Hôpital Laquintinie: Six agents de la morgue démis de leurs fonctions
DOUALA - 01 OCT. 2012
© Etame Kouoh | Cameroon-Info.Net
Ils ont été reconnus coupables de faute lourde et de manquement grave à l’éthique professionnelle.
Après avoir examiné les plaintes des usagers et sensibilisé le personnel sur la déontologie, le directeur de l’hôpital Laquintinie a décidé d’avoir la main lourde. Dr Jean II Dissongo a démis de leurs fonctions six agents du service de la morgue, soit quatre fonctionnaires et deux vacataires. L’information a été rendue publique vendredi 28 septembre 2012 au cours de la rencontre que l’administration de cet hôpital a eue avec la presse. Si Dr Jean II Dissongo n’a pas animé cette rencontre car préoccupé par les accidentés de PK5 qui a fait de nombreux blessés, et aussi par l’évasion d’un prisonnier Vip au pavillon Samuel Kondo de cet hôpital, l’honneur reviendra au conseiller médical d’éclairer la lanterne des hommes des médias. Il est reproché à ces derniers d’avoir failli dans l’exercice de leur profession. «La gestion de la morgue obéit à une réglementation bien précise. Nous avons constaté plusieurs dysfonctionnements dans le fonctionnement de la morgue», dit Dr Tsagadigui, conseiller médical. Entre les levées de corps fantaisistes et à contre temps, le harcèlement et le rançonnement des usagers obligés de payer deux fois le même service, des personnes se trouvant à des endroits stratégiques, la liste des griefs est loin d’être exhaustive.
L’administration de «l’hôpital du village» justifie cette sortie médiatique par un souci de clarification et une bonne gouvernance qui plaide pour la clarification des actions posées. «Il ne faut pas qu’ils viennent vers vous en disant n’importe quoi, en se présentant comme des victimes. Tous savaient les sanctions qui pesaient sur leurs têtes mais ont continué. Ils paient ainsi le prix de leur indélicatesse professionnelle». Quant à un proche d’un agent démissionné, «ils n’ont rien fait d’extraordinaire. C’est ce qui a toujours été fait. La morgue est à l’image de l’hôpital tout entier. Ils méritaient au trop un blâme ou une mise à pied». Avec cette sanction suprême, Dr Jean II Dissongo entend donner le ton et assainir cet hôpital où des dysfonctionnements décriés à la morgue sont observés dans la quasi-totalité des services. De la prise en charge aux Urgences à la chirurgie en passant par la pédiatrie, la maternité, la gynécologie, le cabanon, l’imagerie médicale et l’hospitalisation, les maux sont profonds et les habitudes ont la peau dure. Dr Jean II Dissongo réussira-t-il là où feu Dr Bony Mbassi, Dr Fritz Ntonè Ntonè et Dr Gérémie Sollè ont mordu la poussière? Effet de mode pour imprimer sa marque, feu de paille ou volonté manifeste de donner un coup de pied dans ce panier à crabes?
Même si l’administration de cet hôpital veut rassurer que rien ne sera plus comme avant, certains usagers pensent le contraire. «Il faudra beaucoup de temps et de baraka au nouveau directeur de tout assainir. Laquintinie est un grand malade, un moribond qui nécessite une thérapie de choc. On attend de voir de quoi il est capable. Autant on sanctionne les petits, autant il faut que les médecins le soient aussi». Pour l’instant, l’administration de l’hôpital Laquintinie se réserve le droit des poursuites judiciaires contre ces agents véreux.
© Etame Kouoh | Cameroon-Info.Net
Ils ont été reconnus coupables de faute lourde et de manquement grave à l’éthique professionnelle.
Après avoir examiné les plaintes des usagers et sensibilisé le personnel sur la déontologie, le directeur de l’hôpital Laquintinie a décidé d’avoir la main lourde. Dr Jean II Dissongo a démis de leurs fonctions six agents du service de la morgue, soit quatre fonctionnaires et deux vacataires. L’information a été rendue publique vendredi 28 septembre 2012 au cours de la rencontre que l’administration de cet hôpital a eue avec la presse. Si Dr Jean II Dissongo n’a pas animé cette rencontre car préoccupé par les accidentés de PK5 qui a fait de nombreux blessés, et aussi par l’évasion d’un prisonnier Vip au pavillon Samuel Kondo de cet hôpital, l’honneur reviendra au conseiller médical d’éclairer la lanterne des hommes des médias. Il est reproché à ces derniers d’avoir failli dans l’exercice de leur profession. «La gestion de la morgue obéit à une réglementation bien précise. Nous avons constaté plusieurs dysfonctionnements dans le fonctionnement de la morgue», dit Dr Tsagadigui, conseiller médical. Entre les levées de corps fantaisistes et à contre temps, le harcèlement et le rançonnement des usagers obligés de payer deux fois le même service, des personnes se trouvant à des endroits stratégiques, la liste des griefs est loin d’être exhaustive.
L’administration de «l’hôpital du village» justifie cette sortie médiatique par un souci de clarification et une bonne gouvernance qui plaide pour la clarification des actions posées. «Il ne faut pas qu’ils viennent vers vous en disant n’importe quoi, en se présentant comme des victimes. Tous savaient les sanctions qui pesaient sur leurs têtes mais ont continué. Ils paient ainsi le prix de leur indélicatesse professionnelle». Quant à un proche d’un agent démissionné, «ils n’ont rien fait d’extraordinaire. C’est ce qui a toujours été fait. La morgue est à l’image de l’hôpital tout entier. Ils méritaient au trop un blâme ou une mise à pied». Avec cette sanction suprême, Dr Jean II Dissongo entend donner le ton et assainir cet hôpital où des dysfonctionnements décriés à la morgue sont observés dans la quasi-totalité des services. De la prise en charge aux Urgences à la chirurgie en passant par la pédiatrie, la maternité, la gynécologie, le cabanon, l’imagerie médicale et l’hospitalisation, les maux sont profonds et les habitudes ont la peau dure. Dr Jean II Dissongo réussira-t-il là où feu Dr Bony Mbassi, Dr Fritz Ntonè Ntonè et Dr Gérémie Sollè ont mordu la poussière? Effet de mode pour imprimer sa marque, feu de paille ou volonté manifeste de donner un coup de pied dans ce panier à crabes?
Même si l’administration de cet hôpital veut rassurer que rien ne sera plus comme avant, certains usagers pensent le contraire. «Il faudra beaucoup de temps et de baraka au nouveau directeur de tout assainir. Laquintinie est un grand malade, un moribond qui nécessite une thérapie de choc. On attend de voir de quoi il est capable. Autant on sanctionne les petits, autant il faut que les médecins le soient aussi». Pour l’instant, l’administration de l’hôpital Laquintinie se réserve le droit des poursuites judiciaires contre ces agents véreux.