Infrastructures sportives: Plus de 6 milliards Fcfa à débloquer en 2013
DOUALA - 27 NOV. 2012
© Christian TCHAPMI | Le Messager
A en croire le projet de loi portant règlement de l’exercice budgétaire 2013, cette faramineuse somme proposée par le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) est destinée à accroître le nombre d’infrastructures construites et réhabilitées. Oubliant que les multiples projets initiés dans cette optique par le passé ont connu un échec retentissant.
Saison blanche et sèche ! L’année 2012 a été noire pour le Minsep où certaines activités ont eu du mal à trouver des financements. Le budget de ce département ministériel pour l’année 2013 s’élève au total à 19.901 milliards Fcfa. Soit une hausse de plus de 6 milliards Fcfa par rapport à celui de 2012 (estimé à 13 344 milliards Fcfa). Ainsi, 4568 milliards Fcfa seront consacrés l’an prochain au pilotage et la gestion performante des programmes et institutions du sous-secteur sports et éducation physique; 9054 milliards Fcfa pour l’encadrement du mouvement sportif et 6.279 milliards Fcfa pour le développement des infrastructures sportives. Pour ce dernier volet justement, grande est la déception des sportifs camerounais quant à la matérialisation des grands projets annoncés dans l’optique de redonner un souffle nouveau à la pratique du sports au Cameroun. On veut bien croire que cette nouvelle enveloppe soumise à l’appréciation des députés hier après midi, puisse contribuer par exemple à la construction des centres socio-sportifs de proximité dans les villes et les villages, à la mise à niveau des équipements sportifs existants, ainsi qu’à l’organisation de manifestations sportives de grande envergure.
Au premier regard, ces axes stratégiques dont Adoum Garoua entend faire les bases de sa politique sportive sont flatteurs puisqu’ils associent à la fois les infrastructures la formation, la gouvernance, les partenariats et le financement. Une politique, qui, comme le soutiennent certains cadres du Minsep, devrait « permettre au sport national de connaître un véritable décollage ». Seulement, les expériences antérieures suffisent pour comprendre qu’il s’agit d’une autre navigation à vue qui se prépare. Car, faut-il rappeler à cet effet que depuis plus de dix ans, le gouvernement camerounais en partenariat avec la République populaire de Chine, grâce à Exim Bank of china, a lancé un ambitieux programme de développement des infrastructures sportives labélisé Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) ? Lequel avait pour ambitions de doter le Cameroun d’infrastructures sportives de qualités à la pratique du sport. Dans une euphorie sans précédent, on avait alors procéder à la pose de la première pierre du stade de Limbé, au début des fouilles, au choix du site définitif de celui de Bafoussam, aux premiers coups de marteaux pour la construction d’une plate forme sportive dans la région du Nord, au lancement des chantiers de construction des gymnases multisports à Douala et Yaoundé pour montrer que le projet prend bel et bien corps. Brandissant au passage l’avantage qu’il aura de stimuler une certaine émulation dans le mouvement sportif national dans toutes les villes en le rendant plus attrayant et attractif. Tous ces grands chantiers entamés avec un enthousiasme débordant sont aujourd’hui aux arrêts.
Népotisme
Après les Chinois, les investisseurs américains à travers la multinationale Aecom Government Services sont rentrés dans la danse en 2011 au point de signer avec le gouvernement camerounais un protocole d’accord relatif au financement et à la construction d’infrastructures sportives. Il s’articulait sur deux points : la réalisation des études de faisabilité et le financement des infrastructures. Rien qu’à penser que cette multinationale est spécialisée et reconnue mondialement dans la fourniture des services dans le domaine des transports, les installations, l’environnement, l’énergie et l’eau, les sportifs pensaient déjà à un Eldorado. Mais c’était sans compter l’inertie et le népotisme des dirigeants camerounais qui juraient pourtant de doter le pays d’équipements de pointe avec la construction d’infrastructures de grande qualité. Aecom s’était même dit prêt à investir prés de 500 milliards Fcfa qui serviront à la construction du stade omnisport au quartier Olembe à Yaoundé, d’un autre à Yassa (Douala), des stades municipaux dans les régions, d’une académie internationale de football, promesse du chef de l’Etat à la jeunesse, un bâtiment devant abriter toutes les fédérations sportives nationales …
Deux ans seulement après, le constat est des plus attristants. Le désir effréné du Cameroun de se doter d'équipements de pointe est resté lettre morte. La construction des stades omnisports régionaux, d'un bâtiment devant abriter toutes les fédérations sportives est restée au stade des simples promesses. Qu’est devenu Aecom qui était prêt à se jeter à l’eau pour aider le pays de Roger Milla à sortir de l’impasse ? L'arrivée de ce groupe américain combinée à l'action de la partie chinoise déjà un peu visible sur le terrain avec notamment la construction du palais des sports n’ont-ils pas finalement brisé le rêve de la jeunesse sportive nationale ? On continue d’attendre.
