Hospitalisation: Peter Agbor Tabi évacué en France
YAOUNDE - 27 JUIL. 2015
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
La décrépitude de la santé du secrétaire adjoint de la présidence de la République (Sga/Pr) a nécessité une prise en charge à l’hôpital américain de Neuilly.
Selon une source de La Météo, Peter Agbor Tabi a quitté précipitamment le Cameroun en direction de Neuilly en France, le 22 juillet. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a actuellement interné à l’hôpital américain de cette ville française où il y suit, rapporte notre source, des soins appropriés. Preuve si besoin en était encore qu’il n’était plus en possession de toutes ses capacités physiques nécessaires pour le plein exercice de la fonction administrative. Déjà le 3 juillet, il était apparu affaibli, amaigri et blême sur le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, pour accueillir le chef de l’État français, François Hollande, en visite officielle au Cameroun. Ce jour, indiquent des témoins, il était particulièrement nonchalant dans ses gestes et ne s’exprimait que très peu.
En remontant l’aiguille du temps, l’on se rend compte que l’ancien chancelier de l’université de Yaoundé n’avait pas assisté au bouquet offert par le couple présidentiel au Palais de l’unité, à l’occasion de la 43è édition de la fête du 20 mai. Quelques mois plus tôt, exactement le 1er mars, « Pita » fut absent à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, où des personnalités de premier plan s’étaient rendues en masse pour souhaiter bon voyage au président Paul Biya et à son épouse, Chantal, en partance pour un court séjour privé en Europe. Le 25 du même mois, lors de la célébration, à Buea, du 30e anniversaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), il n’a pas pu assister jusqu’à son terme au meeting organisé à cet effet dans la capitale régionale du Sud-Ouest. L’homme s’était alors écroulé, à la stupéfaction générale, devant les militants, pendant la marche de soutien au président national du parti, Paul Biya.
Mais de toutes les absences remarquées, l’on retiendra celle du 8 janvier dernier lors de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués de la nation au chef de l’État. Certains avaient alors invoqué un malaise subit ; d’autres des pratiques mystiques ayant conduit à une grosse fatigue. En tout cas, les problèmes de santé du Sga/Pr interviennent au moment où il est cité dans la presse parmi les candidats sérieux à la tête du gouvernement, en remplacement de Philemon Yang.
Yves Marc Kamdoum