«Il n'y a pas de problème Cameroun-RCA mais un problème NTSIMI»
«Il n'y a pas de problème Cameroun-RCA mais un problème NTSIMI»
Par Georges Njamkepo, Consultant en poste à Bangui - 27/03/2012
«Je suis un témoin permanent de ce qui s’est passé à Bangui et aussi Camerounais que je suis, je ne peux accepter de soutenir l’insoutenable… »
Depuis quelques jours, nous assistons entre Brazzaville, Yaoundé et Bangui, à un balai diplomatique pour lever l’hypothèque crée par l’incident qui est intervenu à l’aéroport international Bangui M’Poko le mercredi 21 mars 2012, où Monsieur Antoine NTSIMI, ci-devant Président de la Commission de la CEMAC, a été déclaré indésirable. Il a du reprendre son vol avec Ethiopians Airlines vers Addis-Abeba, perturbé par la scène qu’il venait de vivre. En effet, prié fermement de remonter dans l’avion par le protocole d’Etat centrafricain et pressé par le commissaire de l’aéroport de Bangui qui tenait entre ses mains une paire de menottes, dont il n’aurait pas hésité à faire usage, c’est la queue entre les jambes que Monsieur Antoine NTSIMI s’est vu obligé de remonter dans l’avion pour continuer, contraint et forcé, un voyage qu’il n’avait pas prévu d’effectuer jusqu’à Addis-Abeba. Contrairement a ce qui est dit dans les colonnes des journaux camerounais, il n’y a pas d’incident diplomatique entre Yaoundé et Bangui, il en faudrait un peu plus pour cela, parce que le Cameroun est représenté actuellement à Bangui par un Chargé d’affaires, un homme de grande qualité qui attire à lui le respect de ceux qui sont en contact avec la représentation diplomatique du Cameroun, aucune raison de créer un incident.
Le problème est ailleurs et il
importe de rétablir la vérité car je suis un témoin permanent de ce qui
s’est passé à Bangui et aussi camerounais que je suis, je ne peux
accepter de soutenir l’insoutenable, de conforter l’incurie et
d’accompagner les errements d’un individu qui dès les premiers jours de
son magistère à Bangui en 2008, s’est permis d’insulter copieusement,
consciencieusement et avec une fréquence de métronome, le Président
Bozizé, Chef d’un Etat frère, Chef d’un Etat tout simplement, président
de la République de Centrafrique. Parce que je suis un voyageur
impénitent qui pour des raisons professionnelles est toujours entre deux
avions, je suis profondément touché et choqué par cet incident, j’en ai
honte parce que je ne reconnais pas dans les gestes de ce monsieur, la
légendaire hospitalité, la grande fraternité du peuple camerounais
vis-à-vis des autres peuples du monde… Je ne reconnais pas en ce
monsieur, la main tendue que nous les Camerounais savons pouvoir donner
aux autres, quelque soient les circonstances… je ne comprends pas et je
refuse de comprendre que dans la posture de leader économique de la sous
région, nous ne puissions pas transformer cette position en leader
politique et leader d’opinion pour offrir aux autres l’exemplarité de ce
qu’est la gestion de la puissance et de la force…
Nous avons eu (j’ai personnellement eu) l’occasion de prévenir à
plusieurs reprises, certaines autorités camerounaises, dont l’ancien
ambassadeur du Cameroun, feu Joseph FOFE (de regrettée mémoire), sur
l’inconduite et le comportement déviant et barbare de ce monsieur qui se
permettait systématiquement d’interpeller les centrafricains par des
noms d’oiseau et de singe, livrant ainsi au peuple hôte, le niveau de
sauvagerie et de barbarie qui habite les bantous, malgré la posture que
leur impose le statut de diplomate dont ils sont les bénéficiaires.
