Grogne - Tension sociale: Le départ de Jacques Bimaï à la direction de Sitrafer se concrétise
DOUALA - 20 JUILLET 2012
© André Som | Aurore Plus
Hier, jeudi 19 juillet 2012, les employés de Sitrafer étaient encore nombreux à la gare ferroviaire de Bassa, mais cette fois, ils avaient libéré les rails. Ils observent une trêve de 48 heures à la suite de la promesse du Chef du gouvernement de s’impliquer personnellement afin que les arriérés de salaires qu’ils revendiquent (soit 6 mois pour les agents d’exécution et 9 mois pour les cadres) leur soient payés. Même l’intervention du gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo n’a pas suffi pour convaincre les employés de Sitrafer de lâcher prise. Et pour cause, l’Adg de Sitrafer, Jacques Bimaï n’a pas cru bon de respecter les engagements pris le 6 juillet lors de la réunion de conciliation tenue au ministère du travail et de la Sécurité sociale (Mintsc), en présence du maître de céans, Grégoire Owona, du ministre des Transports, Robert Nkili, du représentant du ministre des Finances, Gabriel Ngakoumda et du Directeur général par intérim de Camrail, Bernard Cantino.
Mais aussi de Jacques Bimaï, Administrateur Directeur général de la Sitrafer, de Jean Marie Mbida, Président de son Conseil d’administration et du président Zambo Amougou de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc). Au terme de plusieurs heures de débats houleux, Grégoire Owona a demandé et obtenu de Jacques Bimaï qu’il paierait les arriérés de salaires dans les 72 heures. Et par ricochet, Le Mintsc avait sollicité que Camrail verse une partie des montants à payer à la Sitrafer pour faciliter le règlement des arriérés de salaire des travailleurs, ayant noté les bonnes dispositions de Camrail à accompagner l’entreprise (Sitrafer) pour résoudre ce problème épineux. Répondant à ces injonctions, l’Adg Sitrafer, Jacques Bimaï a pris solennellement l’engagement de respecter les hautes directives du gouvernement.
Avec la paralysie de la circulation ferroviaire, Camrail a rendu publique un communiqué dans lequel, il rappelle que cette situation « serait liée au non respect par la direction générale de Sitrafer des engagements pris au cours de la réunion du 6 juillet 2012.» Tout en rappelant que Camrail paie à échéance l’ensemble de ses fournisseurs dont Sitrafer conformément aux termes du contrat. Elle a depuis le début de l’année 2012 versé à travers Sitrafer environ 700 millions Fcfa TTC au titre des travaux réalisés. En réplique Jacques Bimaï qui ne nie pas, précise que Camrail retenant les impôts à la source, Il n’a encaissé que 556 millions Fcfa. Et que c’est cet argent qui a permis de couvrir les salaires de novembre et décembre 2011, et ceux de janvier, février et mars 2012 des agents d’exécution qui représentent 80% du personnel. Des explications qui n’ont pas convaincu les employés. Très courroucés, ils ont demandé sur les pancartes, le départ de l’Adg qu’ils accusent de mauvaise gestion et malversations.
Une revendication qui aurait trouvé un écho favorable. Puisque le mardi 17 juillet, le ministre du Travail et la Sécurité sociale aurait sommé le Pca, Jean Mbida, de convoquer sans délai une session extraordinaire du Conseil d'administration et éventuellement suivi d'une Assemblée générale extraordinaire des actionnaires afin de reconfigurer éventuellement la structure dirigeante de la société. C’est dire que le parapluie du parti au pouvoir sous lequel Jacques Bimaï entendait trouver des soutiens est entrain de le lâcher. Ses jours sont désormais comptés à la tête de cette structure.
© André Som | Aurore Plus
Après
le non respect des résolutions prises à la rencontre de conciliation
tenue au ministère du travail et de la sécurité sociale le 6 juillet
2012 en présence du ministre des transports, les employés de Sitrafer
ont paralysé la circulation ferroviaire.
Hier, jeudi 19 juillet 2012, les employés de Sitrafer étaient encore nombreux à la gare ferroviaire de Bassa, mais cette fois, ils avaient libéré les rails. Ils observent une trêve de 48 heures à la suite de la promesse du Chef du gouvernement de s’impliquer personnellement afin que les arriérés de salaires qu’ils revendiquent (soit 6 mois pour les agents d’exécution et 9 mois pour les cadres) leur soient payés. Même l’intervention du gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo n’a pas suffi pour convaincre les employés de Sitrafer de lâcher prise. Et pour cause, l’Adg de Sitrafer, Jacques Bimaï n’a pas cru bon de respecter les engagements pris le 6 juillet lors de la réunion de conciliation tenue au ministère du travail et de la Sécurité sociale (Mintsc), en présence du maître de céans, Grégoire Owona, du ministre des Transports, Robert Nkili, du représentant du ministre des Finances, Gabriel Ngakoumda et du Directeur général par intérim de Camrail, Bernard Cantino.
Mais aussi de Jacques Bimaï, Administrateur Directeur général de la Sitrafer, de Jean Marie Mbida, Président de son Conseil d’administration et du président Zambo Amougou de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc). Au terme de plusieurs heures de débats houleux, Grégoire Owona a demandé et obtenu de Jacques Bimaï qu’il paierait les arriérés de salaires dans les 72 heures. Et par ricochet, Le Mintsc avait sollicité que Camrail verse une partie des montants à payer à la Sitrafer pour faciliter le règlement des arriérés de salaire des travailleurs, ayant noté les bonnes dispositions de Camrail à accompagner l’entreprise (Sitrafer) pour résoudre ce problème épineux. Répondant à ces injonctions, l’Adg Sitrafer, Jacques Bimaï a pris solennellement l’engagement de respecter les hautes directives du gouvernement.
Avec la paralysie de la circulation ferroviaire, Camrail a rendu publique un communiqué dans lequel, il rappelle que cette situation « serait liée au non respect par la direction générale de Sitrafer des engagements pris au cours de la réunion du 6 juillet 2012.» Tout en rappelant que Camrail paie à échéance l’ensemble de ses fournisseurs dont Sitrafer conformément aux termes du contrat. Elle a depuis le début de l’année 2012 versé à travers Sitrafer environ 700 millions Fcfa TTC au titre des travaux réalisés. En réplique Jacques Bimaï qui ne nie pas, précise que Camrail retenant les impôts à la source, Il n’a encaissé que 556 millions Fcfa. Et que c’est cet argent qui a permis de couvrir les salaires de novembre et décembre 2011, et ceux de janvier, février et mars 2012 des agents d’exécution qui représentent 80% du personnel. Des explications qui n’ont pas convaincu les employés. Très courroucés, ils ont demandé sur les pancartes, le départ de l’Adg qu’ils accusent de mauvaise gestion et malversations.
Une revendication qui aurait trouvé un écho favorable. Puisque le mardi 17 juillet, le ministre du Travail et la Sécurité sociale aurait sommé le Pca, Jean Mbida, de convoquer sans délai une session extraordinaire du Conseil d'administration et éventuellement suivi d'une Assemblée générale extraordinaire des actionnaires afin de reconfigurer éventuellement la structure dirigeante de la société. C’est dire que le parapluie du parti au pouvoir sous lequel Jacques Bimaï entendait trouver des soutiens est entrain de le lâcher. Ses jours sont désormais comptés à la tête de cette structure.