Ils s’accrochent au pouvoir depuis plus de 15 ans
Longétivité au pouvoir. Avec ou sans élections, ces chefs d’Etat parviennent à se maintenir au pouvoir. On les retrouvent à la fois en Afrique, en Europe et en Asie.
Mouammar Kadhafi, Lybie, 42 ans
Mouammar Kadhafi, n’avait pas révu le soulèvement qui a actuellement
cours en Lybie, mais il s’efforce à s’accrocher au pouvoir.
Cet homme d'État est né le 19 juin 1942 à Syrte. Il est le dirigeant de
la Libye depuis le 1er septembre 1969, à la suite d'un coup d'État. En
1977, il réorganise les institutions politiques de la Libye en faisant
du pays une Jamahiriya. Pendant près de 42 ans, il a dirigé son pays
d’une main de fer. Il est considéré par les occidentaux comme le
responsable de l'attentat de Lockerbie en 1988 et de l'attentat contre
le vol 772 Uta en 1989 qui ont coûté la vie à 440 civils dont 196
Américains et 57 Français.
Ali Abdullah Saleh, Yemen, 33 ans
Depuis près de deux mois, des milliers de manifestants réclament son
départ, mais il est là. Cet homme rejoignit les forces armées en 1958
avant d'être nommé président de la République arabe du Yémen (Yémen du
Nord) suite à l'assassinat de Ahmad al-Ghashmi, l'ancien président du
pays, le 24 juin 1978. Sa présidence du Yémen du Nord de 1978 à 1990 est
fortement marquée par la guerre froide et la lutte idéologique qui
l'opposait à la République démocratique populaire du Yémen (Yémen du
Sud). Ali Abdullah Saleh appartient au Congrès général du peuple. Le
2 février 2011, Saleh annonce lors d'un discours devant le parlement
qu'il renonce à se présenter pour un nouveau mandat présidentiel. La
prochaine élection est prévue pour 2013. L’opposition, elle, est restée
sourde à cette déclaration.
T. Obiang Nguema, Guinée Equ., 32 ans
C’est l’un des chefs d’Etat les plus puissants financièrement
d’Afrique. Né à Acoacán dans le district de Mongomo, il est le
troisième enfant d'une fratrie de dix. En 1969, son oncle, Francisco
Macías Nguema, est élu président de la République. Celui-ci lui offre le
poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la
capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au
ministère de la Défense en tant que directeur général de
l'approvisionnement et de la planification. En 1975, il prend la tête
des forces armées puis est nommé vice-ministre des Forces armées
populaires en 1979. La même année, il renverse son oncle, prend le
pouvoir comme président du Conseil militaire suprême, avant d'être nommé
président de la République en 1982.
Edouardo Dos Santos, Angola, 32 ans
José Eduardo dos Santos est né à Sambizanga, Luanda, le 28 août 1942.
Il exerce les fonctions de président de la République depuis le
10 septembre 1979. Dos Santos succède par désignation au père de
l'indépendance angolaise Agostinho Neto, mort en 1979, et devient
président du Mpla le 10 septembre 1979. Pendant plusieurs années, il
aura combattu son rival de l’Union nationale pour l’indépendance totale
de l’Angola (Unita), de Jonas Savimba. Ce n’est qu’à l’assassinat de ce
dernier en 2002, qu’il aura les pleins pouvoirs sur l’Angola.
Paul Biya, Cameroun, 29 ans
Paul Barthélemy Biya'a Bi Mvondo, est né le 13 février 1933 à
Mvomeka'a. Il est le second président de la République du Cameroun
depuis le 6 novembre 1982, quand Ahidjo lui a transmis le pouvoir. Paul
Biya a fait toute sa carrière dans l’administration publique. Dès 1962,
il est nommé chargé de mission à la Présidence de la République dans le
gouvernement du président Ahmadou Ahidjo. En 1968, il est nommé ministre
secrétaire général à la Présidence, puis, en 1975, Premier ministre
d'Ahidjo. Il devient président de la République le 6 novembre 1982 après
l'annonce radiodiffusée par le président Ahidjo de sa démission le 4
novembre.