Aucune tenue, pas sortable pour un sou, la brutalité, la férocité, la
bestialité chevillée au corps…
Oui, les Camerounais de Bangui et d’ailleurs (Brazzaville, Yaoundé,
Libreville…) et les autres étaient tous informés des frasques verbales
de «Chicago Boy», mais personne ne disait rien, personne comme toujours
au Cameroun n’a cru devoir faire un rappel à l’ordre, et cet incident
vient nous rappeler la réalité des vilainies qui ont souvent été dites
par ce monsieur… En rappel, il nous est dit que Monsieur Antoine NTSIMI
est diplomate, que pour lever son immunité diplomatique, il est
nécessaire, aux termes des textes de la CEMAC et de la convention de
Vienne, que les Chefs d’Etats membres de l’organisation se réunissent
pour sanctionner le fautif. Combien de temps alors, le Président
centrafricain devait-il soutenir et supporter, continuer et accepter,
gober et digérer les insultes d’un individu qui dit-on, détient les
prérogatives, les avantages et les privilèges d’un chef d’état sans en
avoir les obligations et les devoirs et sans Etat à diriger. Qui est ce
monsieur qui se permet de mettre à bas l’image de son propre pays, par
un comportement aussi déplacé?
Représentant de son pays et de
l’institution, tel est l’homme qui a pour mission de défendre les
intérêts de la sous région et qui nous prouve si de besoin, que la CEMAC
est tout simplement un repaire de fonctionnaires incompétents, fruits
de la politique des chaises musicales, des individus avachis dans une
tour nauséabonde, qui errent dans leurs bureaux sans raison et dont on
refuse la présence dans leurs pays, qu’on s’en va cacher à Bangui comme
le cousin qui nous fait honte... et qui pour exister, croient qu’il faut
créer la sensation à travers de la violence verbale et de la
grossièreté de bas étage… Sinon, comment comprendre qu’un individu de
cet acabit ait pu passer à travers les mailles du filet et se vautrer
dans le fauteuil présidentiel de la commission de la CEMAC, insultant en
même temps le peuple centrafricain qui lui donne l’hospitalité, les
peuples de la CEMAC qui paient les factures de ses dépenses somptuaires
qui n’ont aucune résonnance face aux réels besoins et soucis de la sous
région, le peuple camerounais dont il est issu et enfin et pas des
moindres, le Président de la République du Cameroun qui a pris le soin
de le désigner pour représenter son pays.
Connu d’une façon notoire par toute la diplomatie en poste à Bangui,
reconnu comme un individu de mauvaise éducation, de qualité humaine
approximative, de fréquentation exécrable, Monsieur Antoine TSIMI s’est
illustré durant tout son séjour en RCA, par des actes répréhensibles par
la morale et la diplomatie, insultant à tout va, menaçant à travers un
comportement de tyran de banlieue, violant les principes élémentaires de
la politesse, de la courtoisie, du savoir-vivre, hypothéquant ainsi
l’existence, que dis-je, l’essentiel et l’essence de cette ensemble sous
régional. Il aurait fallu être présent pour y assister, scandaleux,
honteux, dégradant, croyant donner le soufflet aux Centrafricains, le
peuple camerounais a encore été insulté et vilipendé comme souvent à
l’étranger, par l’un des siens.
Quand ce n’est pas un escroc à la petite semaine, c’est un diplomate à
la recherche de sensations qui se permet de trainer le peuple
camerounais dans la boue… et à Bangui, aucun Camerounais ne se permet
plus de prononcer le nom de ce monsieur en public, tellement ils en ont
la honte,… Malgré sa position de Chef de mission diplomatique, je milite
pour qu’un châtiment exemplaire soit appliqué à cet individu, le fouet
par exemple, ce monsieur doit être sanctionné avec la dernière énergie,
d’abord par son pays et ceux qui le dirigent, ensuite par la CEMAC et
tous les peuples frères de la sous région, il doit être banni… Parce
qu’il a manqué de respect à tous ceux à qui il était sensé apporter
service, il a manqué de retenue devant les contingences immédiates de la
vie, il lui a manqué le discernement qui s’impose à tout diplomate en
poste, un devoir de réserve qui fait la différence, il a fait preuve de
faiblesse et d’impotence, ce qui est interdit à un fonctionnaire de son
niveau, il a finalement atteint avec une escalade précipitée, son seuil
d’incompétence.
J’ai dit!