Grogne - Orange Cameroun: Les syndicats se mobilisent pour empêcher le licenciement de 120 employés
Douala, 06 Septembre 2013
© Barthélemy Nzock | Aurore Plus
C'est la grande mobilisation trans-syndicale dans le Groupe Orange Monde. Elle vise à s'opposer, mieux à défendre les intérêts des employés visés par un éventuel licenciement que va entraîner les programmes (Beethoven, Towerco, Gnoc et Ano) d'externalisation de certaines activités.
Depuis quelques jours, on assiste à un important échange de courriers entre la Cgt et les Direction des ressources humaines (Drh) du Groupe Orange d'une part et d'autre part, les sections syndicales d'entreprises des filiales d'Orange en Afrique. On y apprend que le Groupe Orange dans le monde s'apprête à se séparer d'un nombre important d'employés qui seront les victimes collatérales du programme d'externalisation de certaines de ses activités. Dans la déclaration de l'intersyndicale de Sonatel-Orange au Sénégal, on y apprend que les deux syndicats Syts (syndicats majoritaires) et la Sntpt s'indignent du fait que «Le Groupe Orange tout en gagnant des parts de marchés aux mets exorbitants a décidé de mettre nos Etats à genoux à travers les programmes Beethoven, Touraco et Ano. Les travailleurs de Sonatel-Orange (nos Camarades et collègues) nous interpellent ce four (050/9/2013) dans leur déclaration commune». C'est alors qu'on apprend que Conformément au calendrier d'exécution du programme d'externalisation, la Direction d'Orange Cameroun a réuni les délégués du personnel le mercredi 4 septembre 2013 pour leur annoncer que, conséquemment au programme Ano dans lequel il est engagé, celui-ci va déboucher aux licenciements de 120 employés.
La liste n'est pas encore connue. «Nous aurons tort de faire l'autruche avec l'annonce hier le 04/09/2013 par la Direction générale d'Orange Cameroun par le truchement de son programme ANO qui laisse sur le carreau 120 travailleurs dont nous ne connaissons pas encore la liste». A cet effet, on relève dans les mêmes échanges que instruction a été donnée au Syntic, syndicat nouvellement créé clans le secteur des télécommunications pour organiser une forte mobilisation des travailleurs, mais aussi interpeller les autorités gouvernementales et au mieux la plus haute hiérarchie du pays.
«Le combat est d'abord par la mobilisation des travailleurs à travers la syndicalisation dans le Syntic. Le Bureau exécutif national du Syntic a l'obligation d'alerter le Président de la République par tous les moyens, car ses collaborateurs semblent vivre dans l’expectative. Nous n'excluons pas toutes les démarches vers l'Etat susceptibles de rétablir le Cameroun et les travailleurs du Cameroun dans leurs-intérêts premiers».
Les programmes suscités qui ont été présentés au Comité de Gestion d'Entreprise (CGE) du Groupe Orange du 7 juin 2013 à travers les dossiers mères (Sirius Netxork Eno et Sirius Network Gnoc), frappés du sceau confidentiel, consistent à externaliser certaines opérations réseau à un fournisseur tiers. Il est indiqué que «les employés concernés se verront proposer un transfert vers un fournisseur choisi entre avril 2014 et févier 2015. Et en formation des pays concernés cette mutualisation l'approche des opérations réseaux avec les fournisseurs de services gérés va permettre de réaliser 10 à 20% d'économie par rapport aux coûts de base actuels». En effet, à la suite de son concurrent sud-africain, Mtn; Orange a décidé d'externaliser, mieux de céder la gestion de plus de 2000 tours de communication (antenne relais) construits sur ses sites au Cameroun et en Côte (l'Ivoire. Il s'agit des services Rein, —"Fine et terrain, — Gtmc, — intervention sur site — maintenance des centres de données, .... Une opération qui va entrainer dans chacune des deux filiales africaines de la société de télécommunication française, le licenciement des dizaines d'emplois.