YOUWIN2018

Une onde de protestations a pratiquement brouillé les yous-yous de l’après installation des responsables d’ELECAM  pour le Région du Nord. Ce 26 juin en cours à l’Hôtel Daoula de Garoua, une clique  de partisans du Social démocratic front (SDF) conduite par leurs coordonnateurs départemental (Bénoué) et régional, est sorti de ses gongs pour dénoncer « la mise à l’écart des partis de l’opposition ». Pour le SDF à Garoua, le staff investi dans le Nord par le Directeur général des élections (DGE) serait essentiellement constitué d’ « enfants des grands dirigeants du Rdpc ». Pis, lors des solennités, le crime de Mohaman Sani Tanimou a été « d’ignorer le SDF ». Un crime de lèse parti politique « condamnable» de l’avis du coordonnateur régional du SDF pour le Nord : « Le DGE n’a même pas salué la présence des partis politiques. Ça veut dire qu’on continue à faire le travail de l’administration et précisément du Minatd. Dans la salle vous avez vu, on nous a alignés en dernier rang. Avec ce qu’on voit là maintenant, je vous dis qu’il y aura des tensions lors des élections », a pesté Pierre Njei.

Fin de compte, l’acharnement des « Power to the people » a fondu dans un concert de menaces et autres mises en gardes. Martin Feudjou, coordonnateur départemental du SDF dans la Benoué ne décolère pas, « C’est toute la classe politique qui conteste ELECAM. ELECAM reste donc contestable et contesté. Nous les attendons au pied du mur. Nous ne nous limitons pas aux discours du DGE. Si les actes d’ELECAM dans le Nord ne sont pas conformes, nous leurs donnerons du fil à retordre. S’il se transforme en chien de chasse du RDPC, nous leur pourchasserons jusqu’à leur dernier retranchement », a-t-il tempêté.

Délégué « rassembleur »

Le délégué régional d’LECAM-Nord visiblement déçu par les pamphlets du SDF, a néanmoins réaffirmé sa conviction à remplir les missions à lui dévolues, ce dans la transparence et l’impartialité. « Je serai ouvert à tout le monde, a confié Mohaman Bello, ouvert à toutes les considérations politiques. Pour ceux qui ne le savent pas, je n’ai jamais été  militant d’un parti politique, encore moins du RDPC. Je suis disposé à travailler pour le bien de tous les électeurs quelque soit leur appartenance politique. Je vous donne tous rendez-vous en 2011 », s’est vanté le délégué régional d’ELECAM au Nord. L’homme que l’on dit assez discret est aussi décrit à Garoua comme « un rassembleur qui n’aime pas les magouilles ». Ce profil ou mieux cette qualité  pourrait expliquer sa nomination pour conduire les destinées d’ELECAM dans le Nord. En tout cas, Mohaman Sani lui a littéralement prescrit de « rassembler tous les responsables des démembrements territoriaux d’ELECAM pour en faire une seule famille ».

Le rituel d’installation a débouché sur un séminaire de trois (3) jours, séminaire préparatoire aux inscriptions sur les listes électorales et qui se referme ce jour au Tourist Motel de Garoua.