Robert Mugabé, Zimbabwe, 24 ans
Robert Gabriel Mugabe est né le 21 février 1924 en Rhodésie du Sud.
Après avoir été Premier ministre de 1980 à 1987, il est élu président de
la République le 31 décembre 1987. Diplômé en enseignement à l'âge de
17 ans, il rejoint l'Université de Fort Hare en Afrique du Sud pour y
étudier l'anglais et l'histoire. Il y côtoie Julius Nyerere, Herbert
Chitepo, Robert Sobukwe et Kenneth Kaunda. En 1963, Mugabe, crée son
propre parti, le Zimbabwe African National Union (ZANU), avec le
révérend Ndabaningi Sithole et l'avocat Herbert Chitepo. En 2000, Robert
Mugabe soumet à la population une nouvelle constitution incorporant
notamment une réforme agraire avec des expropriations sans compensation
et, surtout, une amnistie permanente aux militaires et aux membres du
gouvernement. Les organisations internationales l’accusent de violation
des droits de l’homme.
B. Compaoré, Burkina-Faso, 24 ans
Ce militaire formé à l’Emia est né le 3 février 1951 à Ziniaré, un
village au nord de Ouagadougou. Il est le fondateur de l'actuel parti au
pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès. Son nom est
régulièrement associé au meurtre de Thomas Sankara. Il a été élu
président de la République en 1991, dans une élection qui a été
boycottée par l'opposition. il a été réélu en 1998, en 2005 et en 2010.
Il a pris le pouvoir le "Jeudi noir" 15 octobre 1987, lors d'un coup
d'État sanglant au cours duquel Sankara, son prédécesseur à la tête de
l'État, a été tué. Compaoré a décrit le meurtre de Sankara comme un
"accident" ; cependant, cette affirmation est largement contestée.
O. Hassan El – Béchir, Soudan, 22 ans
Omar Hassan el-Bechir est né le 1er janvier 1944 à Hosh Bonnaga. Il
accède au grade de général dans les années 1980 et mène le coup d'État
militaire de 1989 qui renverse le Premier ministre élu Sadeq al-Mahdi.
Tous les partis politiques ainsi que le Parlement sont dissous.
El-Béchir prend la tête du Conseil du commandement révolutionnaire pour
le salut national nouvellement établi ainsi que les fonctions de chef de
l'État, Premier ministre, chef des forces armées et ministre de la
Défense avant de devenir officiellement président de la République le
16 octobre 1993. D'abord allié à l'islamiste Hassan al-Tourabi,
el-Bechir le met à l'écart, avant de l'incarcérer, lorsque Tourabi
veut assumer les pleins pouvoirs en 1999.
Islam Karimov, Ouzbékistan, 21 ans
Islom Abdug‘aniyevich Karimov est né le 30 janvier 1938 à Samarcande.
Il est le président de la République d’Ouzbékistan depuis le
24 mars 1990. Après avoir été élevé dans un orphelinat, Islom Karimov
fait ses études supérieures à Tachkent et devient ingénieur en
machines-outils et économiste. Il adhère en 1964 au Parti communiste de
l'Union soviétique. Les Ong présentes dans la région, ainsi que l’Onu
dénoncent les tortures, le manque de démocratie, la répression contre
l’opposition politique et religieuse, le manque de liberté de la presse
en Ouzbékistan sous la coupe de Karimov. Karimov est marié à
l’économiste Tatiana Akbarovna Karimova, avec qui il a deux filles et
trois petits-enfants.
Meles Zenawi, Ethiopie, 20 ans
C’est lui qui était le porte parole de l’Afrique au sommet de
Copenhague sur le changement climatique. Meles Legesse Zenawi est né le
8 mai 1955 à Adoua. Il est Premier ministre depuis le 23 août 1995.
Après la chute officielle du régime du Derg le 28 mai 1991, Meles Zenawi
devient président du gouvernement de transition jusqu'au 22 août 1995.
Sa présidence sera également marquée par la sécession de l'Érythrée
après référendum en 1993 et l'adoption d'une nouvelle Constitution en
1994 : l'Éthiopie devient officiellement la République fédérale
démocratique d'Éthiopie.
