Position de principe sur la distraction du peuple camerounais avec des comptes de fée destinés à l'abrutir définitivement.Une fois de plus, le peuple camerounais, particulièrement sa fraction qui habite la capitale et ses environs immédiats, est exposé à l'entreprise manipulatrice, malsaine et mal intentionnée de quelques saltimbanques, désireux de le détourner de ses vraies attentes et préoccupations quotidiennes.
En effet depuis quelques jours, une grossière et foireuse informationsur l'apparition d'un saint divin nommé Jésus Christ, envahit les chaumières et alimente les causeries de rue. Hélas comme d'habitude, une presse locale peu attentionnée sur sa déontologie et sur sa suprême responsabilité à un moment si crucial de l'histoire politique et sociale du pays, s'en fait regrettablement l'échos.face à une telle forfaiture des ennemis de l'émancipation du peuple camerounais, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, condamne avec la plus ferme expression, les auteurs de ces bassesses d'un autre âge,d'une intelligence cruelle, et d'un autre agenda caché.
La Commission affirme qu'il est de la responsabilité des leaders d'opinion, des ministres du culte, des parents, de la société civile dans toutes ses composantes, de dénoncer ces manoeuvres dont le but est d'abrutir d'avantage le peuple pour mieux le dompter négativement. Le pays connaît en effet de nombreux problèmes qui exigent réflexions concrètes, vérités et transparence, et non ces blagues puantes pour naïfs sans conscience et sans âme. Il y a mieux à débattre que des sortilèges obscurantistes: l'intégration des jeunes enseignants diplômés des école normale de Yaoundé et de Maroua qui sont sans salaire depuis deux ans; le relatif échec du recrutement de 25.000 jeunes plombé par des désertions en cascade; l'augmentation du tarif de l'électricité; les autoroutes qui ne viennent pas; l'eau courante qui fait défaut; le relèvement du salaire des agents de l'Etat; l'exclusion brutale des lycéens; le gouvernement qui ne travaille plus; la corruption qui s'aggrave; un ministre qui dort en prison pour atteinte à la fortune publique et revient au bureau; les braquages et le grand banditisme qui reprennent un envol inquiétant; les incertitudes croissantes sur l'alternance à la tête du pays; l'effondrement des valeurs; la menace terroriste; les enlèvements à répétition d'expatriés libérés contre fortes rançons directement puisées des caisses de l'Etat.
En tout état de cause, la Commission prêche la vigilance, le sens de la responsabilité et le patriotisme à tous les niveaux. Ceux qui veulent nous tourmenter d'avantage doivent être démasqués et isolés.
Il y a lieu de signaler la lourde défaillance du gouvernement dans la nécessaire répression des églises bizarres et des sectes de toute nature qui envahissent le pays chaque jour de plus en plus et se multiplient comme des poux sur une tête sale. Il est ainsi devenu pratiquement impossible de dormir tranquillement dans certains quartiers, parce que les domiciles ont été transformés en lieu de scènes de prières étranges tenus par des trafiquants et des aventuriers à la moralité douteuse. Nous avons pu d'ailleurs constater que des étrangers, nigérians, congolais, ghanéens, béninois et togolais en situation irrégulière dans le pays, se sont hâtivement faits ministre du culte et se livrent à des trafics criminels, en plus de détruire des foyers, de détourner des adolescents, et de trafiquer les devises. Certains de ces criminels jouissent de la complicité de hauts fonctionnaires y compris dans les corps de sécurité.
La Commission considère la dernière fourberie attentatoire à la sérénité de la vraie foi chrétienne et de ses symboles sacralisés, comme une conséquence logique de ce laxisme généralisé du gouvernement qui favorise toutes les dérives./.
Fait à Yaoundé, le 14 Avril 2014