Gbagbo:"Je ne suis pas un homme faible"
Dans une interview réalisée hier à Abidjan et diffusée aujourd’hui dans le Grand Journal de Canal +, Laurent Gbagbo assure ne pas être «un homme faible fait pour être aimé par les Occidentaux.
Dans une interview réalisée hier à Abidjan et diffusée aujourd’hui
dans le Grand Journal de Canal +, Laurent Gbagbo assure ne pas être «un homme faible fait pour être aimé par les Occidentaux. Je n’ai pas envie de ressembler aux Français ou aux Européens».
Le président sortant de Côte d’Ivoire se montre très critique vis-à-vis
de la communauté internationale, qui a reconnu l’élection de son
adversaire Alassane Ouattara. Il s’en prend notamment au représentant
spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, Yang-Ji Choi, qu’il accuse d’être «partisan et partial». «Les même qui hier ont refusé de condamner la rébellion de 2002 – la France, l’ONU, l’UE – me condamnent aujourd’hui», ajoute-t-il.
Laurent Gbagbo veut rassurer et gagner du temps. Il estime que «la Côte d’Ivoire n’est pas au bord de la guerre civile, ni d’un génocide» et dit attendre le retour des délégations de l’Union Africaine et de la Cédéao pour «s’asseoir autour d’une table» et nouer le dialogue avec Alassane Ouattara. «Je suis prêt à discuter avec lui», assure-t-il, tout en écartant sa proposition de gouvernement d’union nationale.
Le
médiateur de l'Union africaine pour la crise ivoirienne, le premier
ministre kényan Raila Odinga, prévoit de se rendre pour la deuxième fois
en Côte d'Ivoire ce week-end, a-t-il annoncé aujourd’hui, alors que
cinq policiers et un civil ont été tués à Abidjan lors de nouveaux
affrontements entre forces de l'ordre loyales à Gbagbo et habitants d'un
quartier favorable à Ouattara.