Le non-paiement de la prime spéciale du chef de l’Etat instituée depuis quelques années pour encourager l’excellence académique à l’origine de la grogne.
Il était pratiquement impossible aux véhicules de franchir mardi 20 août 2013, la nationale qui mène vers Ndop, Kumbo, Nkambé, chefs-lieux respectifs des départements du Ngoketunjia, Bui et Donga Mantung dans le Nord-Ouest. Et pour cause, des étudiants de l’Université de Bamenda, les nerfs à fleur de peau, ont pris d’assaut cette artère située à quelques encablures du campus universitaire de Bambili. Ils ont barricadé la voie publique, empêchant le mouvement des véhicules en provenance de Bamenda vers les chefs-lieux des départements cités plus haut et vice versa.
La pomme de discorde est relative à la non-délivrance par l’administration de cette université d’au moins deux documents jugés impératifs pour l’accès à la prime spéciale du chef de l’Etat aux meilleurs étudiants de l’année académique 2011-2012. Il s’agit respectivement de la carte d’étudiant et du relevé de notes de l’année académique 2011-2012. En effet, la circulaire du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo qui fixe les conditions pour bénéficier de cette prime spéciale du président de la République prévoit entre autres, documents à présenter : une photocopie de la carte nationale d’identité, une photocopie de la carte d’étudiant, le reçu de versement dans le compte bancaire de l’Université des frais de la scolarité et enfin le relevé de notes. Tous des documents valides pour l’année académique 2011-2012.
A l’observation, confie une source introduite dans les dédales de l’administration universitaire en question, moins de 40% d’étudiants ont des cartes d’étudiants et moins de 5% un relevé de notes. Les étudiants ont perçu le refus de délivrer ces deux documents académiques par l’administration universitaire comme une manœuvre qui vise à les mécontents empêcher d’accéder à cette prime spéciale du chef de l’Etat. Les grévistes se demandent pourquoi l’administration ne leur délivre pas ces documents; pourtant un budget est alloué chaque année à cet effet. Suffisant pour eux de descendre dans la rue exprimer leur ras-le-bol. Ils ont barricadé pendant au moins deux heures de temps la voie publique. Conséquence, les véhicules ont dû emprunter des voies de contournement pour rallier Bamenda ou les villes de Ndop, Kumbo, Nkambé.
Informé, le préfet de la Mezam, Félix Nguélé en compagnie du sous-préfet de l’arrondissement de Tubah, sont descendus sur les lieux calmer la furie des étudiants.
A en croire nos sources, le vice-chancellor (recteur) qui était hors de la ville depuis lundi 19 août est revenu dare-dare au campus. Une réunion de crise d’environ une heure de temps a permis de calmer les ardeurs des étudiants. Pour résoudre cet épineux problème, renseignent nos sources, le vice-chancellor a ordonné l’établissement du certificat de scolarité à chaque étudiant. Document qui va faciliter l’accès à cette prime spéciale du chef de l’Etat.