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Yaoundé, 05 Septembre 2013
© La Météo

Le Rédacteur-en-chef de l'Anecdote est décédé lundi dernier. Une semaine plus tôt, il était admis en soins intensifs à l'hôpital central de Yaoundé. Parents, amis et confrères n'en reviennent pas.

C'était un homme dans la force de l'âge, bien bâti et à la mise toujours soignée. C'était un professionnel rigoureux. C'était un patron de rédaction à cheval sur la ponctualité des articles. C'était un homme cultivé, un ami dont la présence ne fait jamais défaut lors des temps difficiles. Guy Raymond Elokan a quitté la terre des hommes à la surprise générale, sans dire adieu à ses nombreux lecteurs et fans. Une impolitesse qui ne lui ressemble pas. En vérité, la mort, cette faucheuse silencieuse l'a pris par «lâcheté». Selon les témoignages des personnes qui ont partagé ses dernières secondes de vie, Raymond au septième jour de son hospitalisation, se sentait en forme. Il a annoncé catégorique, lundi 02 septembre, à ses visiteurs que son séjour à l'hôpital ne se justifiait plus et qu'il regagnera son domicile dans le courant de cette semaine. Et après son travail qu'il affectionnait. Les médecins le savent: quand un patient déborde parfois de joie, c'est que le pire est tout près. Guy Raymond Elokan n'a pas fait exception à cette funeste règle. Peu de temps après avoir annoncé son intention de retrouver ses occupations habituelles et après avoir contemplé le soulagement que cette nouvelle a fait naître chez ses visiteurs, Raymond s'est versé un verre d'eau minérale. A peine le liquide a-t-il effleuré ses lèvres, que patatras, notre regretté confrère a été saisi de convulsions violentes. Il n'en ressortira pas vivant. 

Une mort surprenante. violente. Douloureuse. Selon quelques proches rencontrés, Guy Raymond Elokan souffrait d'un diabète qu'il découvre tardivement à l'hôpital central de Yaoundé, au moment où il fait la crise. En effet, après avoir traversé plusieurs tracas sanitaires, le journaliste a été admis à l'hôpital central de Yaoundé, où il fut aussitôt pris en soin. 

Diplômé en journalisme de l'Université de Kinshasa en République démocratique du Congo (Rdc), l'icône du Groupe l'Anecdote (dont le siège se trouve au quartier Nsam à Yaoundé) était l'une des chevilles ouvrières de la «tour de Nsam». Il était à la fois animateur à la chaîne de télévision Vison 4, à la radio Satellite Fm et faisait partie de l'équipe rédactionnelle de l'hebdomadaire L'Anecdote qui paraît tous les lundis. Entre autres, «Le débat chrétien» diffusé sur Vision 4, les lundis à partir de 21 heures, était animé avec maestria par lui. Dans les colonnes du journal L'Anecdote, il animait «Le grognon» qui était l'une des rubriques les plus appréciées des lecteurs de l'hebdo de Jean-Pierre Amougou Belinga. 


Chagrin. 

Des collègues éplorés après la nouvelle qui s'est répandue lundi dernier comme une traînée de poudre, «Guy Raymond Elokan était pétri de grandes qualités. Au plan humain, il était rassembleur, courtois, aimable et généreux. Au plan professionnel, il était passionné, collaborateur et dévoué son métier». «A fam», aimait-il appeler amicalement les ressortissants Béti. Agé de 52 ans, à la quête de la perfection intellectuelle, au moment où il quitte le monde des vivants, Guy Raymond Elokan était avancé dans la rédaction d'une thèse de doctorat 3è cycle en Sciences de l'information, option journalisme. D'après un membre de la famille, il s'apprêtait à soutenir au mois de janvier prochain. Très dynamique et convaincant, il aura été, pendant les cinq ans passés au groupe L'Anecdote, tour à tour, reporter, secrétaire de rédaction et rédacteur en chef au moment de son décès. Fauché par la mort, le journaliste laisse derrière lui une famille, des collègues et surtout le patron du grand groupe l'Anecdote, Jean-Pierre Amougou Belinga qui n'arrête plus de pleurer l'un de ses meilleurs collaborateurs. Salut l'artiste!