Gouvernance: Ces Camerounais qui doivent démissionner
Yaoundé, 06 mars 2013
© Christian Lang | Repères
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Dans
la sphère publique, les barbons ont toujours le vent en poupe. On les
retrouve sur pratiquement tous les paliers des hautes responsabilités
étatiques. Or, ils sont desservis par leur âge avancé, leur longévité et
leur incapacité à se mettre à jour. Revue des troupes de quelques
Camerounais dont la démission serait une avancée.
Le Pape Benoit XVI, 86 ans, vient de renoncer. Raison évoquée: âge avancé. Celui qui, jusqu'au 28 février 2013, était Souverain Pontife, ne tenait plus physiquement. Lui qui avait demandé à son prédécesseur, Jean Paul Il, de renoncer quand son état physique était des plus préoccupants, quitte donc ses fonctions. Cette renonciation vient consacrer la fin de la papauté ad vitam aeternam. Et la démission pour âge avancé passe pour un acte de modernité et d'ajustement à la réalité. On aurait pu imaginer qu'une entreprise familiale ou une monarchie ne connaisse pas de chamboulement du vivant de son fondateur ou du roi. Tout le monde sait cependant que Bill Gates, le fondateur de Microsoft, s'est retiré du management au quotidien de son empire. L'on n'oublie pas aussi que la Reine Béatrix des Pays-Bas a abdiqué. Au Royaume Uni, des voix s’élèvent de plus en plus pour demander à la Reine Elisabeth II d'abdiquer. Ce d'autant que Charles, le prince héritier, risquerait ne pas avoir de règne au cas où sa génitrice s'accroche jusqu’à son dernier souffle de vie. Chez nous, certains grands chefs d'empires économiques à caractère familial ont eu l'humilité de s'éclipser au profit de leur progéniture. Mais, dans la sphère publique, les barbons ont toujours le vent en poupe. On les retrouve sur pratiquement tous les paliers des hautes responsabilités étatiques. Or, ils sont desservis par leur âge avancé, leur longévité et leur incapacité à se mettre à jour. Revue des troupes de quelques Camerounais dont la démission serait une avancée. M. Paul Biya: La preuve de l'usure Que peut-il se passer dans la tête de quelqu'un qui a 80 ans, et qui apprend qu'un pasteur de l'Eglise Catholique âgé de 86 ans a renoncé, parce que son âge n'est plus un allié de poids pour l'accomplissement de son œuvre pontificale? Comment réagit un monsieur qui a déjà passé trente ans au pouvoir en apprenant que quelqu'un d'autre a démissionné seulement après huit ans de pontificat? Dans sa lettre adressée à Benoit XVI après son renoncement, M. Paul Biya affirme avoir «appris avec surprise» et «tristesse» la renonciation du Souverain Pontife. Dans l'acte de démission d'un Vicaire du Christ qui a examiné sa conscience et s'est référé à l'Eternel, qu'est-ce qui peut susciter surprise et tristesse. Certainement une vision ethnocentriste de la réalité. Ce d'autant que quelques jours avant la démission du Pape, M. Paul Biya a effectué une visite officielle en France. Répondant à une question sur son âge avancé, le Président de la République demande : «Ai-je l'air si fatigué?». Celui qui est donc surpris et triste ne comprend et ne s'explique pas que l'on puisse renoncer pour «âge avancé». Au Cameroun, nul n'a la longévité de M. Paul Biya aux hautes responsabilités ; il les assume depuis plus d'une cinquantaine d'années. ll a été : Directeur du Cabinet Civil, Ministre Sécrétaire Général de la Présidence de la République, Premier Ministre, Président de la République, entre autres. En politique, M. Biya est le Président national du RDPC depuis mars 1985. Un cursus politico-administratif qui a eu pour effet d'éloigner davantage le Chef de I'Etat des préoccupations profondes des couches sociales défavorisées. La