Indemnisation de Kribi : les faits qui clouent Louis Paul Motaze
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L’ancien secrétaire général des services du Premier ministre, Jules Doret Ndongo, et son adjoint de l’époque, Emmanuel Nganou Djoumessi, sont également soupçonnés de délit d’initié dans la même affaire.
#CarrièreDEbounja La nouvelle était attendue depuis des lustres par les populations de Kribi abusées lors du processus d’expropriation et d’indemnisation au Port de Kribi. Elle est finalement tombée comme un couperet il y a quelques semaines. Trois administrateurs civils et quelques fonctionnaires, accusés d’avoir tripatouillé les listes des ayant-droit, ont été déjà sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé. Il s’agit notamment de l’ancien préfet François Villon, actuellement en retraite ; son 2e adjoint de l’époque Joseph André Eyebe Eyebe, installé sous-préfet de Bangangté le 25 Avril 2016 dernier ; l’ancien sous-préfet de Kribi 1er Hubert Bessala, relevé de ses fonctions en 2011 ; l’actuel délégué départemental de l’agriculture de l’Océan, M. Ngoun ; et le géomètre Belobo.
Seulement, cette vague d’arrestation a laissé comme un gout d’inachevée. Pour la majorité des Camerounais, les véritables coupables de cette incurie se trouvent ailleurs et se recrutent dans les hautes sphères de l’Etat. Et selon des informations parvenues à La Météo, les services spécialisés sont sur la piste de plusieurs membres du gouvernement. Il se murmure à cet effet que les faits seraient très accablants en ce qui concerne le ministre de l’Economie du plan et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze. A la tête du comité de suivi et de pilotage du Port en profonde de Kribi, c’est lui qui assure la gestion transversale du projet. Il est de ce fait impensable que certaines transactions jugées mafieuses, se soient effectuées sans qu’il ne soit au courant.
Des sources proches du dossier, l’on relève plusieurs éléments de collision qui clouent le Minepat. On cite à cet effet, les frais liés à la zone d’emprunt qui aurait couté près de 315 millions Fcfa à l’État du Cameroun. Pour les fins limiers du Tribunal criminel spécial (Tcs), l’unité opérationnelle que dirigeait Nlend Banack ne pouvait en aucun moment immatriculer et payer un terrain en dehors de la zone portuaire, sans que le comité de pilotage n’ait donné son blanc-seing.
L’acquisition de la carrière à Ebounja par le groupe Ketch à 25 millions Fcfa serait également entachée d’irrégularités. En effet, apprend-on, la pierre devant servir à la construction du Port, évalué à près de 22 milliards Fcfa, a été extraite de la carrière d?Ebounja.
En outre, l’on se demande pourquoi les autres membres de la commission n’ont pas eu droit à de telles largesses. Mais à Kribi, l’on se souvient que le sénateur aurait lui aussi voulu acquérir la carrière d?Ebounja, 22 milliards qui sont miraculeusement tombés dans les poches de Ketch et de son maitre.
Dans les couloirs de la chancellerie, il se rapporte que de telles concussions ne pouvaient avoir lieu sans la complicité de l’ancien secrétaire général des services du Premier ministre, Jules Doret Ndongo et son adjoint de l’époque, Emmanuel Nganou Ndjoumessi dont tout le monde connait le degré d’implication dans la chaîne des visas en tout ce qui concerne le Port en eau profonde de Kribi. Il se murmure à l’Immeuble étoile que ces deux hommes se seraient bien léchés les doigts dans cette affaire. Info ou intox ? Nous y reviendrons