Gouvernement: Ces ministres qui ont perdu le sommeil !
YAOUNDÉ - 17 Septembre 2012
© Mamouda Labaran | La Météo
Depuis quelques jours, l'odeur d'un remaniement ministériel infeste les couloirs de la République. Une odeur qui, davantage, s'échappe des derniers réajustements des textes organisant les ministères de la Défense, de la Communication, et des Arts et de la Culture.
Depuis quelques jours, l'odeur d'un remaniement ministériel infeste les couloirs de la République. Une odeur qui, davantage, s'échappe des derniers réajustements des textes organisant les ministères de la Défense, de la Communication, et des Arts et de la Culture. Textes qui devaient en principe être publiés avant le 9 décembre 2011 dans le cadre de la réorganisation gouvernementale. A l'observation, ce manquement corrigé vendredi 14 septembre 2012, sonne bien pour certains observateurs, avec le retour du chef de l'Etat au pays lundi dernier, comme un signe avant-coureur pour la redistribution des cartes ministérielles par le prince, déterminé qu'il est à développer le Cameroun, à travers son projet de «Grandes Réalisations» et à intensifier la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Pour d'autres, il n'y a rien d'alarmant qui laisserait croire que le président Paul Biya voudrait se séparer d'avec quelques collaborateurs dont l'action au sein du gouvernement est plus que pâle. Si les tenants de cette deuxième thèse inspirent aussi de la considération, il convient tout de même de s'interroger sur la désignation des nouveaux Secrétaires généraux dans les ministères. Une désignation qui laisse croire à une réorganisation du travail. Loin d'être ravis de la tache jusque-là abattue par le gouvernement Yang II, les observateurs avertis s'inquiètent. Inquiétude confirmée par les experts dont la mission est d'évaluer les feuilles de route des ministres. Par ailleurs, des partenaires au développement émettent eux aussi, des signaux pas très gais concernant particulièrement les sieurs Emmanuel Nganou Djoumessi, Emmanuel Bonde et Patrice Amba Salla quant à leur capacité réelle à mettre sur les rails, chacun dans son domaine, le train des «Grandes Réalisations» pourtant chères au chef de l'Etat. Si des analystes sont unanimes sur un probable remaniement ministériel, ils divergent sur la date de son avènement. Paul Biya restant le seul maitre du calendrier politique dans l'espace Cameroun. Remaniera-t-il avant ou après les prochaines échéances électorales? Quoi qu'il en soit, le chef de l'Etat peu après son retour occidental, s'en serait ouvert à des proches, sur la médiocrité inexplicable des ministres ci-après, à en croire une source introduite. Est-ce à dire que pour ceux-là les carottes sont cuites?
Ngoh Ngoh Ferdinand.
Le secrétaire général de la présidence de la République (nommé le 09 décembre 2011) ne semble pas à sa place, étouffé qu'il est sous le poids des dossiers diligents qui affluent à son cabinet. Et quand on y ajoute son inclination (bien que très discrète) pour le «business», la coupe de l'imposture n'en est que pleine.
Agbo Tabi Peter.
Intrigant vicieux malgré sa longue expérience dans la haute administration, l'adjoint numéro un de Ngoh Ngoh Ferdinand est à l'image de ses mégères dont la langue est aussi vénéneuse qu'une morsure de serpent. Le Pm Yang Philémon serait la cible privilégiée de ses activités diffamatoires, la seule que des personnes de son milieu lui reconnaissent d'ailleurs, tellement l'ancien recteur de l'Université de Yaoundé fainéantise à vue dans ses bureaux de la présidence. Le commérage est-il la voie royale pour accéder à la primature?
Nganou Djoumessi.
Ministre de la Planification, il devrait être la clé de voûte du décollage économique du Cameroun s'il était un tant soit peu percutant. Hélas, tâche trop lourde pour les frêles épaules de l'ancien infirmier. Une révision de casting s'impose, pensent de plus en plus haut la plupart des partenaires étrangers du Cameroun qui croient, fermement aux «Grandes réalisations».