longévité de M. Biya a souvent engendré une floraison de concepts qui n'ont rien à voir avec la démocratie et la dévolution du pouvoir présidentiel dans une République. L'on entend souvent d'aucun simuler les scenaris de sa succession, comme si le Cameroun était une chefferie traditionnelle. Contexte où le successeur n'entre en fonction qu'après le décès de celui à qui il succède. Et pourtant, le Cameroun se veut une République, un Etat. Et non un village. M. Mbarga Nguele: Flic à 82 ans Les Camerounais qui sont nés en 1951 sont aujourd'hui âgés de 62 ans. Ceux qui ont opté pour la fonction publique sont déjà retraités, exception faite de ceux qui sont magistrats. Pourquoi évoquer l'année 1951 en parlant de M. Martin Mbarga Nguélé, l'actuel Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN)? Tout simplement parce que les archives de la police camerounaise renseignent qu'en 1951, il eut un jeune Inspecteur de Police alors âgé de 19 ans. Son nom : M. Martin Mbarga Nguélé. Cela fait donc 82 ans que ce policier est pris en charge par le contribuable camerounais. Celui qui est devenu DGSN en 2010 a déjà eu à occuper ce poste entre 1983 et 1984. Après la tentative de coup d'Etat du 6 avril 1984, il amorce une carrière de diplomate qui le conduit tour à tour: à l'ex Zaïre (RDC), au Brésil et en Espagne. Etre patron d'un corps comme la police nécessite beaucoup de vigueur physique. L’on se rend compte que le régime, à quelques exceptions près, a opté pour la succession des barbons à la tête de la police camerounaise. Mais l'actualité relative à ce corps n'a pas de quoi pavoiser ces dernières années. Les révocations de fonctionnaires de la police pour des motifs honteux sont devenues des actes banals. De quoi susciter la réflexion sur l'efficacité managériale de certains gérontes. M. Simon Achidi Achu: En attendant le njangui avec la retraite Ce natif de la Mezam (né vers 1934) a été Premier Ministre du Cameroun du 9 avril 1992 au 19 septembre 1996. Il est resté célèbre auprès de l'opinion nationale non pas par des actions d'éclat en tant que Premier Ministre. Mais pour avoir eu pour slogan électoral cette devise quelque peu bouffonne dans la forme : «politic na njangui». Traduction : «la politique est une tontine, tu me cotises, je te cotise». Selon sa biographie officielle, M. Achidi Achu a occupé différents postes de responsabilités, Ministre de l’Inspection Générale de l'État du 29 octobre 1971 au 3 juillet 1972, Ministre de la Justice du 3 juillet 1972 au 30 juin 1975. Après une longue traversée du désert, il devient Premier Ministre le 9 avril 1992, poste qu’il occupe jusqu’au 19 septembre 1996.Depuis quelques années, il a été recyclé. M. Simon Achidi Achu est Président du Conseil d’Administration de la Société Nationale des Investissements (SNI). M. John Fru Ndi: A 72 ANS, il s'estime leader à vie du SDF Il ne draine plus les foules comme ce fut le cas au début des années 1990. Ses apparitions spectaculaires et populaires sont de plus en plus rares. Elles ont même carrément disparu. Quand l'a-t-on vu pour la dernière fois remplir un stade? Quand l'a-t-on entendu pour la dernière fois haranguer les foules en agitant son poing droit et en scandant «power to the people»? C'est que le charisme du leader du Social Democratic Front (SDF) a flétri. Une flétrissure qui est certainement proportionnelle à l'usure physique. M. Ni John Fru Ndi a vu le jour en 1941. Après soustraction, il ressort qu'il est aujourd'hui âgé de 72 ans. Ça use! Le libraire et agriculteur, après de longues années de militantisme dans le parti unique (UNC-RDPC), décide de quitter cette famille idéologique. Pour lancer un parti politique en mai 1990 à Bamenda : le