HAUSSE DES PRIX DU CARBURANT: DES AUTORITES PREFECTORALES DE YAOUNDE MUSELENT LES CONSOMMATEURS

Station Essence:Camer.beLa Ligue camerounaise des consommateurs entendait observer un sit in devant les services du Premier Ministre à Yaoundé pour protester contre la hausse des prix du carburant. Mais la manifestation a été interdite par les autorités de la ville. Raison évoquée, risque de trouble à l’ordre public.

La manifestation du 22 juillet prochain n’aura plus lieu. C’est du moins ce qui transparait dans les correspondances adressées par les sous-préfets de Yaoundé 1er et 3e au président de la Ligue camerounaise des consommateurs, Delors Magellan Kamseu Kamgaing. Si le premier avance les « raisons de trouble à l’ordre public », le second quant à lui argue de ce que « le lieu choisi pour votre manifestation est à proscrire en raison de sa situation stratégique…il s’agit d’un espace ministériel de surcroît à grande circulation ».

En effet, le président de la Lcc entendait dès mardi prochain conduire un sit in pacifique aussi bien devant les services du Premier Ministre qu’à la représentation du Fmi et de la Banque mondiale à Yaoundé. Il était question pour la Ligue de protester contre la décision prise par les autorités camerounaises le 1er juillet dernier d’augmenter les prix du carburant sous la pression des institutions de Bretton Woods. Sur ce point, le sous-préfet de Yaoundé 3e rassure les manifestants que « les pouvoirs publics sont en ce moment en train de prendre des mesures nécessaires en vue d’atténuer les effets surets (difficile à avaler, ndlr) qui en découlent ».

Mais Delors Magellan Kamseu ne désarme pas pour autant : « nous réfléchissons a des mesures alternatives, nous n’allons pas braver l’interdiction », nous a confié le président de la Lcc que nous avons contacté. Pour mémoire, en avril dernier, Delors Magellan Kamseu avait, à travers une grève de la faim de près d’une semaine, réussi à faire reculer les autorités camerounaises qui s’apprêtaient à revoir à la hausse le prix de l’électricité.

L’on se souvient que les « émeutes de la faim » de février de 2008 au Cameroun avait prit ses racines entre autres dans la hausse des coûts des produits de première nécessité consécutive elle-même à l’augmentation des prix du carburant. Redoutant un remake de ces évènements douloureux, on comprend pourquoi les autorités camerounaises multiplient ces derniers temps des subterfuges visant à tuer toute vélléité de manifestation dans l’œuf.

Correspondance Delor:Camer.be
Correspondance Delor:camer.be

 

© Camer.be : Michel Biem Tong


21/07/2014
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