Humeur: Aux sénatoriales, comme à la Fécafoot
Douala, 08 avril 2013
© Souley ONOHIOLO | Le Messager
Il y a quelques années, l’un des meilleurs gardiens de buts des « Lions Indomptables » du Cameroun a commis l’impertinente idée d’entrer dans le « cercle vicieux » des dirigeants du football camerounais par la grande porte.
© Souley ONOHIOLO | Le Messager
Il y a quelques années, l’un des meilleurs gardiens de buts des « Lions Indomptables » du Cameroun a commis l’impertinente idée d’entrer dans le « cercle vicieux » des dirigeants du football camerounais par la grande porte.
Il y a quelques années, l’un des
meilleurs gardiens de buts des « Lions Indomptables » du Cameroun a
commis l’impertinente idée d’entrer dans le « cercle vicieux » des
dirigeants du football camerounais par la grande porte. Bell Joseph
Antoine avait derrière lui de nombreux sympathisants et admirateurs.
Après une campagne bien menée sur les plateaux de télévision, les
antennes de radio, les colonnes de journaux… Le dispositif médiatique et
populaire plaidait en sa faveur. Seule fausse note, tout ce grand monde
ne faisait pas partie des privilégiés du «grand corps» électoral.
Au finish, malgré le « blabla » de Joseph Antoine Bell, la sanction des électeurs fut foudroyante et effroyable. Le prétendant à la présidence de la Fécafoot, s’était trompé de cible et avait inutilement éparpillé ses énergies. Le malheureux gardien des buts camerounais, n’avait pas compris qu’il fallait d’abord faire partie de la « caste », appartenir au collège des électeurs avant de prétendre devenir le grand « gourou ».
Dans les régions, les candidats aux postes des 70 sénateurs, éligibles au scrutin du 14 avril prochain, jurent ne pas commettre « l’erreur » de Joseph Antoine Bell. Ils ont inventé un nouveau concept : « Travailler au corps » des grands électeurs. Leur présence sur le terrain, pour faire face au grand public est maigre. Beaucoup de candidats sont indifférents à l’appel du peuple. Dans certaines régions où, ils ont tous les faveurs des pronostics, ils demandent qu’on les appelle « vénérables ». Avant même les élections. De la mort, la comtesse de Nouaille ne disait-elle pas qu’« Il n’y a rien de mieux que l’on possède que ce qu’on peut espérer attendre. Je suis déjà morte puisque je dois mourir ». Et certains candidats aux sièges de sénateurs de dire : « Je suis déjà sénateur, puisque je dois être élu ». Du coup, les populations n’ont que leurs yeux pour trinquer. Les plus politiquement vicieux et cyniques, affirment n’avoir pas besoin du peuple. Ils traitent avec des électeurs qui, eux aussi, n’ont aucune dette envers le peuple ; au vu de ce que depuis des mois, leur mandat est achevé. « Que le peuple aille se plaindre et voir ailleurs » clament certains. « La seule personne à qui nous devons rendre compte, c’est le chef de l’Etat qui nous maintient en vie. Nous ne sommes redevables auprès de personne ». Quid des 200 millions de fonds publics débloqués pour la campagne ? Comment faire une reddition des comptes sur les dépenses effectuées avec les faramineuses sommes prélevées sur la fortune publique ?
A la différence de Joseph Antoine Bell, qui n’avait pas perçu les fonds publics, mais a quand même expliqué son programme d’action, sa vision pour le football camerounais, les partis dont les candidats postulent aux statuts de sénateurs ont encaissé beaucoup d’argent. En plus d’un corps électoral de moins de 10.000 électeurs qu’ils doivent rencontrer, le peuple qu’ils vont représenter au sénat doit être sensibilisé et renseigné sur leur plan d’activités et programme d’action. La campagne n’est pas une affaire réservée aux seuls initiés (conseillers municipaux illégitimes) Hélas !