SDF. Depuis cette année, il est l'indétrônable Chairman du parti. Jusqu'à ce jour, c'est le seul militant de ce parti à avoir été candidat aux différentes élections présidentielles : 1992, 2004 et 2011. En deux décennies, le SDF a traversé plusieurs crises parfois ponctuées par des démissions et exclusions fracassantes, émiettant ce parti politique de l'opposition camerounaise. Le reproche que l'opposition fait à M. Biya est un secret de polichinelle: tous les leaders qui ont une offre politique alternative avouent que le Chef de I'Etat a atteint le seuil d'improductivité et que sa vigueur physique n'est plus un atout. Mais on se rend compte que M. Biya et son opposition ont les mêmes défauts en ce qui concerne leur rapport au pouvoir : rester le plus longtemps possible en fonction. Même étant dans l'opposition, rien n'empêche que M. Fru Ndi passe la main, quelque soit la formule. M. Peter Mafany Musonge: L'interminable recyclage d'un ex-PM de 70 ans Les thuriféraires du régime ont souvent la manie de dire que lorsqu’un haut commis de l’Etat part du Gouvernement ou de la direction d'une entreprise publique, il ne tombe pas en disgrâce. Mais qu' «il est dans la réserve de la République». Parce que, à tout moment, le Chef de I'Etat peut le nommer à nouveau. Peter Mafany Musonge, 70 ans, a été Premier Ministre au Cameroun entre décembre 1997 et décembre 2004. L'ancien Directeur Général de la Cameroon Development Corporation n'a pas sombré longtemps dans la réserve de la République. Puisqu'il a été nommé par décret présidentiel au poste de Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Il a la charge de siéger à la veille de la fête nationale de l’Unité du Cameroun, célébrée le 20 mai de chaque année depuis 1972, à l’effet d’examiner les dossiers de demande d'attribution de médailles et autres attributs nationaux. Joli recyclage pour un ancien Premier Ministre. Une baraka que son remplaçant à l'Immeuble Etoile, lnoni Ephraïm, n'a pas eue. Lui qui est appelé à être jugé dans le cadre de l’Opération Epervier. A 70 ans, une retraite paisible loin des couloirs administratifs n’est guère précoce. M. Ndam Njoya: Le monarque de la «démocratie» à 71 ans Les militants de l'Union Démocratique du Cameroun (UDC) savent que même dans leurs élucubrations les plus osées, ils ne doivent pas blasphémer. Le blasphème, c'est quoi en réalité. C'est tout simplement une idée qui traverserait la conscience d'un militant de l'UDC du genre : «je veux devenir président national de notre parti». Un tel vœu, même en rêve, ne doit effleurer aucun esprit. Non, ne faites surtout pas ça! De grâce! Aie! Parce que le poste de président national de l'UDC est la chasse gardée de M. Adamou Ndam Njoya depuis la création de ce parti politique il y a une vingtaine d'années. Le Maire de Foumban dans le Noun s'arrange à être reconduit sans bruits et sans envies concurrentielles à la tête de son parti. Il est pratiquement l'unique figure de proue de ce parti politique. La preuve : c'est lui le seul militant qui, jusqu'ici, a rempli les conditions d'investiture à la candidature pour les élections présidentielles au Cameroun. La biographie renseigne que M. Ndam Njoya est né en 1942.Il a donc 71 ans. Même si une lubie sociale laisse entendre que l'on est jeune de 7 à 77 ans, son âge n'est pas son premier allié dans la direction de son parti qui, ces dernières années, présente d’évidents signes d’essoufflement. Certainement que l'injection du sang neuf sur le plus haut palier de responsabilité de l'UDC lui redonnerait une nouvelle énergie. L'alternance est une réalité démocratique qui doit d'abord s'expérimenter au sein des partis politiques. M. Cavaye Yeguie Djibril: Et PAN ! Depuis 