Gestion des fonds de la Côte d’Ivoire à la Bceao - Ouattara gagne la guerre économique
Gestion des fonds de la Côte d’Ivoire à la Bceao - Ouattara gagne la guerre économique
(L'Expression(ci) 27/12/2010)
Le conseil des ministres des Finances de l’Uemoa qui s’est réuni jeudi en Guinée-Bissau a décidé que seul le président légitimement élu, Alassane Ouattara est autorisé à gérer les comptes de la Côte d’Ivoire à la Bceao.
Dans la guerre du contrôle financier qui l’oppose au président sortant Laurent Gbagbo, le président légitimement élu, Alassane Ouattara a eu gain de cause. Jeudi à Bissau, sept ministres de l’Economie et des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont demandé à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (Bceao) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien «légitimement élu», Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. «Le Conseil des ministres a pris acte des décisions de l`Onu, de l`Union africaine et de la Cedeao de reconnaître Alassane Ouattara comme président légitimement élu de la Côte d`Ivoire», selon un communiqué rendu public jeudi soir. Pour les ministres des Finances de l’Uemoa seuls «les représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire sont les seuls habilités à prendre des mesures relatives au fonctionnement de l`Ueoma au nom de ce pays». Mieux, ils ont décidé «d`instruire la Bceao de permettre aux seuls représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire d`effectuer les mouvements sur les comptes ouverts en son nom», selon ce texte. Non sans avoir instruit la l’institution financière se la sous-région ainsi que les banques de l`Uemoa «de prendre toutes mesures de sauvegarde pour l`application rigoureuse des mesures qui précédent ». C’est un combat important que vient ainsi de gagner les autorités ivoiriennes. Le président Alassane Ouattara a demandé au gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury Tabley, dans un courrier en date du 5 décembre de ne soumettre tout mouvement interne ou externe des fonds publics ivoiriens à son Premier ministre, Guillaume Soro. Mais contre toute attente, le patron de la Bceao a autorisé Djédjé Mama Simone, Directeur général du Trésor à mouvementer le compte courant de l’Etat auprès de la Bceao afin qu’elle puisse payer les salaires de décembre. Cette décision va étrangler financièrement le camp Gbagbo qui tente tout pour survivre et ‘’résister’’ aux menaces de la communauté internationale. Bien que disposant encore des ressources pétrolières et cacaoyères, le camp Gbagbo montre déjà des signes d’inquiétudes après la décision du conseil des ministres des Finances de l’Uemoa. Il juge "illégale" la décision l’Uemoa d`accorder à Alassane Ouattara la gestion des comptes de la banque centrale ouest-africaine. Dans un communiqué lu vendredi par leur porte-parole, Ahoua Don Mello, sur les antennes de la Rti, les partisans du président sortant estiment que «les décisions arrêtées par le conseil des ministres de l`Uemoa sont illégales et manifestement hors de sa compétence». Le Conseil des ministres «a outrepassé ses prérogatives statutaires en s`ingérant dans les affaires intérieures d`un Etat membre de l`Union», ajoute le texte lu par le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. Pour lui, cela «vise à créer le désordre et à perturber la reprise de l`activité économique bien visible ces dernières semaines en Côte d`Ivoire». Ce qui risque, «si elle était effective d`avoir de graves conséquences économiques et financières pour l`Union toute entière». C`est pourquoi, il rejette les mesures annoncées par le conseil des ministres de l`Uemoa et en appelle aux membres de cette institution «afin qu`ils agissent dans la promotion de la paix et du respect de la légalité dans chaque Etat membre». Et d’attirer «l`attention de la plus haute autorité de l`Union, en l`occurrence la conférence des chefs d`Etat et de gouvernement, sur l`impérieuse nécessité de maintenir les organes et les institutions de l`Uemoa, notamment la Bceao, en dehors des conflits politiques pour leur permettre d`assurer en toute indépendance leur mission». Sept pays d`Afrique de l`Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Sénégal et Guinée-Bissau) ont été représentés à la réunion du jeudi en Guinée-Bissau. Le ministre bissau-guinéen des Finances, Jose Mario Vaz, avait souligné «qu`aucune délégation ivoirienne n`avait été invitée» puisque la situation en Côte d`Ivoire était «au centre des débats».
Nimatoulaye Ba
Légende: Seul Alassane Ouattara est désormais autorisé à gérer les fonds de la Côte d’Ivoire à la Bceao.