Amba Salla.
Chargé des Travaux publics, l'homme d'Ayos dans le Nyong et Mfoumou peine à sortir son département ministériel de l'ornière. Par contre, la gesticulation stérile semble son fort.
Bonde Emmanuel.
Le ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique ne s'est jamais montré à son avantage, depuis sa mutation le 09 décembre dernier. En sursis, après son dérapage au ministère de la Fonction publique lors du recrutement de 25000 diplômés, M. Bonde est en train, une fois de plus, de passer à côté de la plaque. Un récidiviste du travail mal fait, en somme!
Essimi Menye.
Du temps où il trônait au ministère des Finances, il ne ratait pas une occasion d'en placer une sur l'agriculture, disant à qui veut l'entendre qu'il s'y connait comme un chef. Patatras, depuis sa nomination à ce poste, on désespère de voir le grand bavard à l'œuvre. Le Cameroun n'a jamais autant importé de cargaisons de riz, de maïs, etc. Même des produits alimentaires jadis réputés pour leur surabondance sont sujets à des pénuries. Le comble!
Bakang Mbock.
Il y a quelques mois, au plus fort de la contestation suite au vol du bébé de la jeune Vanessa Tchatchou, elle a pris fait et cause pour les bourreaux de la jeune fille. En ses qualités de mère et de ministre des Affaires sociales, l'on se serait attendu à une position réservée à défaut de défendre la jeune fille. A cette affaire vient se greffer son incapacité à remettre sur pied le Centre des handicapés d'Etoug-Ebe. Présidente du conseil d'administration de cet institut, elle est accusée de ne rien faire pour que les salaires passent ou que le Centre soit doté d'équipements adéquats. Catherine Bakang Mbock serait au crépuscule de sa vie gouvernementale. Un débarquement que beaucoup ne regretteront pas. Au contraire...
Adoum Garoua
L'ancien ministre de la Jeunesse, patron du Sport depuis le 9 décembre 2011, tarde à donner une visibilité à ce département ministériel. Les fédérations «amies» jouent, en toute impunité, avec les fonds publics. Des dizaines de millions de Francs CFA sont en «divagation» entre les mains du président de la fédération camerounaise de cyclisme. En effet, lors du dernier tour cycliste international du Cameroun couru en février 2012, le président de cette fédération a reçu de l'argent. Le compte d'emploi n'a jamais été présenté. Même lorsque 30 millions de FCFA ont été distraits au titre de la location de l'avion devant faire des transbordements entre Yaoundé — Garoua — Yaoundé. Malgré l'éclairage apporté par le ministre de la Défense sur cette affaire, Adoum Garoua n'a pas été capable de frapper du point sur la table et récupérer les fonds.
Autre scandale; le retrait du brassard à Samuel Eto’o Fils s'est fait en sa présence sans aucune réaction de sa part. Au Minsep, le travail est confié à des copains et copines du ministre, sans mérite et parfaits ignares. Face à la presse, Adoum Garoua, au siège de la Crty, fut incapable d'expliquer sa feuille de route.
Michel Ange Angouing.
Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le magistrat navigue à vue. Comme son prédécesseur, il n'est à pas la hauteur d'un département aussi transversal que la Fonction publique. Vivement des séminaires de renforcement de capacité pour ministre.
Robert Nkili.
A peine bombardé au ministère des Transports que le personnage s'est empressé d'effectuer le déplacement du Port autonome de Douala, pour une longue mission bien arrosée. Mais surtout inutile. Car, Robert Nkili était en villégiature à Douala. Et pour sauver la face, celui qui aime à singer la voix du chef de l'Etat va initier à l'emporte-pièce une série de mise en demeure à plusieurs agences de transport de la capitale politique du Cameroun, sachant pertinemment que cette décision n'est en réalité qu’éphémère. Un tour dans les différentes agences sommées prouve que Robert Nkili ne suit pas ses dossiers. Il a la tête ailleurs.
