Hydrocarbures: Pas de pénurie de carburant en janvier 2012

DOUALA - 18 NOV. 2011
© Stéphanie Goembang | La Nouvelle Expression
 
La Société nationale de raffinage (Sonara), entre en janvier prochain en repos technique pour une période de 45 jours. Ce qui causera, au malheur des populations camerounais, l’absence du pétrole brut, du gasoil et du super sur le marché. Dans l’optique de remédier à ce manquement, le gouvernement camerounais signe une notification avec les opérateurs du secteur pétrolier comme Tradex, Total, Neptune, Mrs, etc. pour remplacer la Sonara et se charger du ravitaillement de ces produits pétroliers pendant cette période morte. 13 millions de litres de gasoil et de super seront importés. Soit 8 millions de litres de gasoil et 5 millions de litres de super par semaine.
 
Le Cameroun importera dès janvier 2012, 13 millions de litres de gasoil et super par semaine. Une réunion d’information s’est tenue hier avec le ministre des Finances et les acteurs des transports et produits pétroliers du Cameroun.

La Société nationale de raffinage (Sonara), entre en janvier prochain en repos technique pour une période de 45 jours. Ce qui causera, au malheur des populations camerounais, l’absence du pétrole brut, du gasoil et du super sur le marché. Dans l’optique de remédier à ce manquement, le gouvernement camerounais signe une notification avec les opérateurs du secteur pétrolier comme Tradex, Total, Neptune, Mrs, etc. pour remplacer la Sonara et se charger du ravitaillement de ces produits pétroliers pendant cette période morte. 13 millions de litres de gasoil et de super seront importés. Soit 8 millions de litres de gasoil et 5 millions de litres de super par semaine.

L’approvisionnement de nos marchés en carburant est un véritable challenge pour le gouvernement camerounais depuis les émeutes de février 2008. Dès lors, les prix du carburant sont maintenus en vigueur pour les consommateurs à 569 Fcfa pour le litre de super. Mais, il ne faut pas perdre de vue, que malgré le fait que les prix restent figés pour les consommateurs, les prix ont évolué sur le marché international. Aujourd’hui, cette décision coûte un financement à l’Etat de 230 Fcfa depuis 2008 pour chaque litre de carburant consommé par les Camerounais à la pompe, soit 27 milliards de Fcfa en moyenne par mois à la Sonara , 300 milliards de Fcfa /an du budget camerounais. Et 12 % ont déjà été relayés pour le carburant sur 2800 milliards du budget de 2012.

« Pour l’heure, il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour ce qui est d’une hausse des prix du carburant en janvier ; les prix seront maintenus et le gouvernement camerounais continuera la subvention et le vrai carburant sera en circulation grâce au système de contrôle de la Scdp », déclare le ministre Essimi Menyé. Toutefois, le ministre invite ces derniers à consommer moins de carburant, « car il est important de prendre conscience de l’importance du budget versé par l’Etat sur cette subvention. Ces 300 milliards versés à la Sonara seraient mieux exploités à la construction de notre pays. Il est donc urgent de revoir les priorités. »


Vers une hausse des prix masqués

L’association des Acteurs de transports pour la paix et le développement (Atrapad), a son mot à dire. Dans l’optique de contribuer à la politique gouvernementale visant à booster le développement du pays, ils ont constaté que les subventions de l’Etat sur les produits pétroliers qui s’élèvent à environ 300 milliards de Fcfa tous les ans restent restrictifs quant à leur impact sur le plan social et ne bénéficient fondamentalement qu’à la couche la plus aisée de la société. Cette association prône la réorientation de ces subventions pour qu’elles bénéficient à l’ensemble de la population. Ceci à travers le développement des infrastructures, de la sécurité routière. Calvin, Jepmou, président de la Chambre nationale des consommateurs n’a pas accueilli favorablement cette décision du ministre. Si jamais elle est appliquée, « l’importation du pétrole reviendra à la Scdp à 500 Fcfa et aux consommateurs à 800 Fcfa, c’est la surenchère ». Pour revenir au rythme de vie des Camerounais ; le Smig (salaire minimum interprofessionnelle garanti) qui est de 28 800 Fcfa ne permet pas à un Camerounais un tel luxe. « Compte tenu du niveau de vie, au sortir d’une grande élection où le peuple a tout donné et attend de grandes réalisations, cette décision ne nous est pas favorable », ajoute-t-il. Ainsi, plusieurs associations et syndicats du transport demandent la révision de cette décision.


20/11/2011
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