Incivisme – Transport urbain: La non identification des taximen fait croître l’insécurité

DOUALA - 13 SEPT. 2012
© Linda Mbiapa | Aurore Plus

Dans la métropole économique, la plupart de conducteurs des engins à quatre roues ne détiennent pas de badges.

A Douala, il n’est pas rare d’entrer dans un taxi dans lequel le conducteur n’est pas en règles. La preuve ? L’insécurité y est grandissante et leur identification de plus en plus difficile. Cette situation a fait son lit au gré de l’absence des badges dans les voitures. Une pièce de moins en moins exigible, même par les forces de maintien de l’ordre chargées de la sécurité routière. Les raisons sont multiples. A en croire Edouard Yetchang, Secrétaire général du Regroupement des syndicats de transport urbain et interurbain : « l’absence de contrôle de police dans la ville de Douala est la principale cause qui justifie le fait que de moins en moins, les taximen se fassent identifier de sorte à posséder un badge qu’ils accrochent à l’intérieur de leur véhicule. Cela a ouvert la voie au désordre » dixit. Et d’ajouter : «Il y a aussi le fait qu’il existe des réseaux qui fabriquent des faux badges. Les supports utilisés pour la fabrication des badges sont de très mauvaise qualité. Ainsi un badge établi peut s’abîmer en très peu de temps du fait de l’humidité».

De plus en plus, on ne sait plus qui transporte les gens. Et comme les gens sont peu regardant, ils entrent dans n’importe quel véhicule et se font agresser. Les gens doivent prendre la peine de regarder s’il existe une photo sur le badge, et si elle correspond au chauffeur qui est au volant. Approchés, certains taximen sont incapables de donner le motif qui les conduit à ne pas posséder des badges. Preuve d’un incivisme ambiant, qui interpelle les autorités concernées. Surtout avec les agressions dans les taxis qui se multiplient au fil des jours. Aux dernières nouvelles, un badge informatisé a été mis au point. « La guerre maintenant va se tenir au niveau du coût de ce badge. Les syndicats vont émettre leur prix, pareil pour le producteur dudit badge qui voudra rentrer dans ses dépenses. J’ai entendu parler de 7000 Fcfa, ce que les taximen trouvent exorbitant et ils ne pourront pas l’accepter », souligne Edouard Yetchang.

Pour ce dernier ainsi que les populations de la ville de Douala, l’administration doit intervenir pour trouver une formule qui soit rapidement exécutoire afin que la sécurité revienne dans les taxis. « Il y en a qui coupent le carton et mettent à la place du badge. Le badge informatisé est prêt mais le problème est le prix. Les taximen se demandent pourquoi l’établissement de la carte nationale d’identité coûte 3500 Fcfa tandis que le badge pour identification doit coûter 7000 Fcfa » argue le secrétaire général du regroupement des syndicats de transport urbain et interurbain. Par ailleurs, pour l’identification, les taximen doivent rencontrer les syndicats agrées. Pour établir un badge ou se faire identifier, il faut avoir le permis de conduire, la capacité et la carte nationale d’identité. Ensuite, les responsables des syndicats produisent au nécessiteux le badge sécurisé. « Tout syndicat peut identifier le taximan, même celui qui n’a pas l’agrément. Il pourra par la suite passer par le syndicat agrée. Je voudrais qu’on oblige tout les concernés à avoir le permis informatisé car il y a trop de faux dans les anciens permis», recommande Edouard Yetchang.



16/09/2012
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