Gbagbo évoque un "dialogue", appelle les "rebelles" à désarmer
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué vendredi un "schéma de dialogue interivoirien", "seul gage de sortie pacifique de la crise" post-électorale, et a appelé les rebelles à déposer les armes, en pleine flambée de violences dans le pays.
M. Gbagbo "prend
acte des cadres de discussion proposés par l'Union africaine et attend
le Haut représentant mandaté par l'institution pour envisager le schéma
de dialogue interivoirien, seul gage de sortie pacifique de la crise,
seul moyen pour préserver la sécurité des citoyens", indique le
compte-rendu du conseil des ministres de jeudi lu par le porte-parole
du gouvernement, Ahoua Don Mello, sur la télévision d'Etat.
Lors
d'un sommet le 10 mars à Addis Abeba, l'UA avait confirmé l'élection du
rival de M. Gbagbo, Alassane Ouattara, comme président ivoirien lors du
scrutin de novembre 2010.
Le Conseil de paix et de sécurité avait décidé de réunir "d'ici deux semaines"
sous les auspices de l'UA et de la Cédéao (Communauté économique des
Etats d'Afrique de l'Ouest) des négociations entre les parties
ivoiriennes "pour mettre au point les modalités d'application des propositions", qui incluent un gouvernement d'union nationale.
Le CPS a aussi demandé au président de la Commission de l'UA Jean Ping de nommer un "haut représentant" en Côte d'Ivoire pour mettre en oeuvre ce plan de sortie de crise.
Le président Gbagbo a par ailleurs appelé "les rebelles à déposer les armes, à cesser les violences", alors que depuis mi-février les forces armées affrontent des insurgés pro-Ouattara à Abidjan.
Enfin, le président sortant "interpelle
le président Goodluck (Jonathan), président du Nigeria, pour
l'assistance militaire qu'il apporte aux rebelles en convoyant près de
500 mercenaires sur Bouaké" (centre), fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) alliée à M. Ouattara.
Il "tient
à informer les chefs d'Etat de la sous-région qui se prêtent à ce jeu
qu'il n'hésitera pas à user de son droit légitime de défense au cas où
des atrocités seraient commises à l'encontre des Ivoiriens", conclut le texte.