© Christian TCHAPMI | Le Messager
A en croire le projet de loi portant règlement de l’exercice budgétaire 2013, cette faramineuse somme proposée par le ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) est destinée à accroître le nombre d’infrastructures construites et réhabilitées. Oubliant que les multiples projets initiés dans cette optique par le passé ont connu un échec retentissant.
Saison blanche et sèche ! L’année 2012 a été noire pour le Minsep où certaines activités ont eu du mal à trouver des financements. Le budget de ce département ministériel pour l’année 2013 s’élève au total à 19.901 milliards Fcfa. Soit une hausse de plus de 6 milliards Fcfa par rapport à celui de 2012 (estimé à 13 344 milliards Fcfa). Ainsi, 4568 milliards Fcfa seront consacrés l’an prochain au pilotage et la gestion performante des programmes et institutions du sous-secteur sports et éducation physique; 9054 milliards Fcfa pour l’encadrement du mouvement sportif et 6.279 milliards Fcfa pour le développement des infrastructures sportives. Pour ce dernier volet justement, grande est la déception des sportifs camerounais quant à la matérialisation des grands projets annoncés dans l’optique de redonner un souffle nouveau à la pratique du sports au Cameroun. On veut bien croire que cette nouvelle enveloppe soumise à l’appréciation des députés hier après midi, puisse contribuer par exemple à la construction des centres socio-sportifs de proximité dans les villes et les villages, à la mise à niveau des équipements sportifs existants, ainsi qu’à l’organisation de manifestations sportives de grande envergure.
Au premier regard, ces axes stratégiques dont Adoum Garoua entend faire les bases de sa politique sportive sont flatteurs puisqu’ils associent à la fois les infrastructures la formation, la gouvernance, les partenariats et le financement. Une politique, qui, comme le soutiennent certains cadres du Minsep, devrait « permettre au sport national de connaître un véritable décollage ». Seulement, les expériences antérieures suffisent pour comprendre qu’il s’agit d’une autre navigation à vue qui se prépare. Car, faut-il rappeler à cet effet que depuis plus de dix ans, le gouvernement camerounais en partenariat avec la République populaire de Chine, grâce à Exim Bank of china, a lancé un ambitieux programme de développement des infrastructures sportives labélisé Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) ? Lequel avait pour ambitions de doter le Cameroun d’infrastructures sportives de qualités à la pratique du sport. Dans une euphorie sans précédent, on avait alors procéder à la pose de la première pierre du stade de Limbé, au début des fouilles, au choix du site définitif de celui de Bafoussam, aux premiers coups de marteaux pour la construction d’une plate forme sportive dans la région du Nord, au lancement des chantiers de construction des gymnases multisports à Douala et Yaoundé pour montrer que le projet prend bel et bien corps. Brandissant au passage l’avantage qu’il aura de stimuler une certaine émulation dans le mouvement sportif national dans toutes les villes en le rendant plus attrayant et attractif. Tous ces grands chantiers entamés avec un enthousiasme débordant sont aujourd’hui aux arrêts.
Népotisme
Après les Chinois, les investisseurs américains à travers la multinationale Aecom Government Services sont rentrés dans la danse en 2011 au point de signer avec le gouvernement camerounais un protocole d’accord relatif au financement et à la construction d’infrastructures sportives. Il s’articulait sur deux points : la réalisation des études de faisabilité et le financement des infrastructures. Rien qu’à penser que cette multinationale est spécialisée et reconnue mondialement dans la fourniture des services dans le domaine des transports, les installations, l’environnement, l’énergie et l’eau, les sportifs pensaient déjà à un Eldorado. Mais c’était sans compter l’inertie et le népotisme des dirigeants camerounais qui juraient pourtant de doter le pays d’équipements de pointe avec la construction d’infrastructures de grande qualité. Aecom s’était même dit prêt à investir prés de 500 milliards Fcfa qui serviront à la construction du stade omnisport au quartier Olembe à Yaoundé, d’un autre à Yassa (Douala), des stades municipaux dans les régions, d’une académie internationale de football, promesse du chef de l’Etat à la jeunesse, un bâtiment devant abriter toutes les fédérations sportives nationales …
Deux ans seulement après, le constat est des plus attristants. Le désir effréné du Cameroun de se doter d'équipements de pointe est resté lettre morte. La construction des stades omnisports régionaux, d'un bâtiment devant abriter toutes les fédérations sportives est restée au stade des simples promesses. Qu’est devenu Aecom qui était prêt à se jeter à l’eau pour aider le pays de Roger Milla à sortir de l’impasse ? L'arrivée de ce groupe américain combinée à l'action de la partie chinoise déjà un peu visible sur le terrain avec notamment la construction du palais des sports n’ont-ils pas finalement brisé le rêve de la jeunesse sportive nationale ? On continue d’attendre.