21 ans... En mars 1992, s'il s'était fait établir une carte d'identité en demandant à l'agent de police de remplir la rubrique profession en indiquant qu'il est «Président de l'Assemblée Nationale», certaines mauvaises langues auraient trouvé à redire. Or, le Président de l'Assemblée Nationale pouvait bien faire mentionner ce titre sur sa CNI, sans que cela ne pose problème sur le long terme. En fait, depuis 21 ans, il occupe le même poste à l'Assemblée Nationale. En début de chaque année législative, l'Assemblée Nationale élit son bureau. C'est sans suspense et sans surprise que M. Cavayé Yéguié Djibril est régulièrement reconduit. D'aucuns ont cru, il y a quelques années, que le PAN avait des soucis à se faire. Ceux-là se référaient aux envies tonitruantes du député Adams Modi. Mais elles n'ont pas fait long feu. M. Cavayé, imperturbable et indétrônable, préside toujours les sessions ordinaires et extraordinaires à l'Assemblée Nationale. Normal, c'est lui le Président. Pour être Président de l'Assemblée Nationale, il faut d'abord être député. L'actuel PAN est député du Mayo Sava dans la Région de l'Extrême Nord Cameroun depuis 1970. D'aucuns estiment cependant que ses investitures depuis quelques législatures sont entachées d'irrégularités, le corps électoral à la base n'étant pas majoritairement acquis à sa cause. L'ancien maître d'éducation physique réussit toujours des passages en force avec le soutien des réseaux. Depuis 1992 que le Cameroun a organisé les premières élections présidentielles pluralistes, c'est M. Cavaye qui, en tant PAN, a reçu tous les serments du Président de la République élu,M. Biya. Après plus de quarante de présence continue à l'hémicycle de Ngoa Ekellé dont vingt-et-un au perchoir, il ne serait pas superflu de penser au passage de témoin. MME Dorothy Njeuma et Delphine Tsanga: La longévité au féminin Lorsque Mme Dorothy Njeuma Limunga a été remplacée au rectorat de l'Université de Yaoundé I en décembre 2008, d'aucuns s'interrogeaient sur l'avenir politico-administratif de celle qui, à l'époque était la doyenne des Recteurs d'Universités d'Etat. Celle que l'on surnomme «la dame de fer» avait passé une vingtaine d'années à la tête des Universités publiques, notamment Buea et Yaoundé I. Sa longévité à ces postes est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle a eu à essuyer des grèves d'étudiants. En janvier 2009, le Président de la République nomme Mme Dorothy Njeuma membre du Conseil Electoral d'ELECAM. L'ancien Recteur, aujourd’hui âgé de 70 ans, est toujours en poste dans cette institution, son mandat a été renouvelé en janvier dernier. Le CV de Mme Njeuma indique qu'elle a été entre autres : vice-Ministre de l'Education Nationale en 1975, puis plus tard Conseiller Technique au Ministère de l'Enseignement Supérieur. C'est en 1990 qu’elle est nommée au Centre Universitaire de Buea, qui, grâce à la réforme universitaire de 1993, devient l'Université de Buea. Delphine Tsanga, 78 ans, est membre du Conseil Electoral d'ELECAM depuis juillet 2011. Son CV indique que cette infirmière d'Etat, formée à Toulouse en France, a été tour à tour: Présidente du Conseil National des Femmes du Cameroun en 1964, représentante à l'Assemblée Législative en 1965; élue à la Présidence du Bureau National de l'Organisation des Femmes de l'Union Nationale Camerounaise en 1969 ; réélue a l'Assemblée Législative en 1970 ; Ministre adjoint de la Santé Publique en 1970; vice-Ministre de la Santé Publique en 1972 ; Présidente du Bureau National de I’Organsation des Femmes de l'Union Nationale Camerounaise de 1975 à 1984 ; Ministre des Affaires Sociales de 1975 à 1984. En plus de son activité littéraire, Delphine Tsanga a