Guinée - Equatoriale: 2 camerounaises fusillées par les militaires équato-guinéens
DOUALA - 06 Février 2012
© Boris Armelle Mbock | La Nouvelle
© Boris Armelle Mbock | La Nouvelle
Parmi
les 2 à avoir été fusillées par des militaires équato-guinéens, une
serait morte. L'autre grièvement blessée, subirait plutôt aujourd'hui
les affres de l'inconduite notoire du Consul du Cameroun à Bata.
Mercredi le 1er janvier 2012, devant
l'hôpital La Paz de Bata, de nombreux Camerounais installés en
Guinée-Equatoriale crient au scandale. Les plus virulents parviennent à
peine à contenir leur colère. Ils crient leur ras-le-bol et ne
décolèrent pas de tancer le consul de leur pays à Bata de tous les noms
d'oiseau. Ils sont même pratiquement sur le pied de guerre, déterminés à
s'opposer à l'évacuation d'une de leurs compatriotes, grièvement
blessée depuis près de 3 mois, de l'hôpital La Paz de Bata où elle était
prise en charge par les autorités équato-guinéennes. A l'origine, une
bavure d'un militaire équato-guinéen qui aurait, le 24 octobre 2011,
provoqué la mort d'une Camerounaise prénommée Nadine et la blessure
d'une autre, la nommée Esther Barbine Ebele. Celle-ci est aussitôt
admise à l'hôpital La Paz de Bata et prise en charge par l'Etat
équato-guinéen. Bien suivie par le corps médical de cet hôpital, elle
sera tout de même amputée d'une jambe. Seulement, alors que tout le
monde attend qu'elle recouvre entièrement sa santé, sorte naturellement
de l'hôpital et commence convenablement sa rééducation, c'est plutôt la
décision du consul du Cameroun de la faire sortir de l'hôpital qui
surprend tout le monde et soulève le courroux.
En effet, selon des sources proches de la famille de la victime, le consul Abessolo aurait décidé de la faire sortir de force de l'hôpital, le 1er février dernier. On apprend ainsi dans la foulée que les familles des 2 victimes camerounaises auraient découvert qu'il y a près de 2 mois, le consul et l'ambassadeur auraient perçu auprès des autorités équato-guinéennes, les 7 millions de FCFA que celles-ci avaient prévus pour indemniser les 2 victimes camerounaises. Tout le branle-bas observé n'aurait donc pour unique objectif que de cacher cette information et surtout la destination prise secrètement par ces fonds. |
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