Passé ce délai, les grévistes menacent de reprendre leur mouvement d’humeur.
Les employés du port autonome de Douala ont repris les activités ce lundi 28 novembre 2011. La grève diligentée par le syndicat national des employés des ports du Cameroun (Snepc), a été suspendue...
Dans un communiquée rendu publique et signée par le président du Snepc, le délai de suspension est de 20 jours. Selon le communiqué affiché dans les différents services du Pad ce lundi 28 novembre 2011, c’est « suite à la négociation entamée avec les hautes instances de la République », que la décision de suspendre la grève a été prise.
En effet, des émissaires de la présidence de la République ont tenu une « réunion de concertation d’urgence » avec les responsables du SNEPC, dimanche 27 novembre 2011. La réunion qui s’est tenue en présence des représentants du Pad, a durée près de 3 heures, a-t-on appris. A l’issue des échanges, les émissaires de présidence, qui séjournent à Douala depuis le jeudi 24 novembre 2011, ont indiqué que « la situation qui paralyse le Pad ces derniers jours est prise en considération par la présidence », a indiqué un membre du SNEPC. Il confie que l’échéance de 20 jours a été demandée au SNEPC, afin que « des solutions soient envisagées ».
Pertes
Ce mouvement de protestation avait entraîné une chute considérable des recettes du port. Le mardi 21 novembre 2011, le service Facturation Marchandises a encaissé 28 millions FCFA hors taxes, contre 35 millions le lundi. Soit une baisse de 7 millions. Les 18 et 21 novembre, le port a réalisé des recettes respectives de 114 932 862 et 74 617 102 F Cfa. A cause de la grève, seulement 18 974 894 F Cfa sont rentrés dans l’assiette le mercredi 23 novembre. Soit un manque à gagner d’environ 96 millions, par rapport à la recette du 21.
Selon le journal de Facturation Divers et Installations portuaires en trois jours de grève, à compter du vendredi 21 novembre 2011 (week-end exclu), la recette avait chuté de 47 165 134 FCFA à 951 128 FCFA, puis à 457 829 FCFA, soit un déficit de 46 millions. Au total, 142 171 974 F Cfa de pertes pour les deux services. Des pertes énormes que devraient booster les émissaires de la présidence à trouver rapidement « des solutions à nos revendications », a déclaré un des manifestants.