HILTON HÔTEL : AU CŒUR D’UN SCANDALE D’EXCRÉMENTS :: CAMEROON

Cameroun/Hilton Hôtel : Au Cœur d’un scandale d’excrémentsIl pleut des excréments au Hilton Hôtel de Yaoundé. Chacun « y va », mais on n’en parle pas. Avec une clientèle croissante, la gestion de ces déchets  est devenue une question vitale, aussi bien pour la santé que pour la dignité humaine.
 
Hilton  de Yaoundé, Hôtel cinq étoiles dans le centre ville de la capitale camerounaise. Étrange phénomène, même pas envisagé dans les prévisions les plus glauques du réchauffement climatique, alimente les plaisanteries grasses des riverains, mais fait moins rire les personnes concernées.

Dans  ce lieu  préoccupé tant par l’argent  que par les polluants Chimiques et nucléaires, la pollution de base que constituent les excréments pathogènes ne suscite aucun émoi chez Roland  Muntzer, le directeur général  de l’Hôtel Hilton de Yaoundé.

Depuis quelques semaines, les riverains et autres clients sont surpris par  la grande puanteur et autres écoulements des tuyaux  sanitaires.

Dans la capitale politique camerounaise, la peur des « airs mauvais » (malaria), que l’on jugeait depuis des siècles responsables de diverses contamination a envahi les citadins et clients de l’hôtel.

Conséquence : Côté jardin,  l’établissement hôtelier  semble visiblement n’avoir pas reçu depuis longtemps, les visites des services techniques sanitaires. Visiblement aussi, pas  de cure  d’égouts, les fosses  sanitaires incapables de contenir des tonnes d’excréments ont finies par lâcher.

Le mot « assainissement » est escamoté. Aujourd’hui, les responsables de l’hôtel Hilton  acquittent une « taxe sur l’eau » pour des « raccordements » au liquide vital, comme si les canalisations d’égouts n’existaient pas. Par cette astuce de langage, le sujet déplaisant est proscrit, non seulement des conversations de la bonne société, mais aussi des cercles de décision comme la Société Nationale d’Investissement du Cameroun(SNI), actionnaire majoritaire  du Hilton Hôtel de Yaoundé.

Pour  les riverains  de cet  établissement hôtelier : «  ces  puanteurs  n’inspirent plus l’effroi  des responsables  de l’hôtel Hilton ». Malgré les plaintes et complaintes des clients qui, pour certains se sont vus envahis plusieurs fois par des eaux des égouts, le laisser-faire prévaut.

Le problème quotidien de l’évacuation des excréments n’est pas résolu. L’utilisation des toilettes modernes, dont le contenu est évacué dans un trou ou une fosse septique, n’est pas complétée par un service régulier d’évacuation. Neuf dixièmes  de matières  fécales aboutissent dans la rivière Mfoundi, où les conséquences sur l’environnement aquatique — poissons, vie végétale — et  sur la santé humaine peuvent être dévastatrices.

Au parking du sous-sol de l’hôtel, dans les couloirs, jardin et piscine, et même au platinium night club,  l’eau,  agent  d’absorption et d’évacuation des déchets efficace  n’en charrie pas moins des  substances pathogènes, comme les milliards de bactéries microscopiques contenues dans la  plus petite quantité d’excréments.

Pour refaire les jeux de lumière de la piste de danse du Platinium Night Club, grillée par des débordements des canaux d’évacuation des déchets, le directeur de  cette discothèque nous a confié que : «  près de 5000 euros ont été dépensés. Non compris les frais liés à la commande des pièces depuis Dubaï »

Côté administration locale, on ignore la situation déclarée au Hilton Hôtel de yaoundé. Mais, les autorités de la ville projettent une descente sur les lieux pour s’enquérir de l’état d’entretien de cet établissement hôtelier.

En attendant, les employés et autres riverains pointent un doigt accusateur sur le  management du directeur général du Hilton Hôtel de yaoundé.

Certains clients ont d’ailleurs fait constater les dégâts  de ces débordements des canaux d’évacuation des  déchets de l’Hôtel aux   huissiers de justice qui ont dressé des rapports qui serviront bientôt à la justice.

Les membres du conseil d’administration  ont leur part de responsabilité dans cet état de fait. Ils consacrent en  général dix fois plus de ressources à l’eau qu’aux installations sanitaires. Dans des  programmes intitulés « eau et assainissement », ils omettent souvent de dégager les budgets  pour l’éducation à l’hygiène, la promotion des toilettes ou la construction de systèmes d’évacuation des eaux et des excréments, de sorte que le mot « assainissement » y est purement décoratif.

 

 

Construit  dans les années  1980, le Hilton Hôtel de yaoundé, avec ses 257 chambres est l’une des structures hôtelière du pays  les plus fréquentées par les 600.000 touristes, qui entrent au Cameroun.

C’est la seconde fois que cet hôtel défraie la chronique. En effet, le 21 août 2006, un homme de trente ans est tombé d’un étage de cet établissement et en est mort. Depuis lors, on n'a toujours pas pu faire la lumière sur les Circonstances exactes de la mort de ce jeune étudiant balancé d'une fenêtre de cet hôtel en plein jour.

 

Cameroun/Hilton Hôtel : Au Cœur d’un scandale d’excréments
Cameroun/Hilton Hôtel : Au Cœur d’un scandale d’excréments

 

© "Gestion&Perspectives" : Nestor Nga Etoga


21/08/2013
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