HUMEUR: Chantal Biya ridiculise son époux en pleine messe

DOUALA - 08 OCT. 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

La première dame a énergiquement repoussé son président de mari, alors qu'il tentait de lui donner la main comme l'a ordonné l'officiant du jour, pour lui témoigner son amour et recevoir la paix du Christ.

L'on aurait difficilement imaginé qu'un tel scénario se produise. Chantal Biya furieuse, repoussant son époux en public, comme un vulgaire «dragueur». Pourtant c'est ce qui s'est passé vendredi, 5 octobre 2012.

C'était exactement à 14 heures passées de 55 minutes et quelques petites secondes, dans la chapelle Saint Etienne de Mvomeka'a, où s'est déroulée la messe d'inhumation du patriarche Benoît Assam Mvondo, le frère aîné du chef de l'État, décédé le 21 septembre dernier à l'hôpital Général de Yaoundé. Tout est parti d'un rituel de l'Eglise catholique, consistant à se serrer la main en guise d'amour pour son prochain. Après que l'officiant du jour, Monseigneur Christophe Zoa, évêque de Sangmélima, a demandé aux personnes présentes à cette cérémonie d'inhumation de procéder au rituel, le chef de l'Etat se lève, il salue d'abord les évêques venus vers lui. Son épouse fait autant. Puis, il se retourne vers sa droite (son épouse étant assise à sa gauche) et salue deux ou trois membres de la famille. Entre temps, Chantal Biya serre également la main à quelques personnes assises à sa gauche (côté opposé au chef de l’Etat).

Revenue à sa place, elle se rassoie aussitôt, alors que son époux rebrousse encore chemin. Une fois auprès de sa dulcinée, Paul Biya tend les deux bras, comme pour lui serrer les mains ou l'exhorter à se mettre debout (toute l'assistance attendait debout, sauf Chantal Biya). Mais, il recut plutôt un violent revers de la main droite de la Première dame qui lance une phrase difficilement audible. Humilié, blessé dans son amour propre, le chef de l'État se réinstalle sur son-siège et regarde droit devant lui.

Le geste de la Première dame est d'ailleurs suivi par des cris provenant de l'extérieur. En plus de quelques centaines de personnes assises dans la chapelle, des milliers d'autres installées dans les tribunes à l'extérieur ont vécu la scène à travers les trois écrans géants disposés ici et là. Des sources concordantes relèvent qu'après le geste, Chantal Biya aurait quitté la chapelle par la porte arrière. «C’est après plusieurs tractations qu'elle a accepté de regagner la salle» confie une source qui dit avoir vécu les faits dans la chapelle (les journalistes se trouvaient a l'extérieur). Cela semble d'ailleurs plausible, d'autant plus que jusqu’à la fin de la messe, Chantal Biya n'a plus été aperçue sur les écrans géants. A la sortie de la chapelle, la Première dame a opté de croiser ses bras. Refusant ainsi de saluer quelques membres du gouvernement (comme l'a fait son époux) assis le long du couloir de sortie de la chapelle. Et une fois dans la Mercedes 350 immatriculée CE 718 Co qui assurait le transport du couple présidentiel, les rivalités se sont poursuivies. L'on a ainsi aperçu, à travers les vitres claires du véhicule, le chef de l'Etat grondant franchement son épouse. C'est après avoir levé les yeux et ayant constaté que le public observait cette scène que Paul Biya s’est calmé, tout en arborant ses lunettes.

A travers les vitres du véhicule les ayant conduits de la chapelle au lieu de la mise en terre, l'on a pu apercevoir Chantal Biya en pleurs et lancer des mots inaudibles. Seulement, les signes de protestation d'un doigt de la main droite laissaient croire que l'hostilité ne fait que commencer, et que la Première dame s'oppose à ce que veut lui imposer son époux. «Paul Biya incarne la République. Quelque soit le problème qui les oppose, Chantal n'a pas le droit de se laisser entrainer par la colère de la sorte. Ce n'est pas Biya qu'elle ridiculise, mais l'ensemble de la nation camerounaise», analyse un curieux. Cette attitude de la Première dame est d'ailleurs venue se greffer au retard d'environ 17 minutes du couple présidentiel à la chapelle.


Consolations

Le président des évêques des régions du Sud et du Centre, Monseigneur Adalbert Ndzana, l'évêque de Mbalmayo, s'est vu oblige de consoler le président de la République. Dans une prise de parole improvisée, cet homme de Dieu a essuyé de fort belles manières les larmes de Paul Biya. «Nous sommes tous rassemblés ici aujourd'hui parce que le président de la République est en deuil. Et quand le président de la République est en deuil, c'est tout le Cameroun qui est en deuil. C'est vrai que voue portez les lourdes responsabilités de chef de l'Etat. Et vous les portez d'ailleurs bien monsieur le président de la République. Mais vous n'en êtes pas moins un homme. Vous avez connu des épreuves difficiles et dures. Vous avez tenu le coup. Nous vous disons solennellement que nous sommes avec vous…» a lancé l'homme de Dieu, face à une assistance muette et compatissante, en présence d'un président méditatif. Et dès lors, les spéculations vont bon train !



08/10/2012
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