C’est l’essentiel du message délivré à la presse, ce mercredi 30 juillet 2014, au siège de son parti à Bonabéri.Annoncée pour une durée indéterminée, une grève de la faim avait été entamée le 21 juillet dernier, au carrefour AGIP de Douala par le premier secrétaire du PURS. Question de dire, son mécontentement, face à la hausse du prix des hydrocarbures et la ratification des accords de partenariat économique (APE) par le chef de l’Etat. Rendus au troisième jour de la manifestation, Serge Espoir MATOMBA et certains leaders politiques qui l’avaient rejoint dans son action, avaient été interpellés, puis libérés, par la police quelques heures plus tard. Du coup, les commentaires fusaient de toutes parts. C’est pour mettre fin à toutes ces tergiversations, que le conseiller municipal de Douala IV, a convié la presse, ce mercredi 30 juillet 2014, au siège de son parti sis, à l’ancienne route Bonabéri.
D’entrée de jeu, le premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale, a indiqué à la presse qu’après leur interpellation (par tous les commissaires, le chef des renseignements généraux et le délégué régional de la police pour le littoral), ils ont été reçus par ces derniers et le préfet du Wouri. Des échanges avec ces autorités, l’on apprend que la grève de la faim a été suspendue pour deux semaines, “Cette action, j’aimerai le préciser ici, n'est pas terminée et le combat continue. Nous avons cependant décidé de surseoir à la grève de la faim pour une période de deux semaines, délai demandé par les plus hautes autorités du pays pour donner suite à nos revendications. Nous restons vigilants et vous assurons de notre fermeté quant à la défense des intérêts de notre pays”, clarifie celui-ci. “Si passé ce délai, nos revendications ne sont pas prise en compte, nous sommes prêts à lancer un autre mouvement de grève de la faim illimitée, quitte cette fois-ci, à aller jusqu’à l’extrême, afin que les camerounais sachent qu’ils y a des personnes qui peuvent donner de leur vie, pour une bonne cause”, indique ce denier.
Non à la manipulation !
Par ailleurs, tout en dénonçant le comportement de certains médias qui ont refusé de les accompagner dans cette manœuvre, et fustigent la manipulation de l’opinion. Cependant, il tient à rappeler que son action est citoyenne. Chemin faisant, l’on apprendra que sur l’impulsion de cette manifestation, une nouvelle tribune a vu le jour, il s’agit du "Collectif Trop C'est Trop". Initiative, de plusieurs leaders de partis d’oppositions, la plate forme est un mouvement qui vise à l’amélioration des conditions de vie des camerounais. Un appel a été lancé aux autres leaders de partis pour qu’ils rejoignent la plate forme.
Au passage, Serge Espoir MATOMBA, a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont soutenu leur mouvement: “je pense à Hervé Éboulé et Bruno DEFFO du MODECNA qui dès le premier jour ce sont engagés totalement à nos côtés dans cette grève de la faim. Toute ma gratitude à Edith KAH WALLA du CPP, NGOMSI KEGNE de l’Association AGIR”, a conclut l’homme politique.
Pour rappel, Serge Espoir MATOMBA, le premier secrétaire du PURS, Bruno LOMBO, le chargé de stratégie du même parti, ainsi que Bruno DEFFO, le président du MODECNA et Hervé Éboulé son secrétaire, avaient entamé une grève de la faim, le lundi 21 juillet 2014, au carrefour Agip de Douala. La dite grève de la faim visait à demander au gouvernement camerounais, de revoir les mesures visant à la hausse du prix des hydrocarbures et la non ratification des accords de partenariats économiques par le Cameroun. Rendu au troisième jour de la grève, au lendemain de la ratification des APE d’étape, par le président de la république, ils avaient été stoppés net au carrefour Agip de Douala par tout le gratin de la police du littoral.