Gouvernement : Ndam Njoya partant… sous conditions

MUTATIONS 16/11/11

Gouvernement : Ndam Njoya partant… sous conditions

Le préalable pour l’Udc serait la reforme du système électoral.

A la préoccupation de la presse de savoir s’il est prêt à entrer dans le prochain gouvernement, Adamou Ndam Njoya a opposé la haute voltige politique hier au siège de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), à Yaoundé. «On a suivi le discours de M. Biya. Ce n’est pas le premier ou le dernier discours. On entre au gouvernement pour appliquer une politique, je préfère ce que je fais à l’heure actuelle que de faire le jeu de M. Biya qui a fait du gouvernement un espace de phagocytose pour tuer les génies…». Et un journaliste de revenir à la charge : «M. le président national, êtes-vous prêt à intégrer le prochain gouvernement ?». Réponse de Ndam Njoya, avec une pointe d’agacement : «Pourquoi voulez-vous que j’entre au gouvernement, ce n’est pas l’objectif de l’Udc. Les conditions ne sont pas réunies. L’objectif de l’Udc, c’est de lutter pour l’émergence d’un Etat républicain et démocratique au Cameroun. Et puis l’Udc peut former son gouvernement…».

Le feu roulant des questions des journalistes sur ce point va néanmoins se poursuivre : «Dites nous si oui ou non vous êtes prêt à entrer dans le prochain gouvernement, M. le président national». Réponse : «Je ne répondrai pas par oui ou par non. Lorsqu’on m’aura approché, je dirai si oui ou non je suis d’accord et je reviendrai vous dire si on m’a dit oui ou non».
Ovations de la nuée des militants présents. Mais des zones d’ombre subsistent. D’où une autre question de journaliste sur le même sujet. «Si l’on vous approche M. le président de l’Udc, quelles seront vos conditions pour entrer au gouvernement». Réponse : «Qui vous as dit que pour être utile à son pays, il faut nécessairement entrer au gouvernement ? Je n’ai pas de conditions particulières à poser. Quant on a déjà été ministre, comme c’est mon cas, on n’a pas ce type de préoccupation. Nous avons maintenant le souci d’asseoir la République et la démocratie dans notre pays».

Vers la fin de l’échange avec la presse, à l’occasion du lancement des «journées républicaines des réflexions et d’échanges» entre les politiques, les médias et la société civile, le président national de l’Udc se payera une saillie, somme toute subliminale : «Moi, je ne peux pas entrer dans un gouvernement, mais les jeunes que nous formons peuvent y entrer. La politique est comme une course de fond avec des pointes de vitesse…».
Comme pour dissiper le brouillard autour d’une éventuelle entrée de l’Udc au gouvernement, un cadre influent du parti déclarera, sous anonymat : «Ce n’est pas la première fois qu’on parle de l’entrée de l’Udc au gouvernement. Notre accord est subordonné au renouvellement d’Elecam et partant à la reforme du système électoral. Pourquoi n’envisagerait-on pas par exemple une commission électorale paritaire où tous les principaux partis politiques et les organisations de la société civile sont représentés? Cela éviterait qu’on pinaille sur la neutralité des membres d’Elecam…».
Au cours de la rencontre d’hier, Adamou Ndam Njoya a commenté d’autres faits d’actualité notamment la publication du rapport de la Conac. Il a affirmé à ce propos que «ce rapport est le signe qu’il y a un décalage entre le discours officiel et la réalité sur le terrain». Au vu de ce rapport, il pense qu’il est urgent de revoir notre approche de la gestion de la chose publique.

G.A.B



16/11/2011
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