récolté des lauriers sur le plan international. Mmes Delphine Tsanga et Dorothy Njeuma Limunga n'ont pas de complexes à se faire auprès des membres gérontes d'ELECAM, à l'instar de l'ancien Ministre Jérôme Emilien Abondo, 83 ans. M. Ayang Luc: Il se tourne les pouces au Conseil Économique depuis 1984 Evoquons d'abord cette tranche de conversation du journaliste avec un élève du secondaire âgé de 15 ans. «Connais-tu M. Ayang Luc?», questionne le journaliste. «M. Yang Philémon? répond l'adolescent. Précision du journaliste: «Non, je parle de M. Ayang Luc et non de M. Yang Philémon. Je ne parle pas du Premier Ministre. Alors, est-ce que tu connais Ayang Luc? L'élève rétorque poliment : «non», il travaille quoi ? Pour satisfaire son interlocuteur, le journaliste dit à l'élève que M. Ayang Luc est le Président du Conseil Economique et Social. «On l'a nommé quand?», interroge l'adolescent après s'être renseigné sur ce qu’est le Conseil Economique et Social. Lorsque l'homme de média lui dit qu'en fait M. Ayang Luc est à la tête de cette structure depuis une trentaine d'années, l'élève soupire : «je n'étais même pas encore né !». Fin de la conversation. Comme cet adolescent, nombreux sont ces Camerounais qui ne savent pas qui est M. Ayang Luc. Impossible pour certains de dire exactement à quoi sert le Conseil Economique et Social (CES). Depuis une trentaine d'années, le CES est pratiquement à l'agonie. L'on entend parler de cette structure que lors du vote du budget à l'Assemblée Nationale. Il faut d'ailleurs préciser qu'il y a quelques années, les députés se sont fortement interrogés sur le bien-fondé des budgets alloués à cette structure, ce d'autant que son enveloppe budgétaire avait subi une hausse. Au regard de la réalité, l'on a davantage l'impression sur la dissolution du CES ou la démission de son Président passeraient inaperçues. La longévité de M. Ayang a eu raison de sa vitalité et de celle du CES. M. Ayang Luc est aujourd'hui âgé de 75 ans. M. Eteki Mboumoua: La déchéance physique ne le fait pas renoncer Lorsque vous êtes à la Croix-Rouge Camerounaise (CRC), au moins un détail va attirer votre attention dans le vocabulaire qu'emploie le personnel de la structure humanitaire pour désigner M. William Aurélien Eteki Mboumoua. Vous entendrez très peu «Président», parlant de lui en tant que principal responsable de la Croix-Rouge. Vous entendrez, plutôt «Excellence» Intrigant. Est-il ambassadeur ou évêque ? Et puis, un éclair salutaire vous traverse subitement la conscience. M. Eteki Mboumoua était Secrétaire Général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), l'ancêtre de l'Union Africaine, de juin 1974 juillet 1978. Ce poste lui avait conféré le statut de diplomate, lui qui a aussi été Ministre des Affaires Etrangères, donc qui avait logiquement droit au souper d' «Excellence». Le Président de la Croix-Rouge Camerounaise est né en 1933. Il a 80 ans comme le Président de la République, même si les deux hommes n'ont plus la même fraicheur physique. Le Président de la CRC est, visiblement, trop fatigué. Le barbon trône pourtant à la tête de l'organisation humanitaire depuis 20 ans. Si ça ne dépendait que de sa propre volonté, il y resterait autant que faire se peut. Quand l'on a 80 ans, peut-on encore avoir peur de la mort ? Est-on toujours ébranlable ? Lors de la récente cérémonie de présentation des vœux au Président de la CRC, M. Eteki Mboumoua a informé l'assistance des pratiques de sorcellerie dans l'organisation qu'il dirige. Des pratiques qui viseraient une seule chose : hériter de son poste. Très peu sûr qu'il envisage quitter ce poste un jour. Or c'est irréversible. |
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