INDEMNISATIONS DE LA MAPÉ : Le sous-préfet de Bankim interpelé et conduit à Yaoundé

 

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Bouba Daïrou est soupçonné d’avoir tripatouillé la liste des bénéficiaires.

 

Le feuilleton des indemnisations des ayants droit du barrage de la Mapé, dans l’arrondissement de Bankim, département du Mayo-Banyo, est loin d’être terminé. Bouba Daïrou, sous-préfet de l’arrondissement de Bankim en poste depuis quatre ans, a été interpelé. Ce, après l’arrestation du cerveau des faux ayants droit, un certain Flaubert Mouwa, ainsi que de quatre autres personnes, à savoir Maurice Temgoua, professeur d’éducation physique et sportive en retraite, Sylvie Nkouah, tenancière d’une vente à emporter à Bankim, Moussa, cultivateur et Monique Nguégbé, en service à la pharmacie de l’hôpital de district de Bankim, qui séjournent déjà à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, depuis quelques semaines.

 

En effet, le sous-préfet Bouba Daïrou, alors président de la commission de distribution des fonds affectés à l’indemnisation des populations dont les terres ont été envahies par les eaux, a été interpellé le 26 mai 2016 et conduit manu militari à Yaoundé. «Ils sont venus le prendre ici à Bankim, jeudi soir (le 26 mai. Ndlr). Ils ont passé nuit à Ngaoundal et ont pris le train de vendredi soir (le 27 mai. Ndlr) pour Yaoundé. Je ne sais pas s’il  reviendra encore ici comme sous-préfet parce que, telles que les choses se dessinent, il est dans de mauvais draps. Son véhicule de service se trouve déjà dans la résidence du gouverneur de l’Adamaoua depuis la matinée du vendredi 27 mai 2016», indique un témoin de la scène.

 

Le sous-préfet Bouba Daïrou est accusé par les populations bénéficiaires de complicité avec Flaubert Mouwa qui, dit-on, est le cerveau de la confection de la liste des faux ayants droit. «Lorsque les faux bénéficiaires touchaient leur argent, ils laissaient un certain pourcentage à la commission présidée par le sous-préfet», accuse un fils de Bankim. Des déclarations que la justice devra élucider. Dans la même caravane que Bouba Daïrou, se retrouve également le premier adjoint préfectoral du Mayo-Banyo, le nommé Sede.

 

RAPPEL

 
«Tout a commencé en 2013 lorsqu’une commission de la Sonel est venue pour la première fois indemniser les ayants droit. Cette commission est repartie sans rien donner aux bénéficiaires, car elle avait constaté beaucoup de fraudes. Le 11 février 2015, une autre commission est venue de Douala et a travaillé dans la résidence du souspréfet. Cette commission n’a pas rendu publique sa liste, malgré les multiples demandes adressées au sous-préfet. C’est ce qui a conduit à la situation que nous vivons actuellement», croit savoir Augustin Wamoin.
 

«Depuis que nos parents ont été obligés de partir de l’actuel site du barrage, nous connaissons tous ceux qui sont concernés par le dédommagement. Il y avait 59 personnes dans le village Ndoundja, situé à 92 km de Bankim, et 07 personnes à Nkopoh, à plus de 100 km de Bankim.

 

Les bénéficiaires réels sont donc au nombre de 66, mais curieusement, ceux qui ont bénéficié des indemnisations, du 03 au 06 février 2016, étaient au nombre de 102. Plus grave encore, parmi les sept personnes de Nkopoh, seules deux ont été indemnisées, le reste n’ayant pas trouvé leurs noms sur la liste», poursuit Augustin Wamoin, ayant droit.

 



01/06/2016
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