-elle possible ?
Le régime Biya est connu pour ses passages en force et son mutisme face aux revendications populaires, qu’elles soient d’ailleurs sociales ou économiques. Et plus encore, lorsque ces revendications sont politiques et visent l’expression libre et équitable de la population sur les choix de gouvernement. Je ne me fais aucune illusion quant à un changement d’attitude du régime autoritaire sur lequel trône monsieur Biya. Par contre, je continue à avoir la ferme conviction qu’une mobilisation massive et déterminée de la population est de nature à produire la révolution démocratique que nous appelons tous de nos vœux.