Serge Espoir Matomba, Michel Bouba et leurs camarades ont été entendus au commissariat central avant d’être relâchés hier, à Douala.
La tente dressée par les grévistes de la faim au lieu dit carrefour Agip à Douala est introuvable depuis hier mercredi, 23 juillet 2014. Serge Espoir Matomba, conseiller municipal à la mairie de Douala IV et premier secrétaire du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) et Michel Bouba président du Rassemblement républicain démocratique camerounais (Rrdc) qui observaient une grève de la faim au lieu-dit sont également introuvables. Ces leaders politiques sont même injoignables au téléphone. Puisque les multiples appels effectués par le reporter de votre journal sont vains jusqu’à 13h.
C’est que, les responsables politiques qui avaient engagé une grève de la faim pour lutter contre la hausse du prix du carburant, du gaz domestique et la signature des Accords de partenariats économiques (Ape) ont été stoppés dans leur action. Ils ont été interpellés hier mercredi matin à 8h15 minutes alors qu’ils entamaient leur troisième jour de grève par un fort contingent des éléments des forces de l’ordre composé des éléments du commissariat central N°1, les renseignements généraux, les éléments du commissariat du 4ème arrondissement, informe le président du Rrdc.
D’après les grévistes, ils ont été conduits dans les locaux du Commissariat central où ils ont été auditionnés pendant plus de trois heures de temps avant d’être libérés aux environs de 13h30. « On nous reproche d’avoir organisé cette grève de la faim et d’avoir largement communiqué à propos ; de tenir des propos disproportionnés à l’endroit du président de la République ; On nous a également demandé si nous avions une rancœur contre les français qui sont responsables du fait que le Cameroun ait signé les Ape », explique Michel Bouba.
Ce leader indique qu’avant leur libération, ils ont été informés de ce que leur dossier sera transmis au Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) et qu’ils ne doivent par ailleurs plus organiser cette grève de la faim. Les grévistes qui n’entendent pas s’en tenir là prévoient de tenir une réunion vendredi pour passer au plan B, en réunissant beaucoup plus de leaders politiques. Les grévistes protestaient contre la hausse du prix du carburant ; la déstabilisation. Pour eux, le gouvernement devrait plutôt travailler pour l’amélioration de notre pouvoir d’achat ; la répartition équitable de la richesse nationale ; l’amélioration des conditions de vie de la population.