© Mamouda Labaran | La Météo
Depuis quelques jours, l'odeur d'un remaniement ministériel infeste les couloirs de la République. Une odeur qui, davantage, s'échappe des derniers réajustements des textes organisant les ministères de la Défense, de la Communication, et des Arts et de la Culture.
Une - La Meteo - 17/09/2012
Photo: © CIN
Photo: © CIN
Depuis quelques jours, l'odeur d'un remaniement ministériel infeste les couloirs de la République. Une odeur qui, davantage, s'échappe des derniers réajustements des textes organisant les ministères de la Défense, de la Communication, et des Arts et de la Culture. Textes qui devaient en principe être publiés avant le 9 décembre 2011 dans le cadre de la réorganisation gouvernementale. A l'observation, ce manquement corrigé vendredi 14 septembre 2012, sonne bien pour certains observateurs, avec le retour du chef de l'Etat au pays lundi dernier, comme un signe avant-coureur pour la redistribution des cartes ministérielles par le prince, déterminé qu'il est à développer le Cameroun, à travers son projet de «Grandes Réalisations» et à intensifier la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Pour d'autres, il n'y a rien d'alarmant qui laisserait croire que le président Paul Biya voudrait se séparer d'avec quelques collaborateurs dont l'action au sein du gouvernement est plus que pâle. Si les tenants de cette deuxième thèse inspirent aussi de la considération, il convient tout de même de s'interroger sur la désignation des nouveaux Secrétaires généraux dans les ministères. Une désignation qui laisse croire à une réorganisation du travail. Loin d'être ravis de la tache jusque-là abattue par le gouvernement Yang II, les observateurs avertis s'inquiètent. Inquiétude confirmée par les experts dont la mission est d'évaluer les feuilles de route des ministres. Par ailleurs, des partenaires au développement émettent eux aussi, des signaux pas très gais concernant particulièrement les sieurs Emmanuel Nganou Djoumessi, Emmanuel Bonde et Patrice Amba Salla quant à leur capacité réelle à mettre sur les rails, chacun dans son domaine, le train des «Grandes Réalisations» pourtant chères au chef de l'Etat. Si des analystes sont unanimes sur un probable remaniement ministériel, ils divergent sur la date de son avènement. Paul Biya restant le seul maitre du calendrier politique dans l'espace Cameroun. Remaniera-t-il avant ou après les prochaines échéances électorales? Quoi qu'il en soit, le chef de l'Etat peu après son retour occidental, s'en serait ouvert à des proches, sur la médiocrité inexplicable des ministres ci-après, à en croire une source introduite. Est-ce à dire que pour ceux-là les carottes sont cuites?
Ngoh Ngoh Ferdinand.
Le secrétaire général de la présidence de la République (nommé le 09 décembre 2011) ne semble pas à sa place, étouffé qu'il est sous le poids des dossiers diligents qui affluent à son cabinet. Et quand on y ajoute son inclination (bien que très discrète) pour le «business», la coupe de l'imposture n'en est que pleine.
Agbo Tabi Peter.
Intrigant vicieux malgré sa longue expérience dans la haute administration, l'adjoint numéro un de Ngoh Ngoh Ferdinand est à l'image de ses mégères dont la langue est aussi vénéneuse qu'une morsure de serpent. Le Pm Yang Philémon serait la cible privilégiée de ses activités diffamatoires, la seule que des personnes de son milieu lui reconnaissent d'ailleurs, tellement l'ancien recteur de l'Université de Yaoundé fainéantise à vue dans ses bureaux de la présidence. Le commérage est-il la voie royale pour accéder à la primature?
Nganou Djoumessi.
Ministre de la Planification, il devrait être la clé de voûte du décollage économique du Cameroun s'il était un tant soit peu percutant. Hélas, tâche trop lourde pour les frêles épaules de l'ancien infirmier. Une révision de casting s'impose, pensent de plus en plus haut la plupart des partenaires étrangers du Cameroun qui croient, fermement aux «Grandes réalisations».
