Garoua: Le retour de la fille d’Ahidjo fait des vagues
Douala, 02 septembre 2013
© La Nouvelle Expression
Elle aurait décidé de faire allégeance au régime de Yaoundé sans l’avis de sa famille
L’arrivée de la benjamine de la famille Ahidjo à Yaoundé ces derniers jours ne cesse d’alimenter les commentaires au Cameroun et surtout à Garoua, sa ville d’origine. Si son frère ainé, Mohamadou Badjika, nommé Ambassadeur itinérant par Paul Biya il ya quelques années, sa mère Germaine restée au Sénagal depuis l’exil de son défunt mari, et ses deux sœurs ainées refusent de commenter la décision d’Aminatou Ahidjo d’entrer en politique, Saidou Maidadi, l’un de ses cousins par contre, n’entend pas se taire. Pour cet homme politique, ancien premier vice président du Social democratic front aujourd’hui à l’Union nationale pour la démocratie et le progrès après un passage à l’Alliance des forces patriotiques, «le ralliement d’Aminatou au Rdpc est une trahison familiale»; car sa décision «irrite toute la famille, surtout sa mère Germaine ».
Saidou Maidadi pense que «Aminatou Ahidjo, politiquement, ne représente rien au Cameroun et à Garoua» ; alors la rumeur l’annonçant pour la campagne du Rdpc lors des législatives et municipales prochaines semble ne pas déranger le parti (Undp) de son frère ainé Mohamadou Ahidjo Badjika. Aminatou Ahidjo est vue par Maidadi comme «une femme sans repère qui vivait en France, complètement déboussolée et qui ne cherche qu’à combler ses intérêts égoïstes», qui au finish, pourrait être récompensée par «un poste ministériel et un peu des sous ». Ce candidat de l’Undp aux législatives pour Bénoué Ouest croit qu’au lieu de se réconcilier avec le régime de Paul Biya, «Aminatou Ahidjo gagnerait à négocier le retour de la dépouille de son feu père et la réhabilitation du premier Chef d’état camerounais Ahmadou Ahidjo». Pour Maidadi, «c’est dommage que la fille d’Ahmadou Ahidjo entre dans le rdpc sur le corps de son père». Depuis une semaine qu’elle a été annoncée à Yaoundé, l’opportunité de son rapprochement avec le régime de Yaoundé a alimenté une vive polémique dans différents médias nationaux.
A 40 ans, Aminatou qui est spécialiste en communication politique ne voudrait surement pas louper la chance de se mettre dans les affaires au Cameroun avant la fin du règne départ du dauphin de son papa.