Idriss Déby, Tchad, 20 ans
Idriss Déby Itno, est né en 1952. Le 7 juin 1982, Habré entre dans
Ndjamena avec Déby à ses côtés, poussant le président Goukouni Oueddei à
s'exiler en Algérie. Promu Lieutenant-colonel, il se rend en France où
il suit les cours de l'École de guerre inter-armées. De retour au Tchad,
il est nommé conseiller d'Habré pour la défense et la sécurité. En
1989, rien ne va plus entre Déby et Habré mais aussi avec son propre
cousin, Hassan Djamous, qui l'a remplacé au poste de commandant en chef
et son demi-frère Ibrahim Mahamat Itno, ministre de l'intérieur. Le
2 décembre 1990, avec l'appui de la France, il chasse du pouvoir son
ancien compagnon d'armes Hissène Habré après une période de lutte armée
menée à partir du Soudan et le remplace le 4 décembre avec le titre de
président du Conseil d'État. Il est ensuite désigné président de la
République du Tchad le 28 février 1991 après l'adoption de la Charte
nationale.
Than Shwé, Birmanie, 19 ans
Than Shwe est né à Kyaukse le 2 février 1933. Il est le plus haut
dirigeant de la junte du Myanmar (Birmanie). En 1960, il est promu
capitaine. Après le coup d'État qui évince le premier ministre ministre
en 1962, il continue à monter dans les rangs : Il est lieutenant-colonel
en 1972, colonel en 1978, commandant du district militaire du Sud-Ouest
en 1983, vice-chef de l'état-major de l'armée, général de brigade et
vice-ministre de la défense en 1985 et enfin général-major en 1986. Il
obtient aussi un siège parmi les dirigeants du parti du comité central
exécutif. Le 23 avril 1992, il succède au général Saw Maung comme
président du Conseil d'État pour la restauration de la loi et de
l'ordre. Il a gardé la tête de cette institution au moment de son
renommage en Conseil d'État pour la paix et le développement en 1997. Il
a cumulé cette fonction avec le poste de Premier ministre jusqu'en
2003.
Isias Afwerki, Erythrée, 18 ans
Issayas Afewerki, né le 2 février 1946 à Asmara (alors en Éthiopie),
est président de l'Érythrée depuis son indépendance le 24 mai 1993.
Issayas Afewerki est le secrétaire général du FPLE depuis 1987.
Lorsqu'en 1993, après près de trente ans de lutte, l'Érythrée devient
indépendante, Issayas Afeworki en devient président.
A. Lukashenko, Biélorussie, 17 ans
Né le 30 août 1954, Aleksandre Lukashenko, est l'actuel président de
Biélorussie. Élu le 20 juillet 1994 et réélu en 2001 et 2006, il est
controversée en raison du manque de liberté politique sous sa
présidence. Ses détracteurs le qualifient d'autoritaire et dictatorial.
Loukachenko nait dans le village de Kopys de ce qui est alors la
République soviétique socialiste de Biélorussie. En 2011, Loukachenko a
déclaré publiquement ne pas aimer « les pédés » et avoir conseillé au
ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle,
ouvertement homosexuel, de mener « une vie normale ».
Yahya Jameh, Gambie, 17 ans
Yahya Abdul-Azziz Jemus Junkung Jammeh est né le 25 mai 1965 à Kanilai,
dans une famille de paysans. Lieutenant de l'armée, il accède au
pouvoir à la faveur d’un coup d’État le 22 juillet 1994, qui renverse
Dawda Jawara. Son pays, est devenu une plaque tournante du trafic de
drogue en Afrique. Le 15 mai 2008, Yahya Jammeh exige que tous les
homosexuels quittent le pays. Jammeh est classé comme un obstacle de la
liberté de la presse par l'organisation Reporters sans frontières,
depuis la promulgation de deux lois restreignant en 2004 et 2005, cette
liberté, ainsi que depuis l'assassinat (non élucidé) du journaliste
Deyda Hydara, un opposant à Jammeh, en décembre 2004.
Informations rassemblées par Boris Bertold