Gabon : Grogne autour du coût des pièces consulaires
Après ceux de l’Europe, les Camerounais vivant dans ce pays menacent de saisir la Conac.
Le coût exigible pour la délivrance des pièces consulaires fait des mécontents parmi les Cameroun du Gabon. La carte consulaire, pièce incontournable pour tous ceux qui résident sur le sol gabonais, est onéreuse, s’indignent-ils. En effet, de 1000 Fcfa (correspondant au tarif du timbre fiscal apposé sur le document en 2000), il faut débourser aujourd’hui 6000 Fcfa pour cette pièce dont le coût a grimpé en 2002 culminant à 12 000 Fcfa. «Nous voulons savoir ce qui justifie ces tarifs, à Libreville, dans toutes les ambassades des pays africains, aucune ne pratique les tarifs en vigueur dans nos services consulaires », se désole Serge Mbiakop. «La carte consulaire devrait être gratuite», lance un autre jeune camerounais.
D’autres griefs se font jour, notamment la légalisation des autres documents tels que les pièces d’état civil dont les tarifs sont jugés exorbitants. «Pour quelle raison le laissez- passer, document de voyage pour ceux qui ne sont pas détenteurs d’un passeport est passé de 5000 Fcfa à 26000 Fcfa?», s’interroge Marcelin M., un bouquiniste. «Le plus marrant, c’est qu’on ne voit qu’un cachet à la place du timbre. Cet argent va-t-il au trésor public?», se demande un autre Camerounais. Le coût de l’établissement du passeport à l’ambassade du Cameroun fait également jaser. En effet, il faut débourser 100 000 Fcfa, soit le double du tarif officiel pratiqué au Cameroun. «Comment au Gabon, si proche de notre pays, on peut payer chèrement pour ce document de voyage par rapport à la France située à des milliers de kilomètres du Cameroun ?», fulmine-t-on.
A la représentation du Cameroun à Libreville, l’ambassadeur Samuel Mvondo Ayolo se veut pourtant offensif sur ces questions : «Je ne fais qu’appliquer les tarifs que j’ai trouvés en vigueur et qui sont conformes à la réglementation», indique-t-il. Pour ce diplomate, «les Camerounais font preuve de mauvaise foi et sont champions de la délation.» La carte consulaire, dont le coût est décrié, lui paraît «en phase avec ce que les Camerounais déboursent pour l’établissement de la carte de séjour». Quid alors des frais exigibles pour l’obtention du passeport ? «La somme de 50 000 Fcfa exigée, c’est pour le transport aller et retour», précise-t-il. Le laissez-passer, ajoute le consul, est conforme au texte de 2004. Pour le plénipotentiaire du Cameroun, aucun sou de trop n’est perçu par ses agents. «Ils peuvent écrire à la Conac, nous n’avons pas peur», lance l’ambassadeur en direction du «front des mécontents».
Alain Georges Banasssoubek, à Libreville
Le coût exigible pour la délivrance des pièces consulaires fait des mécontents parmi les Cameroun du Gabon. La carte consulaire, pièce incontournable pour tous ceux qui résident sur le sol gabonais, est onéreuse, s’indignent-ils. En effet, de 1000 Fcfa (correspondant au tarif du timbre fiscal apposé sur le document en 2000), il faut débourser aujourd’hui 6000 Fcfa pour cette pièce dont le coût a grimpé en 2002 culminant à 12 000 Fcfa. «Nous voulons savoir ce qui justifie ces tarifs, à Libreville, dans toutes les ambassades des pays africains, aucune ne pratique les tarifs en vigueur dans nos services consulaires », se désole Serge Mbiakop. «La carte consulaire devrait être gratuite», lance un autre jeune camerounais.
D’autres griefs se font jour, notamment la légalisation des autres documents tels que les pièces d’état civil dont les tarifs sont jugés exorbitants. «Pour quelle raison le laissez- passer, document de voyage pour ceux qui ne sont pas détenteurs d’un passeport est passé de 5000 Fcfa à 26000 Fcfa?», s’interroge Marcelin M., un bouquiniste. «Le plus marrant, c’est qu’on ne voit qu’un cachet à la place du timbre. Cet argent va-t-il au trésor public?», se demande un autre Camerounais. Le coût de l’établissement du passeport à l’ambassade du Cameroun fait également jaser. En effet, il faut débourser 100 000 Fcfa, soit le double du tarif officiel pratiqué au Cameroun. «Comment au Gabon, si proche de notre pays, on peut payer chèrement pour ce document de voyage par rapport à la France située à des milliers de kilomètres du Cameroun ?», fulmine-t-on.
A la représentation du Cameroun à Libreville, l’ambassadeur Samuel Mvondo Ayolo se veut pourtant offensif sur ces questions : «Je ne fais qu’appliquer les tarifs que j’ai trouvés en vigueur et qui sont conformes à la réglementation», indique-t-il. Pour ce diplomate, «les Camerounais font preuve de mauvaise foi et sont champions de la délation.» La carte consulaire, dont le coût est décrié, lui paraît «en phase avec ce que les Camerounais déboursent pour l’établissement de la carte de séjour». Quid alors des frais exigibles pour l’obtention du passeport ? «La somme de 50 000 Fcfa exigée, c’est pour le transport aller et retour», précise-t-il. Le laissez-passer, ajoute le consul, est conforme au texte de 2004. Pour le plénipotentiaire du Cameroun, aucun sou de trop n’est perçu par ses agents. «Ils peuvent écrire à la Conac, nous n’avons pas peur», lance l’ambassadeur en direction du «front des mécontents».
Alain Georges Banasssoubek, à Libreville