YOUWIN2018

Est-ce que le transfèrement de l'ancien dauphin présumé de Paul Biya va l'amener à la capitulation? Manifestement non car, pendant que l'on croyait que l'éloigner de la jungle de Kondengui où tous les chats sont gris allait casser sa plume, le voilà qui revient à la charge, comme pour narguer ses détracteurs. Dans une note confidentielle qu'il aurait adressée à tous les anciens ministres, directeurs généraux et PCA en détention dans le cadre de l'opération épervier, Marafa Hamidou Yaya leur demande de prendre conscience de leur situation de prisonnier à vie tant que Paul Biya sera au pouvoir. Espérer qu'il quittera le pouvoir pour retrouver la liberté relève des grandes illusions car, seule la mort pourra le déloger de son fauteuil.

A l'instar de ce qui s'est passé avec Atangana Mebara et quelques autres, les dossiers compromettants sortiront de toutes parts pour multiplier les charges contre eux dans le seul but de les maintenir en prison car, laisse-t-il croire, Paul Biya qui aurait peur de son ombre ne veut pas souffrir avant sa mort d'éventuelles poursuites judiciaires comme il l'a fait avec Ahidjo, qui lui avait gracieusement donné le pouvoir.

Tous les dictateurs veulent mourir au pouvoir pour ne pas répondre de leurs crimes devant la justice et seul un soulèvement des anciens hauts dignitaires en détention pourrait ébranler Paul Biya qui ne pourrait pas supporter la pression de la communauté internationale.

Cette correspondance circulerait dans les coulisses et serait déjà parvenue à tous les prisonniers de luxe qui ne seraient pas disposés à suivre l'ancien MINATD dans son bras de fer avec le régime.


Coalition des gangsters

Quand on connaît la superficialité des hommes politiques de notre pays actuellement, il faut être idiot pour croire que cette correspondance de Marafa s'adresse exclusivement aux prisonniers de luxe. En appelant ces derniers à une solidarité dans les actions pour leur remise en liberté, Marafa sait qu'avec les milliards et des réseaux dont ils bénéficient, ils peuvent parvenir à déstabiliser le régime, même en étant sous les verrous. Au vu de cette nouvelle situation, le régime ferait mieux de créer par tous les moyens la zizanie entre ces gangsters qui ne sont pas faciles à neutraliser. Il faudrait que ceux qui décident sachent que dans une position de désespérés, ces hommes qui connaissent les forces et les faiblesses du régime peuvent tout se permettre.