FRU NDI a toujours été un homme proche du pouvoir.
C’est devenu une habitude dans le SDF. Le parti du patriarche de Ntarekon est coutumier de la danse Bafia : Un pas en avant, deux pas en arrière. Le matin on dit oui et le soir c’est non. Désormais, les déclarations de FRU Ndi n’engagent que les myopes politique ou ceux qui refusent de voir. Et pourtant, l’opinion publique politique s’est embrasée à l’annonce par FRU NDI de participer aux élections sénatoriales du 14 avril 2013. Soit un mois après que le chairman ait mis Paul Biya en garde de « Tout gâter dans le pays » si ce dernier convoquait les sénatoriales avant les municipales et deux semaines après qu’il ait exhibé les machettes en signe d’avertissement pour une imminente guerre civile. Les calculs politiques étaient clairs et les enjeux grands.
volte face du chairman et dérive totalitaire.
Le citoyen lambda était encore à se demander à quelle sauce il sera
mangé au cours de cet « affrontement » entre le pouvoir et le principal
parti de l’opposition lorsque, du coup, contre toute attente, la
nouvelle est tombée : Le SDF ira aux élections sénatoriales. Et pour
cause « vous convenez tout de même qu'une goutte de sang versé est une
goutte de trop surtout quand on peut l'éviter. La posture du SDF a donc
été dictée par ses convictions républicaines et surtout par l'intérêt
suprême du peuple camerounais qui passe par la mise sur pied de toutes
les institutions contenues dans la Constitution du 18 janvier 1996
notamment celles le Conseil constitutionnel et le Sénat qui sont
extrêmement importantes dans les mécanismes de dévolution du pouvoir
politique dans notre pays » est la substance du communique de presse du
parti de FRU Ndi venu justifier le choix du parti. Un pacte de
cohabitation pacifique semble désormais scellé.
Ce communique qui met au centre le peuple et la paix sociale et qui vient signer une sorte de « cessez le feu » entre les deux forces politiques n’est pas moins contradictoire, lui qui poursuit «qu'aucune armée au monde, fût-elle surpuissante, n'a jamais eu raison d'un peuple déterminé » Tout est allé si vite qu’on vient à se demander si le Nec, organe de décision du SDF avait siégé sur le sujet. Il y a quelques jours en effet, cette instance, par un communiqué rendu public, exigeait une rencontre entre Paul Biya et Fru Ndi comme préalable à toute participation du parti aux sénatoriales. Finalement de quoi a peur le parti et pour qui roule le parti de FRU NDI ? A-t-il consulté la base avant tout engagement ? Ou est la détermination du peuple dont le parti de la balance se veut la porte parole ? Un peuple désormais orphelin et jeté en pâture qui cherche désespérément un parti pouvant le conduire vers une démocratie certaine face à une dérive totalitaire évidente. Une dérive entretenue par la gauche et la droite à des fins mercantilistes .
Toujours est-il que dans les milieux politiques et dans les bars du quartier, on crie à la trahison. Surtout que cette décision du parti survient dit on après une rencontre entre FRU NDI et Martin BELINGA EBOUTOU, le directeur du cabinet civil à la présidence de la république. Le chairman a-t-il une fois de plus « mangé le soya » ? A l’évidence, le chairman du SDF est un homme du pouvoir qui s’est rapproché du pouvoir. Mais de plus en plus, il s’éloigne de ce pouvoir. C’est dommage !