L’ancien ministre camerounais des Postes et Télécommunications Mounchipou Seidou, qui a recouvré la liberté dans la nuit de jeudi à vendredi à la faveur d’une grâce du chef de l’Etat, a remercié le président de la République «dont la clémence et la magnanimité n’ont jamais fait défaut pendant les circonstances exceptionnelles de la vie nationale».
Interpellé en septembre 1999 et condamné le 27 juin 2006 à 15 ans d'emprisonnement pour détournement de fonds publics, M. Seidou est la troisième personnalité à bénéficier ainsi des effets d'un décret de Paul Biya signé le 17 février dernier et portant commutation de peines au bénéfice de personnes condamnées et détenues pour des infractions diverses, à l'occasion de la célébration du Cinquantenaire de la réunification.
Dans une déclaration à APA, il a remercié le Seigneur, les personnels de l'administration pénitentiaire de la prison centrale de Yaoundé, la capitale du pays mais aussi ses avocats, les ministres du culte et l'encadrement médical.
Mounchipou Seidou a dit sa reconnaissance à tous ceux qui, par amour et par pritié, n'ont cessé d'apporter leur soutien psychologique à toute sa famille «égarée et basculée dans le désespoir et la victimisation».
Pour lui, la portée et l'opportunité du moment choisi pour l'opérationnalité de la grâce présidentielle démontrent la volonté et la détermination de Paul Biya de consolider la cohésion et la réconciliation nationale entre tous les fils du Cameroun, à l'heure où le pays doit relever les défis de l'émergence économique.
La libération de Mounchipou Seidou intervient après celle de l'ex-médecin personnel de Paul Biya, ancien secrétaire général de la présidence de la République et ministre de la Santé ainsi que de son coaccusé le Français Michel Thierry Atangana, qui ont passé 17 ans derrière les barreaux pour crimes économiques dont ils ont toujours nié les faits.