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Le nommé Jules Belibi est aux arrêts depuis hier Mercredi 12 decembre 2012. Ce jeune homme âgé de 30 ans environ, que bon nombre de patients considéraient comme un infirmier de l’hôpital était spécialisé dans le trafic de sang. Sa florissante activité exercée dans l’enceinte de l’établissement hospitalier, n’éveillait aucun soupçon avant son arrestation. Une garde malade sollicitant du sang pour transfuser un patient en danger de mort se met à la recherche du divin liquide. C’est alors qu’elle tombe sur le jeune Belibi qui lui propose deux poches de sang à 70.000 francs. La dame sans tergiverser achète le produit et rentre précipitamment auprès du malade. Jules convaincu que l’histoire allait se dérouler comme à l’accoutumée continue son business sans inquiétude.

Au moment de procéder à la transfusion sanguine, le médecin se rend compte que le sang est hémolysé. Furieux, ce dernier déterminé à savoir la vérité, se dirige vers Jules Belibi pour avoir le cœur net. Les échanges houleux entre les deux hommes attirent l’attention de la foule. C’est sur ces entre-faits, que les éléments du Poste de Gendarmerie de l’Hôpital Central surgissent et mettent le grappin sur le trafiquant de sang. Dans le cadre d’un interrogatoire musclé, Belibi déclare qu’il est un agent sanitaire formé et c’est lui-même qui prélève le sang vendu.

Des sources indiquent que le sang écoulé provient de l’Hôpital Général de Yaoundé. A la lumière de cette déclaration, on peut dire que le réseau de trafic de sang a des tentacules dans cette formation sanitaire de référence. Approché par notre reporter Joseph Belibi, le directeur de l’Hôpital Central a avoué que des mesures ont été prises pour faire le distinguo entre le personnel médical de son établissement et les faux agents médicaux. Ainsi les blouses portent le logo de l’hôpital et les noms des agents. Des badges ont même été conçus pour faciliter l’identification des employés de la maison.