Plus grave, le peuple fait face à un autre revers de la médaille. C’est la seule élection organisée jusqu’ici, dont il ne bénéficiera pas des largesses des apparatchiks et des brocanteurs politiques. Infantilisé et régulièrement tenu de manière « captive », en guise de bétail électoral, ledit peuple n’a pas droit cette fois-ci, à une générosité suspecte et conditionnée. Mais ce peuple va-t-il au lieu de « maudire » les sénatoriales, en profiter pour s’affranchir et tourner définitivement le dos à tous ceux qui se sont toujours contentés, pendant la campagne électorale, à lui donner seulement à « manger » et «boire»?
Souley ONOHIOLO
Au finish, malgré le « blabla » de Joseph Antoine Bell, la sanction des électeurs fut foudroyante et effroyable. Le prétendant à la présidence de la Fécafoot, s’était trompé de cible et avait inutilement éparpillé ses énergies. Le malheureux gardien des buts camerounais, n’avait pas compris qu’il fallait d’abord faire partie de la « caste », appartenir au collège des électeurs avant de prétendre devenir le grand « gourou ».
Dans les régions, les candidats aux postes des 70 sénateurs, éligibles au scrutin du 14 avril prochain, jurent ne pas commettre « l’erreur » de Joseph Antoine Bell. Ils ont inventé un nouveau concept : « Travailler au corps » des grands électeurs. Leur présence sur le terrain, pour faire face au grand public est maigre. Beaucoup de candidats sont indifférents à l’appel du peuple. Dans certaines régions où, ils ont tous les faveurs des pronostics, ils demandent qu’on les appelle « vénérables ». Avant même les élections. De la mort, la comtesse de Nouaille ne disait-elle pas qu’« Il n’y a rien de mieux que l’on possède que ce qu’on peut espérer attendre. Je suis déjà morte puisque je dois mourir ». Et certains candidats aux sièges de sénateurs de dire : « Je suis déjà sénateur, puisque je dois être élu ». Du coup, les populations n’ont que leurs yeux pour trinquer. Les plus politiquement vicieux et cyniques, affirment n’avoir pas besoin du peuple. Ils traitent avec des électeurs qui, eux aussi, n’ont aucune dette envers le peuple ; au vu de ce que depuis des mois, leur mandat est achevé. « Que le peuple aille se plaindre et voir ailleurs » clament certains. « La seule personne à qui nous devons rendre compte, c’est le chef de l’Etat qui nous maintient en vie. Nous ne sommes redevables auprès de personne ». Quid des 200 millions de fonds publics débloqués pour la campagne ? Comment faire une reddition des comptes sur les dépenses effectuées avec les faramineuses sommes prélevées sur la fortune publique ?
A la différence de Joseph Antoine Bell, qui n’avait pas perçu les fonds publics, mais a quand même expliqué son programme d’action, sa vision pour le football camerounais, les partis dont les candidats postulent aux statuts de sénateurs ont encaissé beaucoup d’argent. En plus d’un corps électoral de moins de 10.000 électeurs qu’ils doivent rencontrer, le peuple qu’ils vont représenter au sénat doit être sensibilisé et renseigné sur leur plan d’activités et programme d’action. La campagne n’est pas une affaire réservée aux seuls initiés (conseillers municipaux illégitimes) Hélas !
Plus grave, le peuple fait face à un autre revers de la médaille. C’est la seule élection organisée jusqu’ici, dont il ne bénéficiera pas des largesses des apparatchiks et des brocanteurs politiques. Infantilisé et régulièrement tenu de manière « captive », en guise de bétail électoral, ledit peuple n’a pas droit cette fois-ci, à une générosité suspecte et conditionnée. Mais ce peuple va-t-il au lieu de « maudire » les sénatoriales, en profiter pour s’affranchir et tourner définitivement le dos à tous ceux qui se sont toujours contentés, pendant la campagne électorale, à lui donner seulement à « manger » et «boire»?
Souley ONOHIOLO