Grève des travailleurs: Les syndicalistes durcissent le ton
DOUALA - 22 JUIL. 2014
© Florette MANEDONG | Le Messager
Ils demandent une grève généralisée chez les travailleurs du secteur formel, précisément et à tous les agents décisionnaires à partir du lundi 28 juillet 2014 et que soit remis dans les caisses du trésor public, les fonds retenus pour ce « simulacre » de revalorisation salariale.
La hausse des prix du carburant, l’on s’en souviendra pendant longtemps, n’a pas connu l’assentiment de tous. Après les transporteurs, qui, fort heureusement, ont vu leur préavis de grève pris au sérieux et les démarches entamées pour la calmer, c’est au tour de toutes les confédérations syndicales du travail d’entrer dans la danse. Dès l’annonce de la nouvelle mesure qui consistait en la hausse des prix des hydrocarbures, ceux-ci, pour la première fois, ont su taire leurs querelles et divergences pour n’être qu’un. C’est dans cette union qu’ils ont décidé d’adresser un préavis de grève au président de la République, pour que soit reportée cette mesure et que soit convoquée une réunion pour en parler.
Au courant de la semaine du 1er juillet, ladite réunion a été convoquée par le ministre du Travail et de la sécurité sociale (Mintss) Grégoire Owona, mais, le gouvernement et les syndicalistes n’ont pu s’entendre et ces derniers ont donc maintenu leur préavis de grève. C’est donc dans ce cadre que singulièrement, et à titre de rappel et de sensibilisation, que chaque confédération syndicale établit son mot d’ordre de grève pour appeler à l’arrêt de travail qu’ils prévoient le 28 juillet 2014.
La Centrale syndicale du secteur public (Csp) est l’une d’elles. Pour cette confédération syndicale, « le gouvernement du Cameroun a une fois de plus déclaré la guerre aux Camerounais en général, et aux travailleurs en service dans l'Administration publique en particulier ». Car, la décision du président de la République du 07 juillet 2014 de revaloriser les salaires des fonctionnaires à hauteur de 5%, n’est que pure moquerie. Ceci s’expliquant par le fait que, dans le mémorandum de la Csp, y est configuré comme une des revendications phare, « le rétablissement des salaires à leur niveau de 1992 et leur revalorisation de 30% pour tenir compte du coût actuel de la vie » et ce, depuis plusieurs années déjà.
Non à la moquerie
Mais non, « par manque de volonté politique », appuie le président de la Csp, le gouvernement a toujours refusé de satisfaire les revendications de la Csp. «Pour la Csp, une revalorisation des salaires de 5% après une augmentation des prix de 14% constitue une véritable insulte doublée d'un mépris incompréhensible de la part des autorités qui ont pourtant agi de manière délibérée et sans pression », affirme Jean Marc Bikoko. Telles sont les raisons pour lesquelles, tout en dénonçant cette imposture et exigeant que « les fonds mobilisés pour ce simulacre de revalorisation soient reversés dans le trésor public », la Csp invite les fonctionnaires, les contractuels d'administration et les agents décisionnaires à tirer les conclusions qui s'imposent et à se mobiliser pour ne pas être complices de cette méprise.
Elle leur demande donc dans un premier temps, d’ «observer un arrêt de travail le 28 juillet 2014 ; ensuite à compter du 29 juillet 2014, de ne plus trop se soucier de leur présence ou non au travail. N'y aller désormais que lorsque les moyens le permettent (15 jours maximum) ». Mais, la Csp se veut rassurante : elle rassure les uns et les autres que, conformément aux lois et règlements, ils ne courent aucun risque et peuvent compter sur les instances compétentes en matière de protection des acteurs au sein de leur confédération syndicale.
Florette MANEDONG
© Florette MANEDONG | Le Messager
Ils demandent une grève généralisée chez les travailleurs du secteur formel, précisément et à tous les agents décisionnaires à partir du lundi 28 juillet 2014 et que soit remis dans les caisses du trésor public, les fonds retenus pour ce « simulacre » de revalorisation salariale.
La hausse des prix du carburant, l’on s’en souviendra pendant longtemps, n’a pas connu l’assentiment de tous. Après les transporteurs, qui, fort heureusement, ont vu leur préavis de grève pris au sérieux et les démarches entamées pour la calmer, c’est au tour de toutes les confédérations syndicales du travail d’entrer dans la danse. Dès l’annonce de la nouvelle mesure qui consistait en la hausse des prix des hydrocarbures, ceux-ci, pour la première fois, ont su taire leurs querelles et divergences pour n’être qu’un. C’est dans cette union qu’ils ont décidé d’adresser un préavis de grève au président de la République, pour que soit reportée cette mesure et que soit convoquée une réunion pour en parler.
Au courant de la semaine du 1er juillet, ladite réunion a été convoquée par le ministre du Travail et de la sécurité sociale (Mintss) Grégoire Owona, mais, le gouvernement et les syndicalistes n’ont pu s’entendre et ces derniers ont donc maintenu leur préavis de grève. C’est donc dans ce cadre que singulièrement, et à titre de rappel et de sensibilisation, que chaque confédération syndicale établit son mot d’ordre de grève pour appeler à l’arrêt de travail qu’ils prévoient le 28 juillet 2014.
La Centrale syndicale du secteur public (Csp) est l’une d’elles. Pour cette confédération syndicale, « le gouvernement du Cameroun a une fois de plus déclaré la guerre aux Camerounais en général, et aux travailleurs en service dans l'Administration publique en particulier ». Car, la décision du président de la République du 07 juillet 2014 de revaloriser les salaires des fonctionnaires à hauteur de 5%, n’est que pure moquerie. Ceci s’expliquant par le fait que, dans le mémorandum de la Csp, y est configuré comme une des revendications phare, « le rétablissement des salaires à leur niveau de 1992 et leur revalorisation de 30% pour tenir compte du coût actuel de la vie » et ce, depuis plusieurs années déjà.
Non à la moquerie
Mais non, « par manque de volonté politique », appuie le président de la Csp, le gouvernement a toujours refusé de satisfaire les revendications de la Csp. «Pour la Csp, une revalorisation des salaires de 5% après une augmentation des prix de 14% constitue une véritable insulte doublée d'un mépris incompréhensible de la part des autorités qui ont pourtant agi de manière délibérée et sans pression », affirme Jean Marc Bikoko. Telles sont les raisons pour lesquelles, tout en dénonçant cette imposture et exigeant que « les fonds mobilisés pour ce simulacre de revalorisation soient reversés dans le trésor public », la Csp invite les fonctionnaires, les contractuels d'administration et les agents décisionnaires à tirer les conclusions qui s'imposent et à se mobiliser pour ne pas être complices de cette méprise.
Elle leur demande donc dans un premier temps, d’ «observer un arrêt de travail le 28 juillet 2014 ; ensuite à compter du 29 juillet 2014, de ne plus trop se soucier de leur présence ou non au travail. N'y aller désormais que lorsque les moyens le permettent (15 jours maximum) ». Mais, la Csp se veut rassurante : elle rassure les uns et les autres que, conformément aux lois et règlements, ils ne courent aucun risque et peuvent compter sur les instances compétentes en matière de protection des acteurs au sein de leur confédération syndicale.
Florette MANEDONG