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A cause d’une carte de séjour qui n’aurait pas été renouvelée, un Camerounais vivant en France aurait reçu une «obligation de quitter le territoire français” (Oqtf) depuis nombre 2011. Malgré le recours effectué par ce dernier, le tribunal administratif de Versailles ne s’est pas encore prononcé sur cette affaire qui a suscité l’entrée en lice du réseau éducation sans frontières (Resf) car elle concerne un génie camerounais dont le père est prié de quitter la France. Agé de quatorze ans et étudiant en médecine après avoir réussi son bac avec trois ans d’avance, Christian ne sait plus à quel saint se vouer car si son père qui a sa charge était expulsé, il serait ainsi contraint de quitter la France, selon M. Carnet, membre du Réseau Education sans frontières.

Arrivé France il y a plus de dix ans et ayant travaillé six ans à un poste déclaré, le père de famille, qui réside à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), “remplit tous les critères” pour être régularisé, a estimé M. Carnet. Le jeune Christian, repéré comme enfant avancé dès son arrivée en France à l’âge de 4 ans, a obtenu son baccalauréat scientifique en juin, à l’âge de 14 ans. Il étudie désormais la médecine à la faculté Paris-Diderot. “C’est le simple bon sens qui devrait aboutir à sa régularisation. Cela fait partie des dossiers surréalistes que nous avons à gérer”, a déploré le militant de Resf qui plaide pour le maintien en France de ce génie. Quant à la mère de l’enfant, elle a fait une demande de titre de séjour de vie privée et familiale “liée à la situation du père”.

Tout porte à croire que Christian restera bel et bien en France car lors d’une cérémonie en l’honneur des nouveaux bacheliers, le sénateur-maire socialiste de Conflans, Philippe Esnol, a annoncé avoir écrit au ministre de l’Intérieur Manuel Valls pour attirer son attention sur le cas du jeune garçon et de sa famille. Pour l’instant, le génie camerounais et son père sont en ballottage défavorable et attendent.

Etame Kouoh (source Le Point.fr)