Amba Salla.
Chargé des Travaux publics, l'homme d'Ayos dans le Nyong et Mfoumou peine à sortir son département ministériel de l'ornière. Par contre, la gesticulation stérile semble son fort.
Bonde Emmanuel.
Le ministre de l'Industrie, des Mines et du Développement Technologique ne s'est jamais montré à son avantage, depuis sa mutation le 09 décembre dernier. En sursis, après son dérapage au ministère de la Fonction publique lors du recrutement de 25000 diplômés, M. Bonde est en train, une fois de plus, de passer à côté de la plaque. Un récidiviste du travail mal fait, en somme!
Essimi Menye.
Du temps où il trônait au ministère des Finances, il ne ratait pas une occasion d'en placer une sur l'agriculture, disant à qui veut l'entendre qu'il s'y connait comme un chef. Patatras, depuis sa nomination à ce poste, on désespère de voir le grand bavard à l'œuvre. Le Cameroun n'a jamais autant importé de cargaisons de riz, de maïs, etc. Même des produits alimentaires jadis réputés pour leur surabondance sont sujets à des pénuries. Le comble!
Bakang Mbock.
Il y a quelques mois, au plus fort de la contestation suite au vol du bébé de la jeune Vanessa Tchatchou, elle a pris fait et cause pour les bourreaux de la jeune fille. En ses qualités de mère et de ministre des Affaires sociales, l'on se serait attendu à une position réservée à défaut de défendre la jeune fille. A cette affaire vient se greffer son incapacité à remettre sur pied le Centre des handicapés d'Etoug-Ebe. Présidente du conseil d'administration de cet institut, elle est accusée de ne rien faire pour que les salaires passent ou que le Centre soit doté d'équipements adéquats. Catherine Bakang Mbock serait au crépuscule de sa vie gouvernementale. Un débarquement que beaucoup ne regretteront pas. Au contraire...
Adoum Garoua
L'ancien ministre de la Jeunesse, patron du Sport depuis le 9 décembre 2011, tarde à donner une visibilité à ce département ministériel. Les fédérations «amies» jouent, en toute impunité, avec les fonds publics. Des dizaines de millions de Francs CFA sont en «divagation» entre les mains du président de la fédération camerounaise de cyclisme. En effet, lors du dernier tour cycliste international du Cameroun couru en février 2012, le président de cette fédération a reçu de l'argent. Le compte d'emploi n'a jamais été présenté. Même lorsque 30 millions de FCFA ont été distraits au titre de la location de l'avion devant faire des transbordements entre Yaoundé — Garoua — Yaoundé. Malgré l'éclairage apporté par le ministre de la Défense sur cette affaire, Adoum Garoua n'a pas été capable de frapper du point sur la table et récupérer les fonds.
Autre scandale; le retrait du brassard à Samuel Eto’o Fils s'est fait en sa présence sans aucune réaction de sa part. Au Minsep, le travail est confié à des copains et copines du ministre, sans mérite et parfaits ignares. Face à la presse, Adoum Garoua, au siège de la Crty, fut incapable d'expliquer sa feuille de route.
Michel Ange Angouing.
Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le magistrat navigue à vue. Comme son prédécesseur, il n'est à pas la hauteur d'un département aussi transversal que la Fonction publique. Vivement des séminaires de renforcement de capacité pour ministre.
Robert Nkili.
A peine bombardé au ministère des Transports que le personnage s'est empressé d'effectuer le déplacement du Port autonome de Douala, pour une longue mission bien arrosée. Mais surtout inutile. Car, Robert Nkili était en villégiature à Douala. Et pour sauver la face, celui qui aime à singer la voix du chef de l'Etat va initier à l'emporte-pièce une série de mise en demeure à plusieurs agences de transport de la capitale politique du Cameroun, sachant pertinemment que cette décision n'est en réalité qu’éphémère. Un tour dans les différentes agences sommées prouve que Robert Nkili ne suit pas ses dossiers. Il a la tête ailleurs.