Garoua: La police accuse Issa Tchiroma de troubler la paix
Yaoundé, 19 Novembre 2013
© RAOUL GUIVANDA | L'Oeil du Sahel
Le discours politique du ministre de la Communication mis en cause par les services de sécurité.
A la suite du président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, Issa Tchiroma, président national du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) et non moins ministre de la communication, pourrait également être entendu par les services de police. Du moins si le délégué général à la sûreté nationale, Mbarga Nguélé, donne suite à un rapport qui lui a été envoyé par ses services installés à Garoua.
Dans un document rédigé par un service spécialisé de la police début octobre 2013 et dont votre journal a pris connaissance, Issa Tchiroma est accusé d’incitation à la haine religieuse au cours de nombreux meetings qu'il a tenus dans la région du Nord, lors du double scrutin du 30 Septembre dernier.
Pour booster sa campagne et maximiser ses chances de victoires, les limiers de la police rapportent que le porte-parole du gouvernement n'a eu de cesse d'attirer l'attention des électeurs de confession chrétienne ou animiste sur les discriminations ethnico-religieuses qui caractérisaient les listes du Rdpc, de l'Undp ou de l'ADD. «Prenez leurs listes, vous ne verrez nulle part, le nom d'un chrétien, ni d'un animiste. Sur leurs listes, il n'y a que les Amadou, les Aissatou, les Moussa etc., etc... Alors que le département de la Bénoué n'est pas que peuplé des musulmans. Le Fsnc à travers ses listes, qui prennent en compte la diversité sociologique, est là pour réparer ce tort qu’on vous a causé en vous abandonnant au banc de touche des compétitions électorales», ne cessait de ressasser Issa Tchiroma à chaque étape de ses meetings.
Pas une, pas deux, mais systématique¬ment, à en croire la note de la police, Tchiroma a fait appel aux réflexes ethniques et religieux des électeurs pour glaner des récompenses dans les urnes. Le document cite ainsi, pour référence, les propos du président national du Fsnc tenus le 22 septembre 2013 à Koza II dans l'arrondissement de Touroua: On vous considère comme des étrangers. Chaque fois on vous dit que si vous ne votez pas tel ou tel autre parti politique, vous serez chassés du territoire. C'est du mensonge pur et simple pour vous obliger a les voter. Moi je suis venu vous dire que vous êtes chez vous ici, vous êtes sur votre terre et personne n'a le droit de vous chasser là où vous êtes installés. Je suis venu vous dire, vous, chrétiens, musulmans, animistes de regarder dans la même direction. Que tous nous sommes des être égaux et que désormais, il est temps que les musulmans comprennent que les chrétiens sont leurs frères et vice versa».
Aussi suspecte que puisse être cette note, car le président national du Fsnc n'est pas le seul à avoir surfé sur la fibre ethnico-tribal. Il n'en reste pas moins qu'elle met en exergue les stratégies du président national du Fsnc lors de ce scrutin du 30 septembre. Après avoir injecté sans succès quelques deux cent millions FCFA dans la campagne de son parti dans la seule région du Nord, voici donc le ministre de la Communication accusé par la police de vouloir troubler la paix. Ce n'est plus la girouette qui tourne mais, le vent. Quand on sait que le Fsnc n'en a pas encore ter-miné avec les élections. Le nom du Secrétaire particulier d'Issa Tchiroma et trésorier national du Fsnc, Djibrilla, est régulièrement cité dans des violences électorales Garoua.
© RAOUL GUIVANDA | L'Oeil du Sahel
Le discours politique du ministre de la Communication mis en cause par les services de sécurité.
A la suite du président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, Issa Tchiroma, président national du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc) et non moins ministre de la communication, pourrait également être entendu par les services de police. Du moins si le délégué général à la sûreté nationale, Mbarga Nguélé, donne suite à un rapport qui lui a été envoyé par ses services installés à Garoua.
Dans un document rédigé par un service spécialisé de la police début octobre 2013 et dont votre journal a pris connaissance, Issa Tchiroma est accusé d’incitation à la haine religieuse au cours de nombreux meetings qu'il a tenus dans la région du Nord, lors du double scrutin du 30 Septembre dernier.
Pour booster sa campagne et maximiser ses chances de victoires, les limiers de la police rapportent que le porte-parole du gouvernement n'a eu de cesse d'attirer l'attention des électeurs de confession chrétienne ou animiste sur les discriminations ethnico-religieuses qui caractérisaient les listes du Rdpc, de l'Undp ou de l'ADD. «Prenez leurs listes, vous ne verrez nulle part, le nom d'un chrétien, ni d'un animiste. Sur leurs listes, il n'y a que les Amadou, les Aissatou, les Moussa etc., etc... Alors que le département de la Bénoué n'est pas que peuplé des musulmans. Le Fsnc à travers ses listes, qui prennent en compte la diversité sociologique, est là pour réparer ce tort qu’on vous a causé en vous abandonnant au banc de touche des compétitions électorales», ne cessait de ressasser Issa Tchiroma à chaque étape de ses meetings.
Pas une, pas deux, mais systématique¬ment, à en croire la note de la police, Tchiroma a fait appel aux réflexes ethniques et religieux des électeurs pour glaner des récompenses dans les urnes. Le document cite ainsi, pour référence, les propos du président national du Fsnc tenus le 22 septembre 2013 à Koza II dans l'arrondissement de Touroua: On vous considère comme des étrangers. Chaque fois on vous dit que si vous ne votez pas tel ou tel autre parti politique, vous serez chassés du territoire. C'est du mensonge pur et simple pour vous obliger a les voter. Moi je suis venu vous dire que vous êtes chez vous ici, vous êtes sur votre terre et personne n'a le droit de vous chasser là où vous êtes installés. Je suis venu vous dire, vous, chrétiens, musulmans, animistes de regarder dans la même direction. Que tous nous sommes des être égaux et que désormais, il est temps que les musulmans comprennent que les chrétiens sont leurs frères et vice versa».
Aussi suspecte que puisse être cette note, car le président national du Fsnc n'est pas le seul à avoir surfé sur la fibre ethnico-tribal. Il n'en reste pas moins qu'elle met en exergue les stratégies du président national du Fsnc lors de ce scrutin du 30 septembre. Après avoir injecté sans succès quelques deux cent millions FCFA dans la campagne de son parti dans la seule région du Nord, voici donc le ministre de la Communication accusé par la police de vouloir troubler la paix. Ce n'est plus la girouette qui tourne mais, le vent. Quand on sait que le Fsnc n'en a pas encore ter-miné avec les élections. Le nom du Secrétaire particulier d'Issa Tchiroma et trésorier national du Fsnc, Djibrilla, est régulièrement cité dans des violences électorales Garoua.