(L'Expression(ci) 27/12/2010)
Le conseil des ministres des Finances de l’Uemoa qui s’est réuni jeudi en Guinée-Bissau a décidé que seul le président légitimement élu, Alassane Ouattara est autorisé à gérer les comptes de la Côte d’Ivoire à la Bceao.
Dans la guerre du contrôle financier qui l’oppose au président sortant Laurent Gbagbo, le président légitimement élu, Alassane Ouattara a eu gain de cause. Jeudi à Bissau, sept ministres de l’Economie et des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont demandé à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (Bceao) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien «légitimement élu», Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. «Le Conseil des ministres a pris acte des décisions de l`Onu, de l`Union africaine et de la Cedeao de reconnaître Alassane Ouattara comme président légitimement élu de la Côte d`Ivoire», selon un communiqué rendu public jeudi soir. Pour les ministres des Finances de l’Uemoa seuls «les représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire sont les seuls habilités à prendre des mesures relatives au fonctionnement de l`Ueoma au nom de ce pays». Mieux, ils ont décidé «d`instruire la Bceao de permettre aux seuls représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d`Ivoire d`effectuer les mouvements sur les comptes ouverts en son nom», selon ce texte. Non sans avoir instruit la l’institution financière se la sous-région ainsi que les banques de l`Uemoa «de prendre toutes mesures de sauvegarde pour l`application rigoureuse des mesures qui précédent ». C’est un combat important que vient ainsi de gagner les autorités ivoiriennes. Le président Alassane Ouattara a demandé au gouverneur de la Bceao, Philippe-Henri Dacoury Tabley, dans un courrier en date du 5 décembre de ne soumettre tout mouvement interne ou externe des fonds publics ivoiriens à son Premier ministre, Guillaume Soro. Mais contre toute attente, le patron de la Bceao a autorisé Djédjé Mama Simone, Directeur général du Trésor à mouvementer le compte courant de l’Etat auprès de la Bceao afin qu’elle puisse payer les salaires de décembre. Cette décision va étrangler financièrement le camp Gbagbo qui tente tout pour survivre et ‘’résister’’ aux menaces de la communauté internationale. Bien que disposant encore des ressources pétrolières et cacaoyères, le camp Gbagbo montre déjà des signes d’inquiétudes après la décision du conseil des ministres des Finances de l’Uemoa. Il juge "illégale" la décision l’Uemoa d`accorder à Alassane Ouattara la gestion des comptes de la banque centrale ouest-africaine. Dans un communiqué lu vendredi par leur porte-parole, Ahoua Don Mello, sur les antennes de la Rti, les partisans du président sortant estiment que «les décisions arrêtées par le conseil des ministres de l`Uemoa sont illégales et manifestement hors de sa compétence». Le Conseil des ministres «a outrepassé ses prérogatives statutaires en s`ingérant dans les affaires intérieures d`un Etat membre de l`Union», ajoute le texte lu par le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. Pour lui, cela «vise à créer le désordre et à perturber la reprise de l`activité économique bien visible ces dernières semaines en Côte d`Ivoire». Ce qui risque, «si elle était effective d`avoir de graves conséquences économiques et financières pour l`Union toute entière». C`est pourquoi, il rejette les mesures annoncées par le conseil des ministres de l`Uemoa et en appelle aux membres de cette institution «afin qu`ils agissent dans la promotion de la paix et du respect de la légalité dans chaque Etat membre». Et d’attirer «l`attention de la plus haute autorité de l`Union, en l`occurrence la conférence des chefs d`Etat et de gouvernement, sur l`impérieuse nécessité de maintenir les organes et les institutions de l`Uemoa, notamment la Bceao, en dehors des conflits politiques pour leur permettre d`assurer en toute indépendance leur mission». Sept pays d`Afrique de l`Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Sénégal et Guinée-Bissau) ont été représentés à la réunion du jeudi en Guinée-Bissau. Le ministre bissau-guinéen des Finances, Jose Mario Vaz, avait souligné «qu`aucune délégation ivoirienne n`avait été invitée» puisque la situation en Côte d`Ivoire était «au centre des débats».
Nimatoulaye Ba
Légende: Seul Alassane Ouattara est désormais autorisé à gérer les fonds de la Côte d’Ivoire